"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

Pendant ce temps sur Israel ( 8 – Falafel Final)

in Révolution by

Début septembre, nous sommes allés faire un tour du côté d’Israël, voir et comprendre ce qui se jouait là bas en terme de révolutions. Huit mois de manifestations consécutives, c’est quand même quelque chose, pourquoi donc ces manifs, ce mouvement, ce pays? Evidemment on ne savait pas que ces chroniques deviendraient une photo d’histoire figée juste avant les attaques terroristes du 7 octobre 2023. Voici la huitième (et dernière) chronique ici,
Les autres sont à retrouver là:
1 – l’aterresaintissage
2 – des vapeurs
3 – Shabbat à Kaplan Street
4 – Antifascist Defense Force, Division Hegel
5 – Les mots de la femme
6 – Si il y avait une constitution et qu’à Jérusalem il y avait la mer
7 – Gog et Magog
8 – Falafel Final

Le jeudi soir de Tel Aviv…

… est une gigantesque teuf géante

Pas d’attaque au couteau ici, mais une tendance bien réelle à vouloir se flinguer en trottinette bourré le jeudi soir. Ça va avec la pulsion de vie j’imagine…
De jeunes religieux font la tournée des terrasses pour essayer de sauver les gens avec des écrits en Hébreux. Ça discute…

Au fait, un petit secret : la weed est légale en Israël. « Not ‘legal’, it’s decriminalised ». Oui oui d’accord, c’est un peu pareil.
Tout le monde fume partout. Dans les clubs, qui te passent des tubes de hip hop des années 90 on peut se rouler un joint sur le bar et le fumer sur la piste de danse. A Jérusalem aussi, ça pue la weed à chaque coin de rue. Les autres villes je ne sais pas.
« Pourquoi tu veux leur dire » me glisse à l’oreille un petit corail rencontré sur la plage de Tel Aviv et grâce à qui je viens de prendre conscience de ce terrible secret: la weed est légale en Israël.
« Personne me croira de toutes façons ». La weed légale, genre comme à Amsterdam en plein milieu du Moyen-Orient. A Jérusalem, dans les clubs de Tel Aviv, dans la rue, mais qui va croire ça ?

Je comprenais pas le service de Weed Delivery comme ça open avec pignon sur rue…

Les droits et les devoirs…

Avant de partir en Israël, j’avais demandé à un juif de ma connaissance s’il avait des contacts en Israël.

Je demandais à tout le monde pouvant en avoir s’il ou elle avait des contacts en Israël. Mais surtout, celui-ci était venu une fois demander des comptes sur la façon dont un camarade Arabe de P. avait parlé de P. Il m’était donc logiquement venu à l’esprit que ce juif-là, particulièrement avec un avis sur la façon dont on devait parler de ce qui arrive ici et les mots qu’on devait employer ou pas, celui-là était forcément impliqué à un degré ou à un autre. Il a de la famille qui vient d’ici, il y vit partiellement ou y a vécu, quelque chose le rattache à ce pays et sa situation et la façon dont on perçoit cette situation.
De quel droit, sinon, se permettre d’avoir une opinion ? Enfin, avoir une opinion passe encore, mais oser la formuler à quelqu’un d’autre ?

Le type m’a proprement envoyé paître, me répondant qu’il ne connaissait personne ici en Israël, n’y avait jamais foutu les pieds et ne comptais pas le faire.
J’explosais de rire et il partit rejoindre la très longue liste du « blanc avec un avis sur Israël ». Je ne sais toujours pas si les juifs sont des blancs ou pas, je pense qu’ils peuvent choisir, privilège juif encore. Mais bon, lorsqu’ils se comportent ainsi, ils n’iront pas contester qu’on les mette dans la case du « blanc avec un avis sur Israël ».

Moi aussi j’avais un avis sur Israël. Mais c’était par devoir. Je suis venu dans ce pays, j’ai été accueilli, j’y ai fait la fête, j’ai fait (un peu) la révolution. J’ai été invité à y revenir et je compte bien le faire. Tous ces droits vont avec des devoirs.

Autant le blanc avec un avis n’a aucun droit d’avoir un avis, autant avoir un avis était désormais un de mes devoirs. Evidemment chers lecteurs, je vous l’épargnerais, mon avis n’ayant in fine, pas grand intérêt.

Mais si on me demande, percevant, caché derrière ma fortune, mon œil traitre, mon gros nez et mon patronyme dissimulé, mon appartenance au peuple victime (et élu), et qu’alors on me demande « Qu’est-ce que tu penses d’Israël ? » Et bien j’en pense quelque chose.

L’interlocuteur qui souvent derrière cette question, cherche un ami juif antisioniste en sera pour ses frais. L’autre abruti qui cherche un ami juif sioniste, en sera pour ses frais tout autant. Je ne serais pas son ami, je ne lui filerais pas de thunes et je ne serais pas antisioniste. Je ne serais pas islamophobe non plus.

Mais je pense quelque chose (puisque je suis quelque chose)…

Samedi Soir, une nouvelle dose de Kaplan.

Beaucoup plus nombreux et beaucoup plus déterminés.

Shikma venait tout juste de traiter les fascistes du gouvernement de nazis. « On ne discute pas avec des nazis, même s’ils sont juifs ! ». Elle s’est excusée ensuite. « She made a mistake » me dit mon ami au nom de prophète qui a été la défendre sur les réseaux sociaux et s’est pris une shitstorm sur les réseaux sociaux. J’ai désormais un avis sur la question, je ne le donnerais pas ici.

Je lui montre la photo que j’ai prise dans la manif de droite avec les types qui ont le drapeau avec le logo du 3eme temple. Il hallucine, il veut la photo. Tout le monde a vu les signes des fous kahanistes dans la manif mais apparemment ceux-là, j’ai touché le gros lot. Le père de mon ami, « il est plus radical que moi », avec un t-shirt de vétéran de l’artillerie Israélienne qu’il me montre fièrement, veut aussi la photo. « The fringe of the fringe » me dit mon ami. L’extrême droite religieuse de l’extrême droite religieuse.

« Au moins vous en France vous avez défoncé l’église, ils s’en remettront pas. » C’est vrai. Mis à part que maintenant nos fascistes font semblant d’être laïcs et de jouer selon les règles de la république. En France, ce qu’on n’a pas, ce sont des manifs sauvages du style de celle que je suis en train de vivre.

La police venait d’arrêter et d’interroger pendant 3h un activiste qui avait mis une pancarte dans son jardin contre un ministre de Netanyahu, Wasserlauf, qui habitait juste à côté. Alors à la fin des discours des leaders sur la place, toute une partie de Kaplan par en sauvage le plus naturellement du monde, vers la demeure du Sieur Wasserlauf, avec drapeaux et enfants, pour aller lui coller une manifestation chez lui.

« Tu devrais aller avec eux » me dit mon ami « en plus dans les quartiers résidentiels les flics ne vont jamais laisser faire. » C’est très tentant mais à l’étranger, j’ai pour principe (comme pour les drogues) de ne jamais partir seul dans un trip sans être accompagné et guidé par un ami local.

Tant pis pour les principes.

On part dans une ambiance démocratique et conquérante sur une 2 fois 3 voies, en direction des quartiers résidentiels.

On finit par arriver devant chez lui, en passant par derrière, par l’air de jeu pour enfants et les parkings.

Et on lui fait sa fête

En revenant à l’hôtel, je retrouve mon ami au nom de prophète. Il me montre une vidéo d’une voiture qui a foncé et renversé des manifestants qui bloquaient l’autoroute sur une autre manif sauvage. « C’est pas la première fois » me dit-t-il. Evidemment…

Entre les cinglés Kahanistes, le ministre de l’Intérieur avec le portrait d’un terroriste dans son bureau, les Arabes contre l’apartheid, les gamins de la boîte de nuit de la dernière fois qui aimaient les grosses bagnoles et pour qui la révolution c’est une nuisance qui empêche de rouler sur l’autoroute (ça l’est), et simplement le type qui veut rentrer chez lui… ça fait du monde qui rêvent de rouler sur les manifestants.

Mon ami m’invite à le rejoindre à une table un peu plus bas au bar (le numéro 1 des 3 bars de l’hôtel). Il est dans une très chaude discussion avec son ami qu’il me présente comme « leftist », un gauchiste. Le gauchiste ne va pas aux manifestations de Kaplan, il n’aime pas.

« Ce que vous voulez c’est le retour au statu quo. Vous n’avez rien de prévu pour les Palestiniens ! C’est l’éléphant dans la pièce et vous n’en parlez pas ! ‘Jewish State’ ça veut dire quoi ? On ne construira rien sur l’apartheid ! »
(Je note que sur toutes les réactions engendrées par ce discours autour de la table, le mot Apartheid fait absolument consensus)

« Et ça c’est quoi alors ? » répond mon ami en tirant sur les bretelles de son t-shirt « FCK BNGVR » (Fuck Ben Gvir) pour bien le montrer. Pour lui c’est un programme tout à fait clair pour la P. C’est vrai, évidemment, éviter aux Arabes de se faire massacrer par les fascistes, un apartheid encore pire, c’est sûr c’est bien. Un plan de P. c’est mieux…
« De toutes façons la gauche n’existe plus dans ce pays depuis l’assassinat de Rabin » dit le gauchiste.

L’extrême droite au pouvoir en est aujourd’hui à parler de faire libérer son assassin et lui rend hommage, dans les manifs ou par des théories du complot l’absolvant de son crime. Une bonne leçon sur le fascisme, jeune gauchiste occidental : il ne s’arrête pas après avoir tué. Il continue jusqu’à ériger un monument à l’assassin.

Ça continue de discuter, en fumant des joints décriminalisés. De l’apartheid, de la révolution, de solution à un état, de Realpolitik, et de Palestine puisque le gauchiste a lâché le mot en plein dans la soupe et que personne ne peut plus tourner autour…

Revenir…

Un jour il allait falloir rentrer. Un mauvais jour, forcément. Le mardi, la cour suprême devait statuer sur les recours contre la réforme de la clause de responsabilité. Soit la cour invalidait la réforme, retoquait la loi fondamentale et mettait en déroute le gouvernement. Soit la cour validait la réforme et le coup d’état était réussi, la cour ne pourrait plus invalider les décisions gouvernementales des fous, plus de contre-pouvoir, plus de démocratie, et des terroristes au gouvernement avec les mains libres.

Dans les deux cas, le pays plongeait dans l’incertitude la plus totale quant à l’avenir et aux comportements de toutes ses institutions.
Moi je serais dans un avion pour rentrer dans mon pays où nos fascistes, moins fous mais pas moins idiots ni moins déterminés, en étaient à traquer les Abayas des jeunes filles dans les écoles, premiers points d’un programme qui finirait par jeter les Arabes dans la Seine.

Ce qui se jouait ici était crucial. Se contenter de résister aux fous n’était pas un programme ni un plan de paix, ni un Etat palestinien, ni une constitution pour Israël, île de démocratie au moyen orient qui devrait servir de modèle d’intégration et de liberté pour les citoyens du monde entier. Mais il n’y aurait pas, je crois, de retour à l’ordre ancien. C’est cet ordre qui avait amené le fascisme contre lequel on se battait et c’était dans tous les esprits.

Ça ne faisait pas un programme mais ça rendait les idées et les espoirs possibles. Au moins ça c’était très loin d’être gagné mais ça serait déjà quelque chose qui ne serait plus négociables.

« We are in enemy territory. »

Mon ami lachait cette phrase alors qu’on empruntait les couloirs immenses du ventre de Jérusalem

Nous étions la veille du début de l’examen des recours par la Cour Suprême et l’opposition à Netanyahu a décidé de faire une manifestation à Jérusalem, pour soutenir la Cour Suprême.

Ça ne semblait pourtant pas si hostile étant donné que le train de 17h39 pour aller à Jérusalem depuis Tel-Aviv était rempli à ras bord de manifestants pro-démocratie avec drapeaux, autocollants et slogans, et ça chantait dans les immenses escalators qui nous emmenaient vers la ville ratée, la ville trois fois sainte…

« Tu sais que c’est la 2eme ville la plus pauvre d’Israël ? » me demande un camarade, la 60aine, se roulant son joint dans les escalators interminables. Je ne savais pas. J’ai depuis vérifié, c’est vrai.

On arrive en haut, c’est déjà la manif. En fait je connais le chemin depuis la gare vers la cour suprême. C’est au même endroit où s’est tenu quelques jours plus tôt, la manifestations pro-réforme. Je marche en compagnie de mon ami au nom de prophète, son père, ancien de l’artillerie avec son T-Shirt rouge avec un canon noir dessus) et leur ami qui donc roule des joints. Tout le monde se connait et on ne fait pas trois mètres sans se dire bonjour.

On rejoint les anciens de l’artillerie. Fière l’artillerie. « Napoleon was artillery! ».
Je demande où est la Knesset, le parlement. Mon ami m’emmène faire un tour.

Sur le chemin pour descendre vers la Knesset, déboule en fanfare tout un contingent qui chante, tous en blanc, qui fend la foule sous les acclamations. « Ce sont les vétérans de la guerre du Kippour ».
La Knesset est à 200 mètres et la route est vide. La police a barré les accès et les manifestants restent sagement plus haut, vers la cour suprême. « We are not here for the Knesset, we are here to support the supreme court. »

Tout le long du chemin, les palissades qui protègent les bâtiments officiels sont bardés d’autocollants anti-réforme et « Netanyahu dictateur ». Aucun flic. « Yes, yes, the cops are here, look! »

En tout petit à droite sous le panneau, il y a des flics

Une petite dizaine à côté de la barrière, sans armures. Je prends quelques photos pendant que mon ami m’explique les contrôles nécessaires pour pouvoir entrer dans le bâtiment. Lui a réussi à rentrer et à interpeller des parlementaires d’extrême droite.
On remonte dans la manif. Le grand show désormais habituel, mais avec énormément de monde. Et puis à Jérusalem, ce ne sont pas tout à fait les mêmes vibrations…
« Ça c’est mon pote anarchiste » me dit mon ami qui me présente. « Ils vont peut-être aller bloquer les routes tout à l’heure. » Le pote a des lunettes et un débardeur orange fluo. Et effectivement, j’apprendrais qu’ils ont bien été bloquer les routes par la suite.

Un des stands a une grande banderole avec un long texte écrit dessus. « You know what it is? It’s the declaration of independence. You should read it, it’s good. Although none of it was implemented. ».
Tout le monde est fan de son t-shirt FCK BNGVR et veut le prendre en photo. Moi j’achète un T-Shirt « Democracy or Rebellion » écrit en hébreu et le poing levé, on verra comment ça passe dans les manifs à Paris.

« Tiens regarde ! » Il me montre des manifestants avec un T-Shirt bleu et me lit le slogan écrit dessus « Religious, Zionists, Democrats ». C’est la droite démocratique. Ils ont voté pour Netanyahu et ils sont en descente de trip sévère.

Les discours se succèdent. Dont celui de Tzipi Livni, bienvenue à la tribune mais pas la plus applaudie. La classe politique qui a permis ce massacre doit encore avoir quelques comptes à rendre.
Puis, une partie de la manifestation part chez Netanyahu. Vers sa résidence personnelle, enfin une de ses résidences personnelles, il en a quatre ou cinq, la plupart sont « en rénovation » parait-il. Heureuse coïncidence. La manif sauvage est annoncée très tranquillement et très officiellement à la tribune où parlait Tzipi Livni quelques instants plus tôt, et on s’y dirige dans le calme, le plus naturellement du monde.

Nous, nous prenons le chemin du retour. Jérusalem – Tel-Aviv, en train, ça reste pour moi totalement surnaturel. Dans 20 ans peut-être qu’ils auront relié et fusionnés les deux capitales ? Ou alors creusés un canal autour de Tel-Aviv pour en faire une île qui se sera constituée en cité-Etat autonome…
Sur le chemin du retour, on me pose des questions sur la France. La violence des manifs, la constitution…

« En France vous êtes limités à deux mandats présidentiels oui ?
– Oui normalement mais Macron veut en faire un 3eme
– Attend quoi ? Mais il peut pas non ? C’est dans la constitution !
– Oui mais il peut vouloir la changer »

Ils sont assez choqués. Moi aussi en fait. J’imagine Macron modifiant la constitution, puis ratant inévitablement les prochaines élections nous collant ainsi pour 15 ans de Marine le Pen.
Des juifs religieux passent et nous lancent d’authentiques bénédictions. On répond. Qui va sauver l’autre en premier ?

Retour à l’hôtel. Judith, néerlandaise, 25 ans, extrêmement sympathique, déboule à ma table avec une envie de discuter. Elle est là pour deux mois, avec un « severance package » de son précédent job et son prochain job qui commence à son retour. On peut difficilement faire plus royal que deux mois à la plage à Tel Aviv.

« Maintenant tu me pose ce crayon, tu éloigne ce carnet et tu arrêtes d’écrire ! Je t’ai vu bosser toute la journée, ça suffit ! »

Bien madame.

Judith me paye une bière. Je lui en paye une suivante. Et vu qu’elle est extrêmement sympathique on finit par composer toute une tablée de gens divers qui rejoignent la conversation.
Un Marocain. Il a un gros hématome sur le torse qu’il me montre. Il se baladait à Jérusalem le jour de l’attaque au couteau et, comme il a une tête d’Arabe, un militaire l’a interpellé et lui a balancé un grand coup de crosse au moment om il a mis la main dans sa sacoche pour sortir son passeport. Le militaire s’est excusé ensuite, il était marocain aussi en fait. Juif…

Depuis cet incident, Jérusalem a déployé une illumination aux couleurs du Maroc pour honorer et soutenir le pays après la tragédie du tremblement de terre.
On va se coucher. Bonne nuit Judith.

Il est 3h du matin, normal…

Les carnets s’arrêtent là…

Le lendemain, obéissant à Judith j’ai pris le temps d’aller déguster un falafel à l’autre bout de la ville. Excellent au demeurant, et surtout mon premier (et mon dernier) falafel du séjour…
Je pensais que j’aurais bien le temps de trouver une conclusion à tout ça. Qu’une fois que j’aurais recopié et publié tout ce reportage, le point final viendrait naturellement. Et puis je dois bien admettre que le point final des choses m’angoisse particulièrement. J’ai tendance à procrastiner la fin et ça s’appelle la vie.

Je n’imaginais pas la mort, évidemment. L’horreur, les massacres, les otages, les bombardements, les massacres en technival et les bombardements sur les hôpitaux… On n’imagine pas ça. Je ne vous cache pas qu’a tout prendre, j’aurais préféré une apocalypse zombie suite au vaccin COVID plutôt que ça. Mais bon, on ne choisit pas son apocalypse, malheureusement.

C’était évident, et on n’a jamais connu que ça de cette région mais pour une fois il se passait un truc un peu différent qui donnait de l’espoir. C’était cependant évident, et je crois que cela se lit assez bien tout au long des épisodes, que tout ceci allait exploser d’une manière ou d’une autre et que ça ne pouvait pas ne pas exploser. Les Palestiniens n’allaient pas attendre tranquillement qu’on finisse le 225eme mandat de Netanyahu avec des manifestations non violente qui prévoyait d’attendre le surlendemain pour appliquer la démocratie à la “P.” après l’avoir sauvé en Israël…

Qu’on s’entende bien cher lecteur, l’espoir n’a jamais disparu. Pas de mon coeur en tout cas. En fait il n’a jamais été aussi présent. Ça va avec la révolution, tout bouge, pour le meilleur et pour le pire. Les deux ensemble souvent. On verra la fin de ce conflit.

Et je retournerais faire la fête en Israël. J’ai toujours cru que faire la fête c’était mieux que faire la guerre, et je n’ai pas changé d’avis. J’étais au centre du monde trois minute avant qu’il n’explose, L’an prochain j’irais poser du reggae en périphérie.

Ce reportage devait être quelque chose qui raconte le mouvement révolutionnaire démocratique en Israël. Désormais c’est une page d’histoire, photo figée d’un instant « juste avant ». Est-ce que je pense quelque chose de ce qui est arrivé juste après ? Oui. Je l’ai écrit ailleurs. Je ne l’écrirais pas ici, ce n’est pas nécessaire. Ici c’est pour l’avant.

Car l’avant et le maintenant ne sont pas tellement distincts. On a changé de monde mais la démocratie, la fête, l’espoir, la paix, l’humain, ce récit parle de ça et tout ça ne changera pas.

Courage à tous, merci de m’avoir lu sur Israël et d’en avoir, avec moi, pensé quelque chose…

Activist, master in History, master in War Studies, spare time freedom researcher, reggae DJ and revolution writer. bloqué par Nadine Morano

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