"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

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Logan Shafir

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Des Castors et des Ornithorynques

in Antisémitisme/Chroniques de la violence brune/islamophobie/Révolution by

« Au premier tour on choisit le meilleur, au second tour le moins pire » Tel est le drame, final de la démocratie bourgeoise parlementaire, des élections à deux tours. Si tant est que l’on ait un « meilleur » au premier tour (excluant le programme par l’individualisation bonapartiste du pouvoir), le constat est que n’est jamais élu un candidat ou un programme dont est proche la majorité des électeurs. Enfin, de ceux qui s’expriment. Enfoncer une porte ouverte. Le pouvoir politique est détenu par une minorité élue par opposition à d’autres. Un certain nombre d’entre nous, appelés Castors, ont fait action politique de voter pour tout candidat opposé à un candidat d’extrême-droite, notamment au nom de l’antifascisme. Cette position est louable. Et défendable. Tout sauf le fascisme. Tout en luttant quotidiennement contre le pouvoir élu dans sa politique anti-sociale, réactionnaire, raciste, etc. Au contraire, d’autres, les Ornithorynques, ne votent ni au premier, ni au deuxième tour. Ou bien votent Blanc ou Nul. Politiquement. D’autres votent au premier tour mais pas au deuxième, refusant le « moindre pire » et ne se résignant pas à voter pour des candidats anti-sociaux, de droite, xénophobes, etc. Je suis issu d’un milieu familial rouge, communiste, où l’on vote pour le Parti au premier tour, et où l’on vote à gauche au second tour. Où il faut voter, parce que le droit de vote fut acquis de haute lutte par nos ancêtres. Parce que le droit de vote des femmes a été acquis durement. On vote, et il n’y a…

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Antisionisme: le contresens romantique et antisémite sur le Bund

in Chroniques du déni/Mémoires Vives by

Je m’appelle Logan, je suis judéo-descendant, des actuelles Pologne, Bélarus, Ukraine et Crimée. Je voudrais vous parler du fantasme bundiste de l’extrême-gauche, avec le romantisme et l’antisémitisme qui sont liés à ce fantasme. Il faut d’abord bien comprendre de quoi nous parlons. Nous parlons de cendres. De cendres et de charniers. Des cendres des fours crématoires des centres d’exterminations nazis, et des charniers de la Shoah par balles. Nous parlons d’un monde disparu à jamais. Celui du yiddishland. Ou plutôt du fantasme du yiddishland. Le yiddishland n’était pas un territoire défini ; c’était un territoire parcellaire, une étendue sur laquelle des zones juives parlaient yiddish, et d’autres zones juives ne le parlaient pas. Pour anecdote, les Juifs de Serbie étaient majoritairement Séfarades (colonisation turque) et non yiddishophones. Des témoignages de Survivants des camps nazis font part du regroupement des Juifs par nationalité (Polonais, Hongrois, Russes, etc.) car ils ne parlaient pas la même langue. Croire que tous les Juifs de l’Est parlaient yiddish est un négationnisme historique. Il est important de se souvenir de cela pour la suite. Le Bund. Ce parti qu’une frange de l’extrême-gauche revendique comme les « bons Juifs » face aux sionistes, les « mauvais Juifs ». Mais qu’était-ce que le Bund ? Un parti nationaliste intérieur juif social-démocrate, opposé au sionisme et au bolchévisme. Un parti « austromarxiste » (tout comme le Hashomer Hatzaïr, ou le très sioniste Martin Buber favorable a un état bi-national en Palestine, pour anecdote). Un parti qui ne concernera jamais…

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