"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

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Harcèlement

Ensemble, debout, contre toutes les haines

in Chroniques de la violence brune by

Ce 14 février, la maison d’éditions d’extrême-droite Ring a de nouveau laissé libre cours à ses obsessions racistes et morbides en accusant notre collectif d’être une sorte de Al Qaeda bis. En effet, nous avions eu l’impudence, la veille de publier un texte contre leur présence à la foire du livre de Bruxelles. Nous estimons en effet que les organisateurs de ce genre d’évènements, censés promouvoir la culture et le savoir, ont bien d’autres choix qu’un éditeur publiant Marsault (récemment condamné pour harcèlement à l’encontre d’une camarade féministe), Laurent Obertone (l’un des phares de l’extrême-droite française) ou Papacito qui appelait, il n’y pas si longtemps à constituer des milices violentes pour s’en prendre aux antiracistes. Nous sommes désormais habitués aux obsessions de Ring à notre égard. Et plutôt flattés que dans un élan de conspirationnisme assez risible, ils nous imaginent derrière toutes les initiatives de soutien aux victimes de leurs chasses virtuelles, qui enfin, ont lieu en ce moment. Par contre, nous n’accepterons pas d’être désignés comme des complices des attaques et des menaces terribles et inqualifiables qui pèsent sur Zineb El Rhazoui, cible de Daech et d’autres groupes terroristes. Nous savons qu’elle soutient clairement des auteurs d’extrême-droite comme Laurent Obertone ou Marsault. C’est son choix, et face à ce choix-là, nous serons solidaires de celles et ceux qui en subissent les conséquences. Mais notre choix, à nous, est aussi de ne rien avoir à dire de plus contre la femme victime des meurtriers et des terroristes, si ce n’est…

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Marsault, dessinateur d’extrême droite condamné pour harcèlement

in Chroniques de la violence brune/Féminisme by

Communiqué de Lignes de Crêtes du 22 janvier 2019 et mise à jour du 3 février 2019 Ce 18 janvier le dessinateur d’extrême-droite Marsault a été condamné à une amende de 5000 euros (et 5000 autres mais en sursis) ainsi qu’à 2000 euros d’indemnisation pour avoir appelé au harcèlement en ligne de Megane Kamel, militante féministe et antifasciste. Cette décision de justice est un des aboutissements d’un combat inégal : d’un côté il y avait un homme de pouvoir, capable de mobiliser en quelques heures des milliers de harceleurs, eux-mêmes prêts à déployer insultes, intimidations, menaces, intrusions dans la vie privée d’une militante. Un homme de pouvoir, soutenu par Ring, maison d’édition florissante, comptant parmi ses auteurs des leaders culturels de l’extrême-droite comme Laurent Obertone. Un homme de pouvoir qui a lancé sa traque à un moment où il bénéficiait d’un lectorat bien plus vaste que son camp politique, qui était reçu dans de nombreux salons littéraires et de nombreuses librairies et défendu très largement, même dans certaines parties de la gauche , au nom de la « liberté d’expression ». En 2016, protester contre la violence des dessins de Marsault, outil de propagande raciste et sexiste, quelle que soit leur qualité artistique – ce dont nous n’avons que faire -, c’était un peu crier dans le désert. Trois ans plus tard, le combat de Megane a donné beaucoup de courage à d’autres dont nous sommes. Combat politique, combat psychologique, combat judiciaire. C’est un donneur d’ordres qui est condamné aujourd’hui.…

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DAU: de l’art de faire son beurre avec l’exploitation et la souffrance humaine

in Chroniques de la violence brune by

J’ai vu, dans mes contacts Facebook, plusieurs partages dithyrambiques sur “DAU”, un projet gigantesque de film/installation artistique à mi-chemin entre la télé réalité, le théâtre immersif et l’expérience totalitaire. DAU c’est le projet d’un réalisateur qui s’appelle Khrzhanovsky, qui semble disposer d’un pouvoir et de moyens illimités. Il a créé un set de tournage en Ukraine, reproduisant une ville, truffée de caméras cachées, et dans laquelle, pendant 3 ans, 400 personnes ont vécu, plus ou moins en immersion, dans une imitation de système totalitaire. Dicature Immersive pour les clients spectateurs… Les images produites vont être diffusées à Paris en étant intégrées à une sorte de spectacle immersif au théâtre de la Ville à Châtelet. Pour les visionner il faut remplir une demande de Visa qui pose des questions intimes (en autorisant l’exploitation de nos données personnelles sans aucune restriction à DAU), payer cher et s’engager à rester entre 6h et 24h à l’intérieur du dispositif. J’ai évidemment d’abord été intrigué par ce projet qui semble hors normes, mais plusieurs choses, dans les articles (très positifs) que mes contacts partageaient, m’ont rapidement gêné. Dans plusieurs de ces articles, il était fait mention, au détour d’une ligne, comme si ça n’était qu’un détail, de travail gratuit, d’autoritarisme du réal, de crises de folie ou de violence non simulées et filmées, etc. Cela m’a alarmé et s’est ajouté à la méfiance que j’avais déjà à l’idée que des privilégiés, en France, payent pour se donner le frisson de la dictature. Je me suis…

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Marsault, à la barre, en petit garçon tombé du Ring

in Chroniques de la violence brune/Féminisme by

De dos, ils ressemblent à trois potes d’enfance qui ont fait une grosse connerie. Machinalement Marsault arrive et met d’emblée ses mains serrées derrière son dos, puis se force à laisser tomber les bras le long de son corps. Des trois prévenus, il est celui qui a réussi, qui fait l’admiration de ses deux amis, alors il se tient droit devant les juges. Il ne bouge pas, sauf quand sont énoncées les insultes et les menaces que son appel à lynchage a générées en août 2016 contre Megane Kamel. Là, il oscille d’un pied sur l’autre, systématiquement. Sinon, il reste immobile, BREUM tatoué à l’arrière de la tête, mais de face, on ne voit pas, on voit juste un grand mec, avec des petites lunettes. Qui sont ces hommes ? Le savent-ils eux-même ? Tous trois ont reconnu les faits. Marsault n’hésite pas à un évoquer un “lynchage”. Personne ne lui a demandé, il le dit de lui-même. Oui, il a initié un lynchage, mais initié seulement. Et puis il a hésité avant. Tout s’est passé très simplement. Marsault faisait des “dessins à l’humour graveleux”, c’est “son gagne-pain”. Un gagne-pain juteux, 80 000 euros en 2016. A ce moment-là, il est content, il a trouvé un éditeur, Ring. Bref tout va bien, sauf qu’existe “une partie de la population qui n’aime ni ses convictions, ni ses dessins”. Et dont certaines osent le dire et agir. C’est tout l’intérêt de ce procès, finalement. Détailler un processus étape par étape. Celui qui…

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