"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

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Solidaires d’Elias d’Imzalene, pour une intensification de la résistance politique au génocide en Palestine

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La convocation policière d’Elias d’Imzalene ce mardi 24 septembre s’inscrit dans la suite de dix mois de privation grandissante des libertés politiques en France. Le mouvement contre le génocide en Palestine a été soumis à un régime d’exception dès octobre 2023: la France a été un des seuls pays à interdire d’emblée toute manifestation de solidarité avec les Palestiniens pendant plusieurs semaines, jusqu’à ce que ce diktat soit brisé par des décisions judiciaires. Depuis, le droit de manifester et de s’exprimer pour que cesse le massacre des Palestiniens, commis avec une intention génocidaire clairement énoncée dès octobre par les plus hauts responsables israéliens,  fait l’objet d’ offensives permanentes et coordonnées de l’extrême droite française, des réseaux de propagande du gouvernement israélien en France et du gouvernement français. Ce dernier n’a aucune honte à obéir ouvertement aux campagnes délatrices des caniveaux fascistes contre tel ou telle activiste. Elias d’Imzalene , aujourd’hui visé par le Ministère de l’Intérieur est en effet la cible continue de menaces de mort venues de groupes islamophobes violents assumant leur volonté de commettre des attaques armées, comme le groupe Frdeter dont aucun des membres n’a été inquiété pour les menaces contre Elias d’Imzalene et sa famille. Comme d’autres activistes pour la Palestine, il  a également fait l’objet d’une campagne de presse diffamatoire particulièrement violente de la part de Livre Noir, officine zemmouriste tenue par des requins blancs islamophobes et ultra-libéraux. Parmi leurs invités officiels figure notamment Daniel Conversano, néo-nazi assumé et petite star de la mouvance suprémaciste…

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Retailleau comme une cérémonie de clôture des JO, démocratie de façade vaincue par KO.

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A un moment, il fallait bien que finisse le cirque macroniste, la farce progressiste estivale certes utile pour endormir la gauche après un coup de force, pour susciter une douce torpeur festive, à la rentrée on verra, Lucie sera là. Non, finalement ce sera Jeanne d’Arc. Macron n’a pas fait de dissolution pour amener la gauche au pouvoir, mais pour éviter que Marine Le Pen prenne sa place en 2027. Et une des solutions pour cela, c’est  essayer de lui opposer un ersatz de Le Pen père. Juste après les élections, c’était difficile. Le mouvement contre le génocide en Palestine perdurait malgré les évacuations d’universités et les musulmans en étaient les leaders non contestés par la jeunesse. La masse de la gauche sociale s’était mobilisée dans les urnes et avait retrouvé un peu d’espoir en se comptant, après l’écrasement par la force du mouvement des retraites et la violence terrifiante contre les jeunes écologistes, déployée à Sainte Soline et ensuite. Malgré les manœuvres des islamophobes de gauche qui voient dans LFI la structure à détruire pour pouvoir définitivement isoler les musulmans de toute alliance politique, LFI avait gardé sa place centrale pas seulement en nombre de sièges à l’Assemblée Nationale mais surtout en termes de moteur idéologique positif pour une partie des classes populaires. Il fallait donc jouer sur deux plans pour neutraliser une offensive immédiate qui pouvait amener le NFP à une conquête au moins partielle du pouvoir. D’abord, le cirque sociétal. Celui qui ne coute rien qu’un paquet…

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Perquisitions et répression islamophobe: de la terreur psychologique comme discipline olympique

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Il y a quelques mois, comme désormais mon entourage est au courant de ma « radicalisation » supposée, un ami d’enfance m’a brusquement parlé d’une personne qui avait subi une perquisition en 2015. Il s’agissait d’un livreur Uber qui connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un fiché comme « islamiste ». Je n’ai pas demandé de détails car les perquisitions préventives et leurs motifs sont absurdes et inutiles à décrypter sauf pour les avocats éventuels . D’ailleurs cet homme, musulman, faut-il le préciser, a été relâché après 48 heures de garde à vue. Mais aussi après qu’on eut fracassé sa porte à six heures du matin, qu’on l’ait braqué en hurlant, et qu’on lui ait mis une lumière « bleue « dans les yeux. Mon ami pensait que c’était plutôt une lumière rouge de viseur, mais nous avons conclu que cette hypothèse était peut-être liée au fait que nous avions vu beaucoup de films américains. Ce sujet de la couleur de la lumière, de l’altération de la perception des choses dans les moments de crise est revenu plusieurs fois dans les discussions sur cette histoire : je crois que cela permettait de meubler les silences et la gêne entre nous, qui nous connaissions depuis le collège, et qui ne parlions jamais de politique ensemble. Et brusquement les présumés « terroristes », ce truc de la télé de nos enfances, c’était presque nous, des amis à nous. La personne perquisitionnée n’a pas pu sortir de chez elle pendant des semaines…

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Fermer les librairies, asphyxier les cerveaux : un nouveau chapitre de la dystopie islamophobe.

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« Il fallait le faire ». C’est la phrase par laquelle Jean-Jacques Bourdin introduit avec un ton admiratif l’épopée présumée courageuse d’un journaliste de l’Express sur Sud Radio. Celui-ci ne revient pas de Gaza sous les bombes. Il a simplement pris le métro et le RER pour visiter deux librairies musulmanes, à Aubervilliers et à Argenteuil. L’épopée a consisté à pousser la porte de deux commerces en accès libre, à feuilleter les livres, à parler avec quelques clients puis à rentrer chez lui. On peut lui accorder qu’en cette période de travaux liés aux J0 sur le réseau de transports en commun, le voyage ait pu être fastidieux, nous l’éprouvons tous les matins en allant travailler. A part cela, la phrase de Jean Jacques Bourdin relève de la mise en scène obligatoire du séparatisme présumé des musulmans lorsqu’il s’agit de réprimer. Une pure inversion accusatoire qui fonctionne socialement. En écoutant Sud Radio, toute personne non musulmane et éloignée de la communauté en déduira qu’il est interdit et dangereux d’entrer dans une librairie islamique (1). Elle n’ira donc jamais pousser la porte et restera persuadée que ce sont les musulmans qui créent cette situation. La réalité est évidemment toute autre et inversée, c’est la peur d’entrer en contact avec les musulmans qui génère leur isolement dans la société française et permet leur persécution. Depuis plusieurs semaines, en effet, aux attaques contre les écoles, collèges et lycées musulmans, à celles contre les mouvements de solidarité avec la Palestine, s’ajoutent désormais celles contre…

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Les Métamorphosés

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L’islamophobie française offre à la communauté musulmane d’innombrables occasions de lutter. Entrave systématique, obsessionnelle, elle ne cesse de se dresser sur le chemin de notre bonheur. Impossible d’avancer bien longtemps sans découvrir son nouveau défi. Sans surprise, le discours de politique générale de Gabriel Attal et la commémoration des victimes du 7 octobre par Emmanuel Macron ont initié une séquence politique préliminaire à l’adoption de la prochaine loi islamophobe. Sans jamais faire référence au “séparatisme” ou “à l’islam radical” mais à travers l’invocation de la “barbarie” et de la lutte contre le “terrorisme”, l’insidieuse rhétorique étatique continue de nous cibler. Rappelons ce qui fût sous-entendu. La dissolution de l’identité française et les violences gratuites mises en avant par Attal et Macron – concepts d’extrême droite désormais consensuels – se font aux mains d’une barbarie musulmane contre laquelle il est urgent de se réarmer. En refusant de nous nommer directement, le couple exécutif ne nie pas la centralité du combat islamophobe: il démontre l’évidence de sa pertinence et de sa nécessité. L’esprit de cette rhétorique est celui d’une martialité assumée attendant sa prochaine attaque. En refusant l’insistance abusive, les deux têtes de l’hydre islamophobe rappellent que le prochain coup ne sera pas porté immédiatement. C’est plutôt lors du crépuscule du mandat d’Emmanuel Macron que la prochaine loi islamophobe sera adoptée, lorsqu’il faudra gonfler la légitimité d’un extrême-centre candidat à sa propre succession. Sève du suprémacisme islamophobe, l’anxiété anticipatrice circule dans les veines étatiques, nourrissant une persécution préventive à la brutalité croissante.…

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Minuit dans le siècle de Guantanamo

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Il se joue ces dernières années un étrange combat à Guantanamo. Un combat pour la culture. L’administration d’état américaine tente en effet d’empêcher les détenus libérés d’emmener avec eux leurs productions artistiques. Elle y met un acharnement particulier  ( 1) Il n’y a rien dans ces œuvres qui dévoile un quelconque secret sur ce qui a été fait aux détenus de Guantanamo. La clarté des évènements qui s’y sont déroulés est aussi vive que l’orange choisi pour les uniformes des détenus. Le monde entier sait déjà que là-bas, armés d’une légitimité idéologique décrétée incontestable, on a violé tous les principes de droit qui avaient été proclamés par les Lumières, et la légalité la plus élémentaire. Tout le monde sait l’enfermement sans procès, la torture physique et psychologique et même que Guantanamo n’était que la Bastille, et que l’on y a ajouté les oubliettes, nécessaire complément, pire que le pire, les centres secrets de torture et de disparition programmée installés dans des pays tiers, ces centres où l’on n’avait même plus le dernier droit, faire savoir sa propre mort à sa famille et à ses proches. Alors pourquoi ce combat qui semble une vengeance d’arrière-garde, un enjeu absolument dérisoire à côté de tout cela : empêcher des hommes d’emmener avec eux l’activité et la créativité développée pendant une vie en cage, faite au prix d’efforts incroyables. Pourquoi pas juste un « Vazy casse-toi », de celui que les gardiens disent aux détenus libérables des prisons normales, un « Prend tes pauvres…

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“Nous luttons pour notre bonheur” : CAGE, un chemin musulman vers la liberté, entretien avec Rayan Freschi

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Cet entretien avec Rayan Freschi  de CAGE a été réalisé en décembre 2023, la version vidéo se trouve ici. Nadia Meziane: Merci de ta confiance et de nous accorder cet entretien. Ce n’est pas une formule de politesse puisque nous venons de plaisanter quelques minutes sur les conditions de cet entretien, et sur le fait que les acteurs de la lutte contre l’islamophobie surtout musulmans en France aujourd’hui n’ont pas liberté de faire des entretiens au fil de l’eau, puisque leurs libertés politiques sont menacées à chacune de leurs expressions. Quand je t’ai demandé cet entretien, nous étions à une autre période de l’histoire mondiale et de celle de ce pays, avant les évènements en Palestine, et je souhaite donc d’abord t’interroger sur la différence fondamentale qui peut exister entre deux pays, celui où a été créé et où évolue CAGE, le Royaume-Uni et la France concernant le rapport à la Palestine et aux mobilisations pour la Palestine. Demain soir vous organisez un débat avec des activistes musulmans, des professeurs d’université, débat difficilement imaginable en France, à part peut-être dans une cave, sans caméras et rediffusé clandestinement après. Ce débat porte pourtant sur un sujet assez banal, la qualification de « terroriste » qui a été appliquée au mouvement Hamas. Ce terme fait débat en lui-même depuis toujours au niveau international et pas seulement pour ce mouvement mais pour tous les mouvements de lutte armée qui peuvent exister, mais en France le débat est interdit. Le Royaume-Uni, c’est aussi un pays qu’on…

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Sarah, abattue intégralement.

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On ne sait pas si Sarah est morte ou vivante. Depuis mardi, date à laquelle elle a reçu huit balles, dans l’abdomen notamment, et que son pronostic vital a été engagé, selon la presse, on ne sait rien. Manifestement, ce n’est pas une information que les gens recherchent sinon il y aurait eu une nouvelle dépêche de presse. De fait,le jour même, puisque nous sommes en France, dans les commentaires des journaux, beaucoup de gens se scandalisaient qu’elle ait été emmenée à l’hôpital, parce qu’elle allait être soignée avec leur argent. Eux souhaitaient, massivement, que l’argent des impôts soit utilisé pour les balles et qu’ensuite, on laisse agoniser Sarah par terre. Ce n’est pas la peine de faire des screens pour prouver cela, nous ne sommes plus en 2010, et des millions de gens appellent à la mort des musulmanes sur les réseaux tous les jours, c’est banal. Son prénom est seulement dans un article d’Europe 1. Ailleurs la description de titre fluctue. ‘Femme en voile intégral” juste après qu’elle ait été abattue, puis “ voilée de la tête aux pieds” “portant une abaya couvrant également la tête”, “femme voilée “ tout court. En recoupant des morceaux épars d’articles de presse indifférents, on peut seulement raconter cette histoire sur Sarah. Sarah avait 38 ans, elle était précaire. Elle habitait apparemment le Val de Marne vers Villeneuve le RoI ou Choisy. Elle semblait avoir une vie difficile depuis longtemps. Son premier internement long en psychiatrie datait de quinze ans, avant sa…

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Hamas, le point aveugle

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En exil aux USA, Souhail Chichah enseigne au Williams College. Ses recherches actuelles portent sur la théorie du capital, l’anthropologie de la blanchité ainsi que sur la généalogie du racisme. Son poème intitulé “Prendre langue” a été nominé par le concours européen d’écriture “Parler l’Europe en des langues différentes”. L’une de ses publications récentes, intitulée “ ’L’islamisation de la France’ : acteurs et ressorts d’une dangereuse rengaine”, co-écrite avec François Burgat, vient d’être publiée par la revue Jadaliyya. L’analyse, par la sociologue Nouria Ouali (Université Libre de Bruxelles), du “traitement d’exception” réservé à Souhail Chichah”révèle le processus de criminalisation et de diabolisation” ainsi que “la violence institutionnelle, politique, intellectuelle et médiatique sans précédent” en Belgique, dont il a fait l’objet. Il a également été la cible “de réactions politiques unanimes et musclées allant de la condamnation morale aux intimidations politico-judiciaires et à l’éviction” de son emploi de chercheur à l’Université Libre de Bruxelles. “J’ai cherché non pas à rire des actions humaines, ni à pleurer à leur sujet, ni à les haïr, mais à les comprendre.” – Spinoza L’attaque militaire menée par le Hamas est actuellement le cadrage “occidental” dominant de la question israélo-palestinienne. Le Président des États-Unis a présenté ses condoléances aux familles israéliennes qui ont subi des pertes, tout en négligeant ostensiblement d’exprimer des sentiments similaires aux familles palestiniennes, et ce en plein bombardement aérien intensif de Gaza. Parallèlement, les États-Unis ont envoyé des moyens militaires navals et aériens dans la région, démontrant une fois de plus leur…

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Le frérisme pour les nuls (2): Florence Bergeaud-Blackler, ou quand une chercheuse du CNRS s’en prend au halal, au ramadan et…à la recherche scientifique

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NDLR: La première partie de cette étude critique d’Alain Gabon consacrée à l’ouvrage de Florence Bergeaud-Blackler , “Le Frérisme et ses réseaux” se trouve ici Les demandes  de suppression de fonds pour la recherche (quelle ironie de la part d’une chercheuse), les calomnies contre ses collègues, la diabolisation des associations antiracistes et de champs disciplinaires et universitaires qui lui sont manifestement étrangers   ne constituent qu’une partie des problèmes  de  l’ouvrage et des interventions médiatiques de son auteure. Partout, « entrisme », « infiltration », « endoctrinement », « complot » FBB stigmatise  les pratiques cultuelles musulmanes  les plus banales. Elle confond bel et bien, quoi qu’elle s’en défende,  islam et islamisme. Elle le fait notamment lorsque   la consommation de nourritures  Halal  et la simple pratique du  jeûne du  ramadan se voient mettre en accusation. Pour FBB,  tout signe d’appartenace musulmane est” islamiste”, et donc menace existentielle pour l’édifice républicain,  et tout musulman “visible” est d’emblée “frériste” ou pire. Pas plus que son avocat, FBB  ne supporte donc de voir des hijabs,  fut-ce en posters  et encore moins des  féministes musulmanes disposer de quelques misérables minutes d’antenne sur une chaîne publique.  Son compte Twitter  regorge d’attaques et d’accusations d’”islamisme”  contre toute activiste ou toute   musulmane voilée dès lors qu’elle est  invitée dans les média, aussi rarissimes ces invitations soient-elles.  Sans doute faudrait-il à ses yeux  exclure encore davantage celles qui le sont déjà systématiquement par la majeure partie des institutions françaises. Ses tweets mettant en avant  avec insistance sa qualité de chercheuse reconnue par  une institution…

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