"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

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Libertés associatives face à la loi Séparatisme, un défi commun ? Débat vendredi 17 févriier.

in A la une/Chroniques de la violence brune/Féminisme/islamophobie by

Si la loi Séparatisme a pu détruire profondément le régime des libertés associatives en France, c’est d’abord parce que l’islamophobie a amené les acteurs de la société civile non musulmane à craindre le prétendu “complot islamiste” plutôt que la remise en cause de ses droits. Aujourd’hui ce ne sont plus “seulement” les organisations musulmanes qui sont stigamtisées, privées de leurs ressources et de leurs locaux, accusées d’entretenir la sédition mais aussi des aasociations féministes, écologistes, des MJC, des associations de locataires ou de soutien scolaire. Est séparatiste, tout ce qui est considéré comme une opposition par le gouvernement. Réagir, c’est revenir au problème de départ, briser la séparation islamophobe, la peur, les préjugés, les réprésentations conspirationnistes. Créer un front commun entre toutes celles et ceux qui ont besoin des libertés publiques pour créer, s’entraider, lutter. L’unité commence par la rencontre et le dialogue: à l’invitation de Lignes de Crêtes, Elias d’Imazalène, fondateur d’Islam et Info, conseiller politique à Perspectives Musulmanes et Julien Talpin, sociologue au CNRS et coordinateur de l’Observatoire des Libertés Associatives répondront à vos questions vendredi prochain. Quelques ressources pour commencer à réfléchir Le premier rapport de l’Observatoire des libertés associatives: cent exemples d’atteintes aux droits des associations  Le rapport de l’organisation anglaise de défense des droits humains sur la répression islamophobe en France L’affaire Alternatiba , ou comment a été inventé l’éco-séparatisme Tourcoing : comment on prive les jeunes et les habitants des quartiers de leur MJC . Quand la loi Séparatisme permet d’interdire à des femmes…

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Les Séparées, ou comment le féminisme français est devenu le conte des Bonnes Femmes.

in A la une/Féminisme by

Comment cela a commencé, il est difficile de le dire. C’est évidemment en 2004 que la chose a été officialisée mais une loi contre les femmes n’aurait pas pu passer comme une lettre à la poste, si la haine ou l’indifférence devant la haine n’avaient pas été immenses avant. En tout cas, c’est à ce moment que l’ensemble des femmes de ce pays se sont habituées à ce que les musulmanes vivent séparées d’elles, c’est à dire aient une condition discriminante comme existence quotidienne. Le fondement de la Séparation était simple. Les filles et les femmes musulmanes pouvaient après tout ne pas l’être et devenir féministes à la française. Comme toutes les femmes du monde, les féministes se sentaient beaucoup plus intelligentes et belles que les autres et ne pouvaient pas comprendre que l’on puisse devenir comme elles et qu’on ne le devienne pas. Sans doute, un jour les jeunes musulmanes comprendraient leur intérêt, en attendant, la privation de liberté était un mal pour un bien. Ce n’est pas arrivé. Et certaines jeunes filles ont quitté l’école. Disparues et tout le monde au fil des années s’est fait à cette disparition. Après tout, les fanatiques avaient « leurs » écoles et leurs lycées où elles pouvaient être laides et bêtes en toute liberté. Que certaines d’entre elles n’en aient pas eu les moyens financiers ou concrets, qu’elles aient arrêté leurs études ou fait des dépressions n’a empêché personnE de dormir. De même, le féminisme français, pourtant tellement avide d’explorations des divers trauma…

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L’obsession d’un complot frériste au service de la légitimation de la “loi séparatisme”

in A la une/Chroniques de la violence brune/Chroniques du déni/islamophobie/Médias etc. by

L’anthropologue Florence Bergeaud- Blackler fait paraître ces jours-ci un livre intitulé Le Frérisme et ses réseaux, l’enquête. A cette occasion, le Figaro publie de larges extraits du livre, dans lesquels on apprend “comment les Frères musulmans, la plus secrète des organisations islamistes, ont réussi à faire de l’Union européenne la base avancée de leur projet de conquête du monde.” Rien que ça. Ceci n’est que le dernier avatar d’une séquence médiatique déjà longue marquée par le conspirationnisme islamophobe au sein des médias français. Ce soi-disant “complot musulman” s’appuierait sur une véritable toile d’araignée islamiste patiemment tissée par les Frères musulmans, qui s’infiltrerait dans toutes les strates de la société, à travers des structures très diverses : mosquées, associations cultuelles, associations d’aide aux devoirs, associations caritatives, structures d’apprentissage de la langue arabe, commerces divers… Les Frères musulmans, c’est quoi ? La Société des Frères musulmans suscite depuis sa création de nombreux fantasmes. Elle apparait en 1928 en Egypte dans le contexte du renforcement de la mainmise coloniale de la France et du Royaume-Uni sur les anciennes provinces arabes de l’Empire ottoman, consécutif à sa défaite lors de la Première guerre mondiale et à son démantèlement. Concurrente de celle du jeune régime de Mustafa Kemal Atatürk au pouvoir depuis 1923 en Turquie, qui entend embrasser la modernité afin de rattraper le retard supposé des pays de la région vis-à-vis de l’Occident, la vision de l’islam des Frères musulmans est résolument conservatrice. La confrérie a pour horizon ultime la création d’un Etat islamique, dont les…

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Tout commence – retour sur la manifestation du 19 janvier

in A la une/Mémoires Vives by

Un pote qui a monté sa boîte me dit que quatre de ses développeurs sont en grève, qu’il a jamais vu ça. Mon père qui a la soixantaine bien tapée va travailler tous les jours où il le peut, quand les effets de son traitement ne sont pas trop incapacitants. Il dit que c’est une question d’annuités, et qu’il faut bien s’occuper de ce qui reste de l’hôpital public. Mais il dit aussi que là, vraiment, les gens en ont marre. Paris est recouvert de stickers “retraite à soixante ans” et de gens fatigués avec les poings serrés. Sur les plateaux pullulent des richards qui veulent nous convaincre que c’est nous, les parasites. Les milliards des milliardaires défilent dans des comparaisons absurdes, puisqu’il suffirait de leur prendre 1 ou 2 % pour “être à l’équilibre”. Alors qu’il faudrait bien sûr tout leur prendre et leur laisser le SMIC. On le passerait à 2000 balles de toute façon, ils ne pourraient pas se plaindre. J’espère que demain, quand ça va commencer, on va voir les camarades du SO et ceux du bloc, les profs et les chômeurs, les aides-soignantes, les raffineurs, les chauffeurs de bus, de métro et de train, les employés de bureau, tout le monde en fait. Tout le monde. Et demain, il y avait effectivement tout le monde à République. CFDT, CFTC, UNSA, SUD, CGT, CNT, l’autre CNT, et j’en passe, tout le monde était là. Tout le monde, et les autres. Pendant dix minutes une camarade a…

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Terreur d’extrême-droite et déni politique raciste: trois ans d’attentats “anecdotiques”.

in A la une/Chroniques de la violence brune/islamophobie by

Un tueur d’extrême-droite a donc finalement  frappé en plein Paris et assassiné trois personnes de sang-froid.  Emine Kara, Mir Perwer, Abdulrahman Kirzi ont été tués dans un centre culturel kurde du 10ème arrondissement . Ce qui doit arriver finit toujours par arriver.  Surtout quand un pays est dirigé par un gouvernement qui non content d’être dans le déni du danger raciste et fasciste, passe son temps à flatter l’extrême-droite et à lui donner confiance en reprenant ses principes politiques. L’homme qui a assassiné froidement des inconnus parce qu’ils étaient à ses yeux des “étrangers” , des “immigrés”, l’incarnation déshumanisée du Grand Remplacement a pu agir parce qu’il n’a pas été empêché. Parce que le déni devant la terreur armée de l’extrême-droite est porté par le plus haut niveau de l’état et par une grande partie de la société. En effet, cet individu avait déjà commis ce que pour d’autres victimes, on appellerait un attentat . Une attaque au sabre dans un camp de migrants, contre des personnes  qui siurvivaient dans des tentes. Des exilés donc, c’est à dire tout sauf des victimes dans l’imaginaire politique dominant de ce pays, où tout Ministre de l’Intérieur qui se respecte vote au moins un loi tous les deux ans pour durcir encore le statut des immigrés dans le pays. A l’époque de cette attaque, un rassemblement de solidarité improvisé avait été interdit et nassé par la police et les manifestants avaient pour certains écopé d’amendes. Evidemment aucun débat politique d’ampleur n’avait eu lieu…

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