Lettre à Franck Lepage
Cher Franck Lepage, Comme beaucoup de mes collègues animateurs socio-culturels je t’ai admiré. Comme beaucoup de mes collègues j’ai aimé que tu … Lire la suite
Lignes de Crêtes s’associe à cet appel à signer ici : http://chng.it/VgtyTtH7FY 3000 personnes sont restées bloquées près d’une semaine dans le camp de Lipa et à ses abords, sans abri et en danger de mort, leur évacuation ne commençant que le 29/12. Nous interpelons l’Union européenne et nous relayons les appels à l’aide des associations empêchées de leur apporter de l’aide sur place. Deux jours avant Noël, dans le nord-ouest de la Bosnie, le camp de Lipa a été complètement détruit par un incendie. Depuis, les 1400 réfugiés et migrants qui y étaient abrités vivaient et dormaient dehors, en plein hiver, par des températures glaciales, dans une situation de précarité et de détresse absolues. Les autorités municipales et cantonales de Bihac ont refusé l’ouverture d’un ancien centre d’accueil sous la pression d’une population qui a récemment organisé une manifestation hostile. Ces mêmes autorités ont bloqué toute possibilité de déplacement des populations en détresse, comme elles le font depuis plusieurs mois, tout comme elles ont exercé des pressions sur les structures qui veulent les soutenir avec de la nourriture et des vêtements. A ces 1400 personnes, s’ajoutaient 1600 autres personnes vivant dans les bois ou dans des squats à proximité du camp de Lipa et qui nécessitaient aussi d’être aidées, car elles aussi abandonnées et bloquées à l’air libre et sous la neige. Aujourd’hui, ces personnes sont parties dans des bus vers des destinations inconnues, éloignées à dessein de Bihac, ou restées dans les bois. Les associations sont empêchées de…
Cher Franck Lepage, Comme beaucoup de mes collègues animateurs socio-culturels je t’ai admiré. Comme beaucoup de mes collègues j’ai aimé que tu … Lire la suite
« Nous sommes devenus une société victimaire et émotionnelle. La victime a raison sur tout. Bien sûr, il est très important de … Lire la suite
26/09/2020 L’hôpital “C’est plus difficile de remonter que de descendre” me dit la dame sur le patio, en tirant sur sa cigarette. … Lire la suite
En 1968, nous les jeunes militants révolutionnaires rêvions d’un autre monde et nous étions sûrs qu’il allait advenir. En pleine guerre froide … Lire la suite
Le dessinateur Marsault enrage depuis l’annulation de son exposition dans la galerie Art-Maniak, après que celle-ci ait été mise devant ses responsabilités par des féministes qui y avaient exposé il y a peu. Après avoir ciblé la dessinatrice Tanxxx pour la livrer à la meute fasciste de ses fans, c’est Laurent Obertone, une autre icone de la violence fasciste qui vient en renfort de Marsault en ciblant notre camarade Nad Iam qui appelait à manifester contre toutes les tribunes offertes aux fascistes en général et à Marsault en particulier et ce sont maintenant l’entourage neo-nazi non plus de un mais de deux « artistes » fasciste qui s’attaquent aux militantEs (Nad Iam en premier lieu et tous ceux qui ont acquiescé publiquement à cet appel). Nouvel échec des pourfendeurs de la bienpensance et apologistes du IIIeme Reich, c’est Obertone qui se voit annuler l’événement qu’il projetait de faire au théâtre de l’Atelier. C’est alors Ring, la maison d’édition des deux auteurs aux abois, une des plus prestigieuses maison d’édition fasciste de France, qui multiplie les communiqués appelant, sous couvert de victimisation, au harcèlement ciblé des militantEs!
Dans la mémoire des issus de l’immigration néo-coloniale, il est difficile de savoir si subsiste notamment chez les plus jeunes
Le 25 avril dernier, des propos négationnistes ont pu tranquillement être prononcés dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale. Ces propos sont
Oliver Hilburger est un salarié de longue date des usines Daimler de la région de Stuttgart (environ 22 000 salariés
Sous couvert de pluralité artistique, la galerie Art-Maniak est un lieu à l’inquiétante programmation “éclectique”. Après avoir exposé les oeuvres du collectif féministe Artémisia, la galerie s’offre une rentrée bien brune en exposant le propagandiste du fasciste Marsault. Une petite sauterie qui aurait pu passer inaperçue, si une immédiate mobilisation ne s’était pas faite entendre. Après avoir dans un premier temps rejoué le couplet de la séparation de l’artiste et de ses idées pour s’en laver les mains, la galerie annule enfin et le nostalgique du IIIème reich se vexe. Beaucoup. Dans un post vengeur sur facebook, il tance ses détracteurs et s’attaque notamment à Tanxxx, entre autres artiste non-chevalière des ars et des lettres, qui a été de celles et ceux qui ont dénoncé publiquement l’exposition . N’étant pas à sa première campagne de harcèlement, il déchaîne sa fanbase en lui adressant un post Facebook où il en vient même à la caractériser de “sataniste”. Argument imparable car oui, Tanxxx a peut-être tout simplement envoûté la galerie pour saboter l’exposition ? D’ailleurs, il semble que la dessinatrice n’est pas isolée car les djinns, les dibbouks et autres demons sont et seront partout avec leurs pieds fourchus pour dégager la saloperie et ses complices galeristes ou pas. Nous vous invitons à mettre la galerie face à ses responsabilités, en lui envoyant, par exemple, le message suivant dans les commentaires de sa page Facebook. Bonjour, Vous aviez choisi , en toute conscience d’exposer l’auteur d’extrême-droite Marsault dans votre galerie. Vous saviez…
Le 25 avril dernier, des propos négationnistes ont pu tranquillement être prononcés dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale. Ces propos sont
Oliver Hilburger est un salarié de longue date des usines Daimler de la région de Stuttgart (environ 22 000 salariés
Communiqué de Lignes de Crêtes du 22 janvier 2019 et mise à jour du 3 février 2019 Ce 18 janvier
Analyse d’un désastre venu d’une ONG qui cherchait à tirer profit de la lutte contre les réseaux russes et qui les a, au final, considérablement renforcés. Retour sur l’origine du délire. Nous sommes en pleine affaire Benalla qui est déjà un matériau politique extrêmement complexe à manier. Le garde du corps du président qui a pour passe-temps de tabasser du gauchiste, une manif-traquenard lancée à la Contrescarpe après un 1er mai qui rappelait les pire moments vallsistes, le délire de toute puissance des macronistes et leur mépris absolu du mouvement social, l’alliance de l’opposition Les Républicains, Rassemblement National, France Insoumise (aucun franchement hostile à Poutine)… On est déjà dans du potentiellement explosif (et en fait du largement explosé). Et là, Eu DisinfoLab a l’idée géniale de commencer à faire du teasing sur une étude encore non-existante et qui révèlerait qu’il y aurait eu gonflage numérique sur l’affaire Benalla.
Ce 26 mai 2020 dans le royaume de Belgique, Véronique de Keyser, ancienne parlementaire européenne pour le parti socialiste, ancienne
« Des malentendus. » C’est ainsi que Macron a décidé de nommer les violations, crimes de guerre, annexions, soutiens de partis d’extrême
La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. C’est grâce à cette définition de Clausewitz que l’on
Enseigner le cadre national conduit-il irrémédiablement à faire du “roman national” ? On serait tenté de le croire à la lecture de quelques réactions aux propos tenus dans le Monde par Souâd Ayada qui préside le Conseil Supérieur des Programmes chargé de rédiger une refonte de ceux-ci dans le cadre de la réforme du baccalauréat, notamment celle de Laurence De Cock. Pourtant les propos bien vagues de Souad Ayada ne laissent guère de place à la polémique. Ainsi écrit-elle « La langue française et l’histoire, de la France notamment, y occupent une place essentielle, non parce qu’elles servent seulement à promouvoir, dans une société en crise, le sentiment d’appartenir à la nation, mais parce que la maîtrise de la langue est la condition d’accès à tous les domaines de la culture, parce que la connaissance de l’histoire éclaire le présent et éclaircit l’avenir. » De ce seul passage, certains ont déduit un avenir sombre pour l’enseignement de l’histoire au lycée et le retour à une conception « nationalo-identitaire » de celui-ci.
En 1968, nous les jeunes militants révolutionnaires rêvions d’un autre monde et nous étions sûrs qu’il allait advenir. En pleine
Après une explosion d’actes et de discours antisémites qui est loin d’être terminée, alors que les thèses complotistes circulent non
Maîtriser la communication est sûrement essentiel pour faire de la politique mais cela ne peut en rien constituer une politique
Depuis quelques jours, j’ai décidé que le pôle nord serait à 50.034°N, 19.180°E. Je crois que nous sommes plusieurs à avoir observé ce changement dans nos boussoles intérieures parmi ceux du voyage vers la Pologne. Il y avait pour ce voyage 36 élèves volontaires qui ont consacré quelques jours de leurs vacances à nous emmener, mes deux collègues et moi, jusqu’à Auschwitz et Birkenau. Oui, ce sont bien les jeunes qui nous ont emmenés et non le contraire. Oh, bien sûr, un de mes collègues s’était chargé de l’organisation, des coups de téléphone, des réservations, des réunions de préparation, des assurances, des autorisations, du calcul et de la gestion du budget… mais ce sont ces jeunes de 17 ou 18 ans qui nous ont emmenés et qui ont donné du sens à ce qui n’en avait pas. Car Auschwitz n’a pas de sens. Il n’y a d’ailleurs pas de place décente pour les mots, la théorie, le rationnel et les explications en sortant d’un tel voyage. On ne commente pas Auschwitz. On ne raconte pas sa visite entre la poire et le fromage. En dehors des témoignages précieux de ceux qui y ont vécu l’horreur et qui humanisent l’Histoire, en dehors du savoir historique et des recherches d’experts qui attestent de l’horreur, il me semble indécent d’en parler. Même pour contrer le négationnisme. D’ailleurs, le négationnisme ne se raisonne pas puisqu’il est un choix politique et idéologique et non un aveuglement de l’ignorance. D’ailleurs, le négationnisme ne se discute pas…
Les récentes déclarations de François Ruffin ont déclenché une petite vague de colère étonnée à gauche. L’homme qui incarnait la
Voici la deuxième partie du travail de Frédérik Detue, en approfondissement de son intervention à nos journées sur le négationnisme.
Les après-midi des vendredi 14 et samedi 15 février prochain, Lignes de Crêtes propose deux demi-journées de réflexion et d’échange
Première conversation. Un militant, salarié d’un établissement du secteur public où ça bouge quand même un peu, explique que s’il devait reprendre le boulot à plein temps, il rentrerait très vite dans la gueule de tout le monde, à commencer par ses collègues parce qu’il n’en peut plus des gens résignés et par les encadrants, le premier qui vient lui dire quoi que ce soit, il va être bien reçu. Deuxième conversation. Une militante explique que dans un magasin où elle va régulièrement et où sa sœur est employée, elle a récemment discuté avec un salarié, qui lui dit être chef de rayon, gérer l’approvisionnement, les autres salariés du rayon et précise, sachant l’engagement syndical de son interlocutrice, qu’il est contre les syndicats dans le magasin. Malgré cette sortie provocatrice, la conversation se poursuit sur les conditions de travail de l’une et l’autre. Le chef de rayon en vient à donner son salaire : 1500€. La militante syndicale lui dit alors gagner bien plus, sans « responsabilités » d’encadrant, simplement en remplissant des chariots, parce qu’elle est dans un secteur où il y a (encore) une bonne convention collective. Quelques jours plus tard, la sœur de la militante syndicale lui dit que le chef de tel rayon voudrait lui parler, sur des questions de salaire, sur la future mise en place du CSE… Les exemples viennent du milieu syndical, mais les deux démarches pourraient se retrouver dans d’autres cadres militants. Ce n’est pas une question d’étiquette, les deux militants sont du même…
Nous avons rencontré Nicolas Hénin quelques jours après le procès de Mehdi Nemmouche, reconnu coupable de l’attentat au Musée Juif
Le 25 avril dernier, des propos négationnistes ont pu tranquillement être prononcés dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale. Ces propos sont
Julian Assange est un personnage fascinant. Il a su déployer un récit tellement puissant que ce récit permet d’effacer, d’occulter,
La crise qui secoue la France Insoumise est certes une crise de pouvoir et de maîtrise des moyens du parti. Une crise de personnes aussi. Mais elle ne saurait se résumer, ni même s’expliquer uniquement par les aléas de la vie politique concrète sous un régime de démocratie parlementaire. Elle est bien une crise de fond, une crise de sens. Elle est le moment de la croisée des chemins sans retour possible en arrière. Profondément, elle est européenne et ce n’est pas un hasard si elle explose publiquement au moment de la constitution des listes pour les élections au Parlement européen. La victoire des fascistes en Italie a déterminé son explosion. Jusque là, en Europe, l’extrême-droite avait pris le pouvoir dans de nombreux pays. Ses similitudes de fond sur des thèmes précis avec une partie de ce qui fut considéré comme la gauche radicale étaient certes importantes: nationalisme exacerbé au nom de la défense du petit peuple, dénonciation du « complot des élites mondialistes » avec les mêmes cibles, comme Georges Soros, relents antisémites et/ou islamophobes, défense ou complaisances avec des dictatures comme celle d’Assad au nom de l’anti-impérialisme qui épargne toujours Poutine, discours anti-scientifique notamment sur les vaccins. Les points de convergence étaient nombreux. Le principal d’entre eux était évidemment la dénonciation de la démocratie bourgeoise comme le principal ennemi à abattre, le « vrai » fascisme qui impliquait pour une partie de la gauche radicale, une posture d’affrontement permanent avec les antifascistes. Mais en Italie, le Rubicon a été franchi. La prise…
Donc une nouvelle revue “de gauche” entend disputer à Onfray le retour de la Nation. Dernier né d’une demi douzaine
C’est l’histoire d’une rencontre, entre une Insoumise tendance islamophobe et un antisémite tendance nazi, soutien de Daesh. Entre Sophia Chikirou,
Critique, à chanter sur l’air de l’Hatikvah, du film “les nouveaux chiens de garde” Documentaire – France – 2011 – 104 min – 1.77 – Dolby Stéréo SR – 35 mm et numérique – Couleur – Visa n° 119 070 Les policiers ont tout à fait le droit de faire des films. Je ne citerai pas leur nom. Ils ont le droit de faire une oeuvre qui n’est qu’une succession de fiche de renseignements sur les activités des journalistes et experts du petit écran.
Nous allons vous raconter une fable. Celle d’Alexis Poulin, un entrepreneur de lui-même, lobbyiste de la startup nation qui a
Le texte « Le nom Rothschild dans la campagne présidentielle » fut écrit en février 2017 et se trouva refusé
L’actualité semble ressasser en boucle un même récit: En France, au Brésil, aux Etats-Unis, tous les faits marquants de ces
Ces dernières années ont été marquées par l’émergence de courants politiques qui se distinguent au moins en apparence, des critiques de la démocratie précédemment inscrites en profondeur dans les traditions politiques occidentales. Le communisme, comme le mouvement ouvrier ont développé depuis des siècles des critiques radicales de la démocratie représentative capitaliste et de ses incarnations concrètes, mais en posant clairement un modèle de contre-société et un autre futur possible fondé sur des valeurs clairement affirmées, dans les textes et dans les faits. La caractéristique de ces critiques et même des plus radicales est qu’elles revendiquent quand même l’idéal de l’égalité et reprochent aux démocraties réelles de le trahir. Dans le camp opposé, les idéologues et les militants réactionnaires et fascistes critiquent aussi la démocratie et les régimes qui s’en réclament, au nom d’un modèle de société antagoniste, fondé sur l’inégalité des êtres humains entre eux et l’apologie de l’autorité d’une élite comme seul modèle de gouvernement possible. Les mouvements dont nous allons parler sont marqués par une confusion et un flou total concernant les valeurs prônées et le modèle de société pour lequel ils luttent vraiment. Résolus à afficher un “Ni droite, ni gauche, en dehors, au delà” ceux qui en France, revendiquent pour beaucoup les idées d’un Etienne Chouard peuvent passer des milliers de pages à critiquer les méthodes de désignation des dirigeants actuels, à défendre des formes diverses et variées de démocratie prétendument directe, tout en faisant de la démocratie représentative le mal absolu, car le plus hypocrite…
Les récentes déclarations de François Ruffin ont déclenché une petite vague de colère étonnée à gauche. L’homme qui incarnait la
Depuis le 23 avril 2020 s’est ouvert le procès historique d’Anwar Raslan, ex-membre de haut rang des services secrets syriens.
Nous avons rencontré Nicolas Hénin quelques jours après le procès de Mehdi Nemmouche, reconnu coupable de l’attentat au Musée Juif
Le Père Paolo Dall’Oglio, jésuite italien, ayant vécu en Syrie pendant plus de 30 ans, y avait restauré le monastère de Mar Moussa et fondé une communauté vouée au dialogue islamo-chrétien. Engagé depuis 2011 auprès des Syriens en lutte pour la liberté et la dignité, il fut expulsé du pays par Bachar El Assad en juin 2012. Le 29 juillet 2013, alors qu’il s’était rendu clandestinement à Raqqa, ville au Nord de la Syrie qui venait de tomber aux mains de l’Etat Islamique, pour poursuivre sa mission de dialogue, Paolo a été enlevé. Nous n’avons plus de nouvelles de lui depuis. Pour commémorer le cinquième anniversaire de cet enlèvement, nous invitons chacun à s’exprimer sur les réseaux sociaux, en partageant ce texte ou en rédigeant un texte personnel, en partageant un poème, une chanson, une photographie. Pour signifier que Paolo et son combat continuent à essaimer.
par Cynthia Lévy Il y a chez Véronique de Keyser une manière de présenter les conflits qui l’occupent avec une
Depuis le 23 avril 2020 s’est ouvert le procès historique d’Anwar Raslan, ex-membre de haut rang des services secrets syriens.
Ce 26 mai 2020 dans le royaume de Belgique, Véronique de Keyser, ancienne parlementaire européenne pour le parti socialiste, ancienne
Ma première manif, c’était un 1er mai, dans une ville de province, de taille moyenne, en France, il y a une vingtaine d’années. Je découvrais le militantisme, mais je n’étais dans aucune organisation. J’avais dessiné au marqueur un A cerclé sur mon sac. Le capitalisme, depuis les cours au collège sur le XIXème siècle, c’était clair pour moi que c’était un système à combattre. Mais le communisme, ça m’évoquait du gris, des gens obligés d’être tous pareils et d’aller à l’usine ou au bureau faire un boulot qu’ils n’aimaient pas forcément. L’anarchisme (où ai-je bien pu tomber sur ce mot, je ne sais plus), pour moi, c’était le collectif sans nier l’individu. Et donc, ce 1er mai-là, c’est la première fois que j’ai expérimenté le nous, ce sentiment d’être avec d’autres, d’être ensemble même si on ne se connaissait pas, de partager un but, une envie de changer les choses. Je ne connaissais aucune chanson révolutionnaire, mais je crois bien que j’ai chanté quand même. Peu de temps après, je me suis retrouvée à Paris. Il y avait le mouvement des sans-papiers, depuis un an ou deux déjà. Je garde le souvenir de manifs joyeuses, parce que c’était dur (à quel point, je ne m’en rendais pas compte encore). Des manifs importantes, avec beaucoup de Français qui manifestaient leur solidarité. C’était la période des luttes des « sans » (je n’aime pas cette qualification, car c’était des mouvements qui avaient beaucoup à dire et à montrer), avec le mouvement des chômeurs de…
Ces dernières semaines, l’extrême-droite et les fascistes ont eu une divine surprise : partout des forces politiques se sont proposées
A quoi a ressemblé le 17 novembre des gilets jaunes ? A rien de social, à rien de démocratique, à rien
En dehors de cette orthographe, c’est la question que bien des gens de gauche se posent. Le 17 novembre est
Ce 3 juillet, Antoine Gallimard, entouré de quelques rédacteurs de notes de bas de pages pour pamphlets antisémites en édition de luxe, avait organisé avec la société d’études céliniennes, dont il est membre fondateur une causerie autour de la réédition de ” Bagatelles pour un massacre”. Le “débat” ouvrait un colloque sur “Céline et le politique”, qui se tiendra ces jours-ci à Sciences Po. Comme il n’y avait rien à débattre, mais tout à combattre, nous avons choisi de prendre la parole quelques minutes après l’arrivée d’Antoine Gallimard, et quitté la salle immédiatement après lecture de notre texte, étant très peu intéressés par la campagne publicitaire pour la saleté raciste que l’éditeur appelle oeuvre littéraire.
« Nous sommes devenus une société victimaire et émotionnelle. La victime a raison sur tout. Bien sûr, il est très
Dans la mémoire des issus de l’immigration néo-coloniale, il est difficile de savoir si subsiste notamment chez les plus jeunes
Les récentes déclarations de François Ruffin ont déclenché une petite vague de colère étonnée à gauche. L’homme qui incarnait la
C’est l’histoire d’une rencontre, entre une Insoumise tendance islamophobe et un antisémite tendance nazi, soutien de Daesh. Entre Sophia Chikirou, conseillère en communication de Jean-Luc Mélenchon et Marc Edouard Nabe. Une rencontre passée inaperçue, qui a eu lieu quelques jours avant le 14 juillet parait-il et mise en ligne juste avant le premier tour de la présidentielle. Ce jour là, Sophia Chikirou se laisse donc complaisamment filmer par les amis de Marc Edouard Nabe, avec qui elle discute en toute familiarité. Sa version de la rencontre ? Elle aurait eu l’oeil attiré par un montage dans la vitrine de la galerie présentant Hitler avec une pancarte “Je suis Charlie”, ça lui a plu, elle est entrée. On peut croire au hasard et la naïveté de la directrice de campagne d’un candidat de premier plan à l’élection présidentielle, qui se laisserait donc filmer par n’importe qui, n’importe quand. Ou pas. Cela ne change pas grand chose au sens du récit officiel de la rencontre mis en scène par Nabe qui poste la vidéo à quelques jours du premier tour des présidentielles dominées par l’avancée du FN: une personnalité centrale du dispositif de la France Insoumise trouve que le promoteur d’une caricature jouant avec le nazisme à propos des victimes d’un attentat fait partie des gens avec qui on peut parler sans prévention ni retenue. On discute à bâtons rompus, “Ah Zweig je lis tout. – vous connaissez sa bêtise finale? de ne pas avoir cru assez à l’homme?”. Nabe le meilleur…
« Nous sommes devenus une société victimaire et émotionnelle. La victime a raison sur tout. Bien sûr, il est très
Dans la mémoire des issus de l’immigration néo-coloniale, il est difficile de savoir si subsiste notamment chez les plus jeunes
Les récentes déclarations de François Ruffin ont déclenché une petite vague de colère étonnée à gauche. L’homme qui incarnait la
Trouver les mots pour Said El Barkaoui, ce n’est pas facile. Un Arabe tué par son voisin raciste. C’est difficile de dépasser ces mots là. Difficile de dire ce qu’on a toujours su aussi loin que nos souvenirs remontent. Que les hommes et les garçons arabes en France courent ce risque là, se faire tuer par un voisin raciste. Mais on l’a toujours su. On a toujours vu, dès l’enfance, cette hostilité particulière d’un voisin parmi d’autres envers notre père. Ces voisins il y en a partout, si bien qu’ils sont devenus des archétypes récurrents de films ou de romans. Le type un peu vieillissant, souvent alcoolique, le type qu’on entend gueuler sur l’état de la France ou sur ses gosses ou sur sa femme ou sur son chien, par la fenêtre ouverte. Sur tout cela et puis sur les Arabes. Le type dont tout le monde sait qu’il a une arme, parce qu’il le dit lui même, en ajoutant qu’un jour il s’en fera un. Le type qui souvent, n’est pas riche, le type qui souvent est un peu mis de côté quand même par d’autres voisins, le type dont tout le monde dit qu’il est lourd et un peu cinglé. Le type qui déteste ton père, le type aux regards noirs dans l’ascenseur, le type qui bafouille en hurlant des choses horribles et tu ne comprends pas tout. Tu as six ou sept ans, tu sais juste que ton père est très en colère, et tu t’interroges longtemps…
J’emploie pas de grands mots pour dire des choses simples, j’ai pas été suffisamment longtemps à la fac pour ça
Que certains souhaitent imaginer l’avènement d’une société égalitaire où les rapports de domination auraient disparu est tout à fait louable.
Avoir peur ou ne pas avoir peur. C’est un peu le grand dilemme actuellement du Printemps Républicain face à ce
De quelle censure es-tu victime?
Nous avons rencontré Nicolas Hénin quelques jours après le procès de Mehdi Nemmouche, reconnu coupable de l’attentat au Musée Juif
Le 25 avril dernier, des propos négationnistes ont pu tranquillement être prononcés dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale. Ces propos sont
Julian Assange est un personnage fascinant. Il a su déployer un récit tellement puissant que ce récit permet d’effacer, d’occulter,
Entretien avec Christophe Tarricone, professeur d’histoire-géographie, historien LC: Laïcité. Autant commencer cet entretien sur ce mot là. Si on doit parler de l’enseignement, de l’école, des profs et de l’histoire, de toute façon, les lecteurs chercheront l’endroit où nous en parlons. Ca n’a pas toujours été le cas. Tu es prof depuis longtemps, par choix, ce mot là faisait-il partie de tes pensées concrètes et prioritaires quand tu as décidé de ton avenir ? La première fois que je t’ai lu sur Facebook, tu avais écrit un commentaire clairement offensif contre ce que certains appellent la « non mixité raciale », et que j’appelle de l’auto-défense antiraciste, nécessaire dans certaines circonstances. Je me suis dit « Tiens, encore un cochon de laïcard », et aurais-tu lu certaines de mes prises de positions, sans doute te serais tu dit « Tiens encore une saloperie d’islamo-gauchiste ». Après divers échanges, on est un petit peu sortis des étiquettes hâtives. En ce qui me concerne, après toutes ces années où la laïcité s’est confondue le plus souvent avec ce que j’estime être des offensives de stigmatisations racistes à peine déguisées, j’ai énormément de mal à ne pas être en position défensive dès que j’entends ce mot. Toi, tu es un laïque assumé et pas raciste. Alors en quoi la laïcité est-elle pour toi un combat positif, un combat utile et un combat universaliste ? J’ai passé les concours en 1995 et pour des enseignants de ma génération, il ne me semble pas que la…
« Nous sommes devenus une société victimaire et émotionnelle. La victime a raison sur tout. Bien sûr, il est très
En 1968, nous les jeunes militants révolutionnaires rêvions d’un autre monde et nous étions sûrs qu’il allait advenir. En pleine
L’universalisme n’appartient pas à la France, il est universel. Ceux qui cherchent absolument à défendre le « modèle universaliste Français » alimentent
Soyons désinvoltes, n’ayons l’air de rien. Repartons comme en 40. Un cortège de tête antisémite, ça vous tente ? Cachés derrière les Palestiniens, on se mettra devant le mouvement social et puis après avoir pris la photo de nos banderoles d’appel au boycott actif d’Israël ou la pancarte « Israel ethnocratie sans frontière biberonnée en dollars », on ira traquer le sioniste dans Paris. Et si arrive encore ce qui est déjà arrivé, quand une synagogue aura été attaquée, quand des vitrines de magasins juifs auront été brisées, on haussera les épaules, pas notre faute si des gens interprètent de travers, la faute à la LDJ, plutôt, tout est de la faute de la LDJ. Les antisionistes parisiens comme toutes les autres forces politiques et syndicales, ont pris acte de la présence pérenne depuis 2016 d’un cortège de tête dans les manifestations. Ils font aujourd’hui abstraction du fait qu’il s’est constitué en dehors de toutes les forces d’encadrement car cela ne les arrange pas. Et mine de rien les voilà qui diffusent, notamment sur le site Paris Luttes Infos pour la manifestation de ce samedi 26 mai, l’appel « Cortège de tête du 26 mai-Gaza zone à défendre ». Une provocation soigneusement calibrée, au mot près, une tentative, un test. Qui suivra dans la zone brune ?
« Nous sommes devenus une société victimaire et émotionnelle. La victime a raison sur tout. Bien sûr, il est très
Dans la mémoire des issus de l’immigration néo-coloniale, il est difficile de savoir si subsiste notamment chez les plus jeunes
Les récentes déclarations de François Ruffin ont déclenché une petite vague de colère étonnée à gauche. L’homme qui incarnait la
Le 18 juin 1971 une petite agence de presse est créée par des militants maos de la Gauche Prolétarienne et Maurice Clavel journaliste résistant catholique et gaulliste de gauche. J’imagine que la date du 18 juin fut choisie par ce dernier, en souvenir de l’appel du 18 juin 40. Cette agence de presse fut la matrice du journal Libération et j’ai vécu cette aventure. Comment le projet d’une agence de presse, d’extrême gauche, révolutionnaire, porté par les maos et quelques journalistes engagés put-il voir le jour et donner naissance à un nouveau journal Libération quelques mois plus tard ? 3 ans à peine après mai 68, les mouvements d’extrême gauche qui se voulaient pour la plupart révolutionnaires en France contestaient les pouvoirs établis: l’Etat et sa police, le capitalisme et la violence des milices patronales, le patriarcat puisque le mouvement de libération des femmes commençait à s’organiser en marge des groupuscules révolutionnaires où les hommes dominaient largement la parole et l’action, l’impérialisme qu’il soit américain ou soviétique (la guerre du Vietnam et la répression du printemps de Prague étaient encore très présents dans nos esprits), sans parler de l’antisionisme qui à l’époque ne se confondait pas encore avec l’antisémitisme. Le sionisme nous apparaissait en effet depuis l’occupation prolongée des territoires conquis en 67 comme un nouvel impérialisme à la solde de l’Amérique et nous n’hésitions pas à nous déclarer, pour certains d’entre nous, juifs et antisionistes[1]. La répression était terrible. Les mouvements d’extrême gauche étaient immédiatement dissous par l’Etat, les manifestations…
En 1968, nous les jeunes militants révolutionnaires rêvions d’un autre monde et nous étions sûrs qu’il allait advenir. En pleine
Depuis le 23 avril 2020 s’est ouvert le procès historique d’Anwar Raslan, ex-membre de haut rang des services secrets syriens.
Le 18 février prochain, au centre Wallonie-Bruxelles de Paris (antenne de l’agence chargée des relations internationales Wallonie-Bruxelles), se tiendra une projection
Depuis l’affaire Mennel, du nom de cette jeune chanteuse de The Voice harcelée par la meute de racistes pour ses vieux tweets, le Printemps Républicain vit des moments difficiles. C’était censé être une grande victoire: Mennel Ibtissem, après s’être excusée de ses vieux tweets a finalement quitté l’aventure The Voice. Mais ça s’est vite retourné contre le Printemps Républicain qui n’a finalement pas assumé sa victoire. Il faut dire que pousser une jeune fille de 22 ans à quitter une émission de télé-crochet n’avait rien d’une héroïque défense de la laïcité et de la lutte contre le fascisme et l’intégrisme. Le Printemps Républicain a gagné mais personne ne les a suivis et pire encore, le public de The Voice a trouvé que c’était vraiment dommage pour la jeune Mennel qui chantait super bien. Et ce, sans globalement approuver le contenu tristement antisémite et conspirationniste de tweets postés quelques années auparavant, par une jeune fille qui, à ce moment là, comme des millions d’autres personnes était effectivement influencée par les diverses propagandes fascistes, à ce point banalisées qu’elles sont postées comme on poste des photos de chats. Le problème du Printemps Républicain sur cette affaire n’a pas été un soutien au contenu inacceptable des messages diffusés: mais le fait que les gens ont compris massivement que seul le profil de cette candidate là a été fouillé, qu’on aurait pu sans nul doute trouver des choses similaires sur des dizaines de candidatEs de ce genre d’émissions, mais que seul le voile porté…
« Nous sommes devenus une société victimaire et émotionnelle. La victime a raison sur tout. Bien sûr, il est très
Dans la mémoire des issus de l’immigration néo-coloniale, il est difficile de savoir si subsiste notamment chez les plus jeunes
Les récentes déclarations de François Ruffin ont déclenché une petite vague de colère étonnée à gauche. L’homme qui incarnait la
« On ne peut pas changer tout ce qu’on affronte, mais rien ne peut changer tant qu’on ne l’affronte pas. L’Histoire n’est pas le passé, c’est le Présent. Nous portons notre histoire avec nous. Nous sommes notre histoire. » James Baldwin Cela se passe à Lisbonne – à Belém plus exactement – dans le Jardim do Ultramar. Le jardin d’Outremer a été créé au début du siècle dernier. Ses sept hectares sont plantés d’espèces exotiques très rares, africaines et asiatiques. On s’y rend pour l’époustouflante allée de palmiers, pour son lac, pour le jardin japonais caché. On y admire les essences tropicales provenant des anciennes colonies. On s’y rend après la visite du monument aux découvertes (le Padrão dos Descobrimentos), proue de bateau immaculée sur l’embouchure du Tage, pointant les horizons merveilleux que ses héros ouvrirent pour le Portugal et l’Europe en partant depuis ce point à la conquête d’un monde qui leur appartenait forcément. On ne peut le regarder, superbe de blancheur et de promesses, que gonflé de quelque chose qui ressemble à l’orgueil des fils d’aventuriers. On oublie souvent que ce monument fut construit en 1941 sous la dictature du nationaliste Salazar et qu’on ne peut en ignorer le dessein… Ils sont deux. Au milieu des touristes qui déambulent dans le jardin d’Outremer, plus personne ne les voit. Ils sont des espèces exotiques parmi des espèces exotiques. Des spécimens, pas des personnes. Ils ne sont pas là pour eux-mêmes mais pour représenter leur espèce. C’est le sommet de…
Le sujet de la modération à plusieurs vitesses du réseau social Facebook revient depuis des années, sans évolution positive de
Après une explosion d’actes et de discours antisémites qui est loin d’être terminée, alors que les thèses complotistes circulent non
Emmanuel Macron, président libéral élu grâce au front antifasciste a donc choisi, d’autorité présidentielle octroyée par la 5eme république de