Une conversation contemporaine : révolution, antisémitisme, islamophobie (1)

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Nadia Meziane : Nous ne serions peut-être jamais croisés sans la révolution syrienne qui a lié, de par le monde, des gens qui a priori n’avaient rien à faire ensemble. Et donc avant de parler d’antisémitisme et d’islamophobie, j’aimerais qu’on se souvienne des belles choses et qu’on les fasse vivre. Raconte moi un peu ta révolution syrienne et comment elle a déboulé dans ta vie.

Hamza Esmili :Peut-être faudrait-il dire d’emblée que la découverte de la révolution syrienne fut tardive pour moi. J’étais pourtant issu de la gauche marocaine – et, plus généralement, arabe – dont 2011 avait été le moment de vérité tant attendu – et, in fine, gravement contrarié. Au Maroc, la révolte avait pris le nom de Mouvement du 20 février auquel, avec certain.e.s ami.e.s, nous avons essayé de donner quelques suites.

Mais l’écho de la Syrie ne nous était que peu parvenu. Rétrospectivement, la non-réception de l’une des plus importantes mobilisations du moment me semble allégorique d’une gauche arabe nationaliste qui, pendant des décennies, s’était demandée avec la chanteuse libanaise Julia Boutros « où étaient les millions », i.e. les masses populaires. Cependant, lorsque celles-ci avaient effectivement investi la rue, une partie majeure de la gauche arabe avait pris le parti du régime – dès 2012, la même Julia Boutros1 avait ainsi dédié à l’armée de Bashar une chanson intitulée « tirez, ne montrez nulle pitié ».

Aussi la découverte de la révolution syrienne s’est-elle faite par le truchement de la France ou, plus exactement, par la volonté d’interroger la quête de ceux et celles qui, depuis la France, se rendaient dans les zones libérées du régime. Mon ami Montassir Sakhi – anthropologue – et moi-même avions ainsi décidé à notre tour de faire en voiture, en 2016 et 2017, le long trajet qui va de Paris à la frontière turco-syrienne puis l’Iraq. Grossièrement – et en contradiction frontale avec tous les manuels de recherche en sciences sociales –, nous avions résolu de comprendre la quête de ces Français.e.s par son issue – autrement dit, d’interroger le(s) projet(s) politique(s) auquel(s) ils et elles se joignaient.

Pourtant, de Français.e.s, nous n’avons en réalité que peu parlé lors des entretiens que nous conduisions à la frontière turco-syrienne et en Iraq  avec des témoins de la séquence débutée en 2011 ; le fait révolutionnaire se suffisait à lui-même et nous avons immédiatement été happés dans le récit de cette profondeur existentielle que nous ne soupçonnions guère. Dès les immenses manifestations de 2011, et qui avaient incommensurablement excédé le champ de l’opposition syrienne de l’époque – tant libérale, de gauche qu’issue du réformisme musulman –, puis lors de l’expérience des zones libérées (al-manatiq’ al-mouh’arrara), une politique des gens était ainsi à l’œuvre. J’entends par-là qu’un ordre collectif était ainsi reconstitué sans transiter par la formation d’institutions étatiques. À l’évidence, la vie dans Alep ou Homs l’une et l’autre révolutionnaire était loin d’être chose aisée ; au-delà de la violence des bombardements et des privations liées aux sièges successifs, le collectif n’était pas exempt de débats et d’oppositions, parfois violentes. Un de mes proches amis, parmi les principaux militants civils d’Alep, avait ainsi été enlevé et torturé pendant deux mois par un groupe armé qui lui était opposé.

Cependant, l’ordre révolutionnaire s’instituait par le refus de l’autorité extérieure aux gens et aux solidarités qui les lient et établissait par-là une politique de l’intériorité – si loin des désencastrements successifs qu’opère le gouvernement moderne. Ainsi la révolution syrienne n’était-elle pas le lieu d’une politique classiste (selon le terme de Sylvain Lazarus), mais le collectif révolutionnaire revendiquait une solidarité en pratique éprouvée – c’est la différence avec le nationalisme dont le caractère transclasse est fondé sur l’institution et la réification de signifiants vides. Le slogan révolutionnaire « un, un, un, le peuple syrien est un » (wâh’id wâh’id wâh’id, ac-cha’b as-sûrî wâh’id), par-delà la manifeste expression du refus des distinctions, affirmait l’existence de conventions collectives plus sacrées que l’organisation économique – ou, plus grave encore, ethnique2 – de la société. Il est vrai que les zones libérées, loin d’être le territoire de l’exercice d’une souveraineté, étaient constituées depuis la réalité de collectifs localisés. Ainsi la réalité de Homs n’était-elle pas celle d’Alep ou de la Ghouta ; tous et toutes se retrouvaient cependant sous le drapeau de l’Armée libre. Si celle-ci était plus symbolique que matériellement attestée – pendant militaire des collectifs locaux, la constellation des brigades révolutionnaires était rétive à toute centralisation –, son existence était ainsi cruciale dans la conscience collective.

Il était pour nous saisissant de constater l’écart béant entre nos interlocuteurs et les représentants institutionnels qui prétendaient agir et parler « au nom de la révolution ». Pour nos amis, la révolution était d’abord une expérience singulière de vie collective et que fondait – selon un terme de Montassir – l’alliance sacrée des vivants avec les mort.e.s tombé.e.s sous les bombes du gouvernement et de ses alliés ; aussi leur était-il insupportable d’entendre discourir d’élections, de réforme constitutionnelle ou de « règlement du conflit3 » alors que des dizaines de milliers de personnes étaient encore portées disparues dans les bagnes du régime.

Par-delà le drame absolu d’une répression dont les historiens auront la tâche de dire si elle fut effectivement génocidaire – ce dont je ne doute guère –, nos enquêtes furent le lieu de la découverte et de l’apprentissage d’une politique absolument neuve et formée hors tout monopole institutionnel du discours : une politique de la vie des gens, de leur pensée et des solidarités réelles qu’ils et elles établissent, une politique qui, plutôt que d’avoir pour objet la prise de pouvoir, interrogeait la nature du pouvoir per se.

La Syrie aurait pu être un formidable message d’espoir, non seulement pour les Syrien.ne.s mais encore pour quiconque rêve d’une politique qui ne soit une simple volonté de puissance. Ce formidable message d’espoir a néanmoins donné lieu au terrible gâchis que l’on sait : d’abord, à l’évidence, pour les Syrien.ne.s irrémédiablement seul.e.s face à une politique d’extermination, puis pour notre pensée politique envasée dans la raison géopolitique, complotiste et nationaliste.

Je veux te poser la même question : qu’est-ce qui, pour toi qui as prioritairement situé ton engagement dans la gauche française, a déterminé ton soutien à la révolution syrienne ?

Nadia Meziane : je me situe dans un coin minuscule de la gauche radicale française. Celui où l’on combat l’antisémitisme et l’islamophobie, en même temps et sans les opposer. De manière sans doute un peu choquante, déconnectée, utilitariste, mon enthousiasme pour la révolution syrienne commence parce que c’est le pays où Thierry Meyssan, un des plus anciens conspirationnistes antisémites des années 2000 s’est réfugié, c’est aussi le pays où Dieudonné se prend en photo avec Frederic Chatillon du GUD et des dignitaires du régime.

Du 11 septembre 2001 à la révolution syrienne, deux grands Récits cohabitent à gauche : le récit antisémite et antisioniste, anti-impérialiste, tiers mondiste qui est dominant même dans l’alter mondialisme. Il y a de bonnes et de mauvaises nations, et la gauche radicale doit soutenir les nations dominées par l’impérialisme américano-sioniste. A côté de ce premier récit, le récit raciste et islamophobe: l’individu occidental incarne les Lumières pour l’éternité, sans que ses gouvernements de gauche notamment aient le moindre devoir de respecter concrètement les valeurs qu’ils disent défendre, la gauche se définit uniquement par rapport à celui qui ne l’est pas, le Musulman.

D’un coup les foules contre Assad. Et donc vole en éclats le récit mensonger de la gauche anti-impérialiste antisémite. Il reposait notamment sur un orientalisme tout aussi condescendant que celui des racistes selon lequel les « arabes » ( c’est à dire ceux qui sont désignés ainsi de manière souvent très arbitraires par le gauchiste d’Occident) sont derrière leurs dirigeants, font corps avec eux pour constituer une « nation opprimée » qu’il faut défendre en défendant la parole des dictateurs. Pendant des années, tous les opposants à ces régimes étaient discrédités comme « minorités bourgeoises minuscules vendues à l’américano-sionisme  et contaminées par l’Occident», mais là, devant toi, tu as les masses, un peuple, les gens, ce que tu veux comme Nom. Les révolutionnaires, tout simplement par millions. Le réel .

Au départ, pour moi, c’est juste une Bonne Nouvelle, au sens essentiel du terme, une solitude politique qui s’arrête même si je ne sais pas à quoi ressemble la Syrie, si je n’ai jamais rencontré une personne syrienne de ma vie, si je ne comprends absolument rien, en réalité, de ce qui se passe concrètement là bas. Pendant des années, j’ai vécu un déchirement politique, la lutte contre l’antisémitisme qui me semblait vitale allait contre le Récit de ma famille politique d’extrême-gauche, et ce Récit  fait pourtant partie de moi. Et le seul récit alternatif était celui du « Nouvel Antisémitisme », tare soit-disant réservée aux issus de l’immigration musulmane dont je suis, un Récit raciste et mensonger sans intérêt autre que celui de nous oppresser tous un peu plus.

La révolution syrienne était donc d’abord un écho d’espoir, ici, en France, une réalité qui de par son existence même bouleversait forcément les propagandes jumelles, puisque le dictateur qu’elle mettait en péril se trouvait avoir organisé une des plaques tournantes de l’antisémitisme mondialisé. Et que son père, déjà, avait accueilli et embauché pour sa police politique, des responsables nazis du génocide, notamment Aloïs Brunner.

Et puis en 2013, il y a eu les bombardements à l’arme chimique et ayant un peu de temps, je suis allée à un rassemblement de protestation, contrairement à mes habitudes militantes. Précaire de base, ne voyageant jamais ou presque, j’avais toujours eu la conviction, souvent vérifiée par les faits que la participation à des luttes à vocation internationale posait un problème de pouvoir et de classe : pour peser et décider, il fallait être intellectuel, élu, membre des bureaucraties militantes diverses, sans quoi, à part faire le petit soldat au services d’initiatives qu’on ne maîtrisait pas, rien n’était vraiment possible.

Bizarrement, de loin, étant investie sur de toutes autres luttes, je suis allée à ce rassemblement en pensant qu’évidemment il y aurait toute la social-démocratie française, tout le camp progressiste sauf la gauche radicale anti-impérialiste. En fait c’était un rassemblement de deux cent personnes, majoritairement des Syriens exilés, pas forcément très bien organisés, Et puis des isolés français, d’absolument toute la gauche, de l’extrême-gauche, des chrétiens, aussi, mais un ou deux par courant au maximum, et souvent des militantEs de base.

J’ai alors réalisé que ma voix de militante de base précaire antifasciste pouvait avoir une petite importance, parce que de toute façon, il y avait si peu de monde. Et c’est comme cela que j’ai commencé à en parler sur Facebook, et notamment en m’opposant au récit anti-impéraliste. Et à rencontrer des camarades de toutes les chapelles politiques. Petit à petit, s’est produit un phénomène qui, me semble-t-il était une vague venue jusqu’en France, issue de cette révolution tsunami qui avait fait exploser tous les cadres. Nous étions quelques uns à penser désormais différemment les rencontres et les divergences qui nous opposaient en apparence. Nous nous disions toujours « oui, c’est une coco, c’est une catho, c’est une islamiste, c’est une soc-dem, c’est une laïcarde, c’est une antisioniste, c’est une sioniste ». Mais nous ajoutions «  MAIS il ou elle soutient aussi la révolution syrienne, et c’est important et on va essayer la rencontre quand même ».

Pour ma part, finalement, alors que je pensais au départ plutôt apprendre aux « autres » sur la lutte contre l’antisémitisme, peu à peu, j’ai surtout été transformée radicalement par les évènements et j’ai compris à quel point l’islamophobie m’avait totalement empêché de comprendre tellement et tellement de choses. J’étais une islamophobe à la gauchiste : oui évidemment, je soutenais les musulmans victimes, j’étais contre l’interdiction du port de voile à l’école, je dénonçais les agressions racistes et la politique séparatiste de l’état français depuis des années.

Mais la révolution syrienne amène autre part. Non pas à une quelconque humilité, à une quelconque conversion, ou pire à ce paternalisme répugnant qui a été le lot de la gauche anti-impérialiste ou post moderne depuis des années, celui qui consiste à défendre pour soi et la communauté blanche l’ensemble des libertés démocratiques et civiles, et à vivre une vie « déconstruite » en termes de sexualité, de sociabilité amoureuse, amicale, ou politique tout en clamant haut et fort que toutes les formes de contraintes réactionnaires sont normales et désirables pour d’autres communautés fantasmées, ce paternalisme qui consiste à ne jamais poser les questions qui fâchent aux camarades musulmans que l’on connaît, comme si de toute façon, le débat, la curiosité mutuelle, l’envie de convaincre, ou d’être convaincue, étaient impossibles, comme si au fond, l’Autre essentialisé et infériorisé sous prétexte de respect antiraciste était exclu des rapports sociaux que l’on a avec ceux que l’on considère comme des égaux.

Lorsque j’ai pu découvrir les expériences extraordinaires de résistance mais aussi de construction positive d’une société solidaire et égalitaire qui se déroulaient dans les zones libérées de la dictature, malgré les bombardements et les conditions matérielles atroces, j’ai perdu ce regard de révolutionnaire de gauche occidentale, ce regard dont tu parles dans un des textes que tu m’as envoyé, celui de l’anarchiste ou de la communiste qui veut bien admettre que des révolutions sans notre drapeau existent….mais que tout de même, elles seront encore plus belles et plus réussies, le jour où ceux qui les font arrêteront d’être croyants et changeront leur drapeau pour le nôtre, et leurs concepts intellectuels pour les nôtres.

Les révolutionnaires syriens étaient majoritairement musulmans, et agissaient aussi en fonction de cet univers mental, culturel et politique là, ….Et nous n’avions rien du tout à leur apprendre, d’ici, mais tout à apprendre d’eux. Car en France, cela faisait bien longtemps que nous n’avions rien vécu d’une expérience de rupture progressiste absolue dans l’affrontement avec un pouvoir autoritaire, nos vies étaient celle de militants qui luttent, pas de révolutionnaires.

« Nous on n’en est pas là », c’est à peu près tout ce que j’ai jamais eu à dire à des syriens exilés ici qui me parlaient de là bas, de ces moments de la révolution.

Et cette phrase là, finalement, c’était aussi la seule que je puisse dire aux personnes musulmanes qui, collectivement se sont mobilisées pour la révolution syrienne. L’islamophobie fait que ce mouvement là a été totalement occulté par la petite minorité de ceux qui ont rejoint Daech, et c’est aujourd’hui ce à quoi on réduit, dans le récit dominant, le formidable élan de solidarité qui a eu lieu au sein des musulmans de France, élan de solidarité avec la naissance d’une démocratie en actes confrontée à la dictature.

Dans mon camp politique, notre imaginaire et nos grilles d’analyse, même chez ceux qui n’étaient pas anti-impérialistes ont fait que nous sommes passés à côté de cela. La première fois que j’ai rencontré un camarade syrien avec la possibilité d’un échange un peu long, je n’ai pas pu m’empêcher de lui poser la question rituelle «  Oui mais alors la lutte des classes en Syrie ? ». Il m’a gentiment rassurée dans mon idéologie , en me racontant la cherté des loyers à Damas, et d’autres choses dans le genre, mais je me suis sentie très bête, tout de même, car évidemment, en soi, les expériences de libération qui avaient lieu en Syrie avaient une composante sociale, mais qui n’avait juste pas besoin du marxisme pour exister concrètement.

Et finalement, la révolution syrienne a enfin changé mon rapport avec les issus de l’immigration dont je suis, mais qui sont musulmans.Ce qui je pense, contribue à ce que je puisse échanger avec toi, librement, sans le filtre de la méfiance et de la gêne politique. Je suis de la troisième génération, et de ces femmes qui ne sont pas musulmanes, mais athées, laïques, hostiles à la religion par principe, parfois abstraitement. De cette minorité qui ne peut compter dans les récits politiques que si elle se conforme au modèle défini par le récit néo-laïque, c’est à dire acquitter aux racistes le prix de notre liberté, cracher sur les autres, nos frères qui seraient réactionnaires par essence notamment. Je n’estime rien devoir à la France, donc je ne paye pas le prix de la soumission au racisme structurel en devenant un de ses pauvres glaives.

Mais cela n’empêche pas le sentiment d’être exclue de sa propre communauté de destin, regardée au mieux comme une extraterrestre, au pire comme une traître. Pendant longtemps, je ne pouvais pas échanger, ou rencontrer des camarades musulmans sans me demander si leur amabilité apparente ne cachait pas ce regard là, cette réprobation sur ma vie et mes croyances. La révolution syrienne a changé cela, aussi. J’ai arrêté de croire que tous les musulmans étaient réactionnaires par essence.

Voilà, et évidemment, on nous reprochera à toi et à moi , d’avoir osé parlé de la révolution syrienne, sans trop évoquer Daech. Tu vois, c’est le genre de chose que je n’aurais pas pu assumer politiquement, il y a quelques années, ne pas ajouter un long disclaimer sur ce sujet, en pensant à des lecteurs éventuels et à leur jugement m’aurait été impossible. Maintenant, c’est différent, je me sens en mesure de demander des comptes au racisme structurel qui aboutit à un débat politique où à propos de la Syrie, l’on ne parle que de Daech, mais jamais de cette révolution démocratique extraordinaire, parce que de toute façon, à partir du moment où c’était une révolution «  arabe » dans l’imaginaire français, il fallait qu’immédiatement, la part de Lumière universelle qu’elle incarnait soit effacée de la mémoire collective.

1 Julia Boutros, chanteuse militante de référence de la gauche nationaliste, en met en forme le discours ordinaire. Ainsi affirme-t-elle « qu’ils nous ont inventé le Printemps arabe pour nous détourner de la cause principale ». https://www.youtube.com/watch?v=DuiMp0kbwRA

Pour le portrait politique de Julia Boutros, voir https://fanack.com/lebanon/faces/julia-boutros/

2 C’est ainsi qu’il faut entendre le discours de la défunte Fadwa Soulaïmane à Homs où, prononçant l’élégie funèbre d’un martyr révolutionnaire, celle-ci affirme aux « minorités » (dans ce contexte précis, Fadwa Soulaïmane entendait la communauté alaouite, dont elle était) qu’il est de leur droit « d’aimer Bashar » mais qu’il leur était interdit de « tuer en son nom ». https://vimeo.com/197396799

3 L’une des constantes des entretiens que nous conduisions était la correction que nous faisaient systématiquement nos interlocuteurs : « ce n’est pas une guerre, c’est une révolution ».

 

PrecairE, antiracistE