Entretien avec Nicolas Hénin, démocratie, droits humains et djihadistes
Nous avons rencontré Nicolas Hénin quelques jours après le procès de Mehdi Nemmouche, reconnu coupable de l’attentat au Musée Juif de Bruxelles … Lire la suite
Suite au discours glaçant du président de la République sur l’instauration d’une “société de la vigilance” face à “l’hydre islamiste”; suite à la scène terrible de cet élu fasciste interpellant une femme voilée devant son fils lors d’un conseil municipal; suite à l’attentat islamophobe de Bayonne survenu le 28 octobre dernier; suite à l’interview de Macron dans Valeurs Actuelles venant ainsi cautionner les précédentes horreurs, un appel à manifester contre l’islamophobie fut lancé par la gauche radicale et le CCIF. Cet appel et cette manifestation déclenchèrent alors un déluge de réactions, y compris de la part de gens dont on aurait pu s’attendre à ce qu’ils choisissent un autre moment pour ressortir leurs versions soft de la tenaille identitaire. Parmi ces réactions, la plus emblématique nous semble être celle de République Souveraine, le mouvement de Georges Kuzmanovic, qu’on pourra lire ici dans le journal Marianne contrôlé par la souverainiste d’extrême droite Natacha Polony. Car cette tribune mais aussi le panel que Georges Kuzmanovic a réuni pour le colloque qu’il a organisé samedi 16 novembre, incarnent parfaitement et avec les meilleurs arguments, la façon dont l’islamophobie mène au souverainisme, et la façon dont le souverainisme a besoin de l’islamophobie pour se rendre cohérent. Ce n’est pas une surprise de voir ainsi la frange la plus radicale du printemps républicain aller remplir les tables rondes du souverainiste pro-Poutine Kuzmanovic. Fatiha Boudjahlat déjà experte islamophobe sur Sputniknews, experte en voilement encensée par l’économiste pro-Poutine Jacques Sapir sur le site du bloggeur pro-Poutine Olivier…
Nous avons rencontré Nicolas Hénin quelques jours après le procès de Mehdi Nemmouche, reconnu coupable de l’attentat au Musée Juif de Bruxelles … Lire la suite
Julian Assange est un personnage fascinant. Il a su déployer un récit tellement puissant que ce récit permet d’effacer, d’occulter, d’oublier la … Lire la suite
« The unarmed invader is more dangerous that the armed ». L’envahisseur non armé est plus dangereux que l’envahisseur armé. Dans le long pensum … Lire la suite
Le sujet de la modération à plusieurs vitesses du réseau social Facebook revient depuis des années, sans évolution positive de la part … Lire la suite
Ces derniers jours ont vu refleurir ce que je croyais être enterré depuis longtemps : les questions sur la légitimité de l’abolition de la peine de mort en France. « Nous pourrions en débattre. » Voilà ce que des responsables politiques de tous bords (et non plus circonscrits au FN/RN) se permettent de dire publiquement ces derniers jours, course électoraliste dangereuse et pyromane. Rétropédalages vaseux pour certains ? Oui, en effet. Cela malheureusement n’ôte rien à ce qui a eu lieu: des responsables politiques hors du champ de l’extrême droite ont touché à ce qui est aujourd’hui un tabou. Vilain mot, me diront certains. Les tabous, la morale, les valeurs, seraient devenus des termes honteux et honnis. Pourtant, chaque être humain se construit autour de ces mots-là.
Nous ne sommes pas dupes. Derrière les appels à laisser les djihadistes Français en Syrie, à les fusiller sur place,
Il faut que j’écrive, je me suis dit en sortant du procès de Marsault et de ses deux acolytes jugés pour harcèlement contre Mégane Kamel. Cette journée du 7 décembre aura été un enchaînement de réflexes et de réactions instinctives, de débordements, d’angoisses, et de stupéfaction. Aujourd’hui, quelques jours plus tard et la pression étant retombée, je tourne et retourne cette idée en buvant des litres de café. Écrire, oui mais pour dire quoi, comment, à qui ? Les questions habituelles mais dans ce cas particulier les enjeux et le trouble sont plus grands. Parce que je sens que c’est un piège, d’écrire sur ce que j’ai pu vivre, moi, Tanx dans cette salle de procès où Marsault était jugé, lui, et a voulu accrocher mon attention particulière à plusieurs reprises. C’est un piège parce que ce procès n’était pas le mien, cette histoire n’est pas la mienne, j’étais là pour faire bloc, j’étais là parmi d’autres, et je n’avais pas réellement pris conscience de l’enjeu de ma présence, j’étais aux côtés de mes camarades et compagnons, féministes et amiEs de Mégane, et pour Mégane. À aucun moment avant que ce procès ne commence je n’avais réalisé ma place particulière. Moi qui pensais venir en simple meuf, je me suis rendue compte que j’étais là aussi en tant qu’autrice, en tant que Tanx, en tant que cible. Quand Marsault m’a saluée, je n’ai pas réalisé encore. Quand il est venu s’asseoir juste à côté de moi non plus. Je me…
Ce 14 février, la maison d’éditions d’extrême-droite Ring a de nouveau laissé libre cours à ses obsessions racistes et morbides
Communiqué de Lignes de Crêtes du 22 janvier 2019 et mise à jour du 3 février 2019 Ce 18 janvier
Depuis plusieurs jours, plusieurs semaines, je tournais autour d’un point sur lequel je ne parvenais pas à mettre le doigt.
Les Gilets Jaunes sont l’anti-barrage au fascisme. Le slogan « Macron démission » permet d’unir ceux qui n’ont aucun horizon politique et ceux qui ont pour horizon de rejouer le second tour ou d’abolir la république. C’est en cela que ce mouvement est un mouvement fasciste, car c’est un mouvement qui peut convaincre des gens de se tourner vers le fascisme. C’est aussi l’anti-barrage au fascisme qui est exprimé par cette gauche tentée de rejoindre les Gilets Jaunes. Celle là ne supporte pas qu’on lui rappelle la réalité du fascisme du mouvement et développe tout un argumentaire destiné à briser, dépasser, oublier le barrage au fascisme. “Ils ne sont pas tous comme ça; c’est du mépris de classe; justement il faut aller sur le terrain avec l’extrême droite pour pas lui laisser le terrain; j’ai un ami du comité Adama qui y était; c’est pas représentatif; c’est minoritaire; y’a des fascistes partout donc c’est normal on ne peut rien y faire”. La gauche se construit consciencieusement son déni et ses justifications, qui resserviront par la suite.
Avoir peur ou ne pas avoir peur. C’est un peu le grand dilemme actuellement du Printemps Républicain face à ce
« Des malentendus. » C’est ainsi que Macron a décidé de nommer les violations, crimes de guerre, annexions, soutiens de partis d’extrême
Aujourd’hui, je voudrais parler de mes doutes sur #MeToo. Alors je transpire un peu, j’ai l’impression que je devrais me
Depuis plusieurs jours, plusieurs semaines, je tournais autour d’un point sur lequel je ne parvenais pas à mettre le doigt. C’est au cours d’une conversation entourée de mes camarades, que j’ai trouvé le lien. Une de mes amies prononça au milieu de nos débats, le mot fierté. ….
La bête immonde Contre l’antisémitisme, on peut se tenir bien, comme le chantait Léo Ferré dans les Anarchistes, bras dessus,
Ce 14 février, la maison d’éditions d’extrême-droite Ring a de nouveau laissé libre cours à ses obsessions racistes et morbides
Ces dernières semaines, l’extrême-droite et les fascistes ont eu une divine surprise : partout des forces politiques se sont proposées
De dos, ils ressemblent à trois potes d’enfance qui ont fait une grosse connerie. Machinalement Marsault arrive et met d’emblée ses mains serrées derrière son dos, puis se force à laisser tomber les bras le long de son corps. Des trois prévenus, il est celui qui a réussi, qui fait l’admiration de ses deux amis, alors il se tient droit devant les juges. Il ne bouge pas, sauf quand sont énoncées les insultes et les menaces que son appel à lynchage a générées en août 2016 contre Megane Kamel. Là, il oscille d’un pied sur l’autre, systématiquement. Sinon, il reste immobile, BREUM tatoué à l’arrière de la tête, mais de face, on ne voit pas, on voit juste un grand mec, avec des petites lunettes. Qui sont ces hommes ? Le savent-ils eux-même ? Tous trois ont reconnu les faits. Marsault n’hésite pas à un évoquer un “lynchage”. Personne ne lui a demandé, il le dit de lui-même. Oui, il a initié un lynchage, mais initié seulement. Et puis il a hésité avant. Tout s’est passé très simplement. Marsault faisait des “dessins à l’humour graveleux”, c’est “son gagne-pain”. Un gagne-pain juteux, 80 000 euros en 2016. A ce moment-là, il est content, il a trouvé un éditeur, Ring. Bref tout va bien, sauf qu’existe “une partie de la population qui n’aime ni ses convictions, ni ses dessins”. Et dont certaines osent le dire et agir. C’est tout l’intérêt de ce procès, finalement. Détailler un processus étape par étape. Celui qui…
Ce 14 février, la maison d’éditions d’extrême-droite Ring a de nouveau laissé libre cours à ses obsessions racistes et morbides
Communiqué de Lignes de Crêtes du 22 janvier 2019 et mise à jour du 3 février 2019 Ce 18 janvier
J’ai vu, dans mes contacts Facebook, plusieurs partages dithyrambiques sur “DAU”, un projet gigantesque de film/installation artistique à mi-chemin entre
La publication le 27 novembre par CNN d’un sondage portant sur l’antisémitisme dans plusieurs pays européens a entraîné de nombreuses réactions quant aux résultats. Un élément en particulier a attiré l’attention en France: selon ce sondage près d’un français sur cinq ignore ce qu’est la Shoah. Le chiffre a été particulièrement commenté. Pourtant ce résultat interpelle. La prise en compte de la part de personnes déclarant ignorer ce qu’est l’Holocauste parmi les résultats recueillis dans les différents pays européens (sept au total) sur lesquels le sondage a porté offre une perspective globale, permettant de mettre en lumière plusieurs choses et d’interroger cette statistique concernant la France.
Suite au discours glaçant du président de la République sur l’instauration d’une “société de la vigilance” face à “l’hydre islamiste”;
Avoir peur ou ne pas avoir peur. C’est un peu le grand dilemme actuellement du Printemps Républicain face à ce
Je m’appelle Logan, je suis judéo-descendant, des actuelles Pologne, Bélarus, Ukraine et Crimée. Je voudrais vous parler du fantasme bundiste
« Je vous promets que la révolution syrienne va changer le visage du Moyen-Orient parce qu’elle change les êtres humains de l’intérieur. Les révolutions ce sont des idées, et aucune arme ne peut tuer des idées. » Raed Fares Voilà quelques jours que je cherche les mots… Que savons-nous de la torture, de la répression, des régimes autoritaires, des assassinats politiques ? Que savons-nous de la résistance et des révolutions ? Vendredi matin, 23 novembre, en Syrie, ils ont assassiné Raed Fares et son ami Hamoud Junaid. Je ne connaissais pas ce dernier. Nous étions nombreux à suivre le premier. Il restera une figure majeure de la révolution syrienne. La perte est immense. Écœurante. Déchirante. Depuis le mois de mai, en Arabie Saoudite, ils ont emprisonné et torturent plusieurs activistes engagés en faveur des droits des femmes: Loujain al Hathloul, Iman al Nafjan, Aziza al Yousef, Samar Badawi, Nassima al Sada, Mohammad al Rabea et Ibrahim al Modeimigh. Une liste de noms. Et parmi eux, la sœur d’une amie. Je ne peux imaginer les angoisses qu’elle et ses proches affrontent. Celle-ci nous demande de relayer des articles pour alerter l’opinion publique. S’il-vous-plaît, faites résonner ces noms, donnez-leur un écho au-delà de cette liste sinistre de prisonnier.e.s politiques. Alors, je cherche, cherche encore les mots sans vraiment les trouver. Et si, à bout de mots, nous trouvions des moyens d’action? Il est devenu insupportable d’entendre le ronron inquiétant autour de la montée des fascismes aux quatre coins du globe. Comme un prétexte à l’immobilisme,…
La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. C’est grâce à cette définition de Clausewitz que l’on
Le 18 février prochain, au centre Wallonie-Bruxelles de Paris (antenne de l’agence chargée des relations internationales Wallonie-Bruxelles), se tiendra une projection
Nous ne sommes pas dupes. Derrière les appels à laisser les djihadistes Français en Syrie, à les fusiller sur place,
Entre Ring et nous, tout a commencé sur une phrase de trop. Pas un dessin, pas de l’« art », non une phrase de trop. Une phrase de Marsault, une phrase de militant d’extrême-droite, qui un jour de l’été 2016 a appelé ses troupes à détruire une femme. La même histoire aurait pu commencer avec Soral ou avec Dieudonné. Ou avec Serge Ayoub ou avec Obertone. Tous ces prédateurs, depuis des années ont une méthode bien rodée face à celles qui n’acceptent pas la diffusion de leurs pratiques et de leurs idées dans la société. Face à elles qui estiment que le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie, le sexisme, ne sont pas des opinions comme les autres qu’on aurait le droit d’exprimer, mais des armes qui nous oppressent, pas dans l’éther des théories, mais dans la réalité. Un jour de l’été 2016, des centaines, des milliers de fascistes se sont acharnés sur une seule femme. Pas une dirigeante politique connue, pas une star des réseaux sociaux, pas une intellectuelle en vue, pas une artiste reconnue. Juste une jeune combattante féministe et antifasciste de base. Sa faute ? Avoir osé se féliciter qu’un dessin sexiste de Marsault lui ait valu une levée de boucliers, enfin, et une censure de Facebook. Sa faute ? Avoir osé se réjouir d’être un tout petit peu moins opprimée. Sa faute ? Avoir osé se mettre à égalité avec les Maîtres Bruns. Avoir osé se réjouir de vaincre. Ne pas avoir été seulement une victime qui pleure, mais…
Ce 14 février, la maison d’éditions d’extrême-droite Ring a de nouveau laissé libre cours à ses obsessions racistes et morbides
Communiqué de Lignes de Crêtes du 22 janvier 2019 et mise à jour du 3 février 2019 Ce 18 janvier
Nous ne sommes pas dupes. Derrière les appels à laisser les djihadistes Français en Syrie, à les fusiller sur place,
C’est significatif que tout d’un coup, on se souvienne ici qu’il y a eu des printemps arabes en 2011. Mais quand c’est pour légitimer le mouvement des gilets jaunes en France, c’est montrer une incompréhension de ces deux mouvements, très différents malgré des similitudes formelles. Ces comparaisons ne sont pas là pour la gloire du printemps arabe mais plutôt pour appuyer une autre comparaison, avec la révolution française. Mais bon la révolution française c’est loin alors on va chercher les printemps arabes pour faire le lien. Ce qui est intéressant c’est qu’en faisant ressortir tout ce qui oppose les gilets jaunes et les printemps arabes on peut faire ressortir à quel point ce mouvement est éloigné d’une révolution. La revendication d’une similitude avec le printemps arabe n’est d’ailleurs pas nouvelle. Le tristement célèbre « printemps républicain » a déjà innové en la matière, tentant de récupérer l’image positive du printemps arabe (en enlevant le mot « Arabe ») pour en faire une mouvance raciste. De la même manière les homophobes du « printemps français » tentaient eux aussi de s’approprier et bien évidemment d’oblitérer la dignité retrouvée des printemps arabes en l’identifiant à une fierté nationale aux relents racistes. Une similitude qui est pointée, c’est que dans les deux cas, ce sont des mouvements populaires “spontanés”. Les printemps arabes se sont produits dans des régimes autoritaires au mieux, clairement dictatoriaux le plus souvent. Il n’y avait donc guère d’organisations auxquelles adhérer librement, même s’il y avait des différences entre la Tunisie et la Libye ou…
Avoir peur ou ne pas avoir peur. C’est un peu le grand dilemme actuellement du Printemps Républicain face à ce
La bête immonde Contre l’antisémitisme, on peut se tenir bien, comme le chantait Léo Ferré dans les Anarchistes, bras dessus,
Ces dernières semaines, l’extrême-droite et les fascistes ont eu une divine surprise : partout des forces politiques se sont proposées
Je suis un syrien ordinaire. Comme toute ma génération, je n’ai connu que la famille Assad au pouvoir. J’ai chanté leur gloire à l’école et j’ai porté leurs photos : sur mon uniforme d’écolier, sur mes cahiers et sur mes livres scolaires. Je suis témoin de ce que la Syrie vit depuis 2000, témoin de ce que la Syrie et les Syriens ont vécu depuis 2000. Depuis le 15 mars 2011, je suis témoin des atrocités que vivent les syriens à cause de Bachar el-Assad : la terreur, la torture, des massacres et l’asile ; mais aussi du silence complice du monde entier. En parallèle, je suis aussi témoin de la naissance, longue et difficile, de la nouvelle Syrie : une Syrie dont les syriens seront fiers. Certains appellent ce qui s’est passé depuis mars 2011 : « mouvement social », d’autres « troubles » ou encore « processus révolutionnaire » tant que le mouvement n’aboutit pas à un changement dans le pyramide politique. D’autres encore appellent ce qui s’est passé en Syrie : « guerre civile ». Moi, syrien ordinaire, je l’appelle « naissance Syrienne ».
Des fois tu cherches ta fourchette et elle est dans ta main. des fois tu cherches tes lunettes que t’as
La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. C’est grâce à cette définition de Clausewitz que l’on
Le 18 février prochain, au centre Wallonie-Bruxelles de Paris (antenne de l’agence chargée des relations internationales Wallonie-Bruxelles), se tiendra une projection
A quoi a ressemblé le 17 novembre des gilets jaunes ? A rien de social, à rien de démocratique, à rien de collectif, à rien d’émancipateur… Le 17 novembre a été une journée de libération de ressentiments, d’aigreurs, de haine des minorités, de refus de la prise en compte de la parole et des contraintes du reste de la population, de nationalisme, tout ce qui va avec la culture d’extrême-droite dont ce mouvement est imprégné jusqu’à la moelle puisque c’est dans ce cadre idéologique-là qu’il a émergé. Des incidents “isolés” qui mettent en lumière le fond de violence contre les minorités du mouvement des gilets jaunes Le type d’initiatives menées par les gilets jaunes est révélateur : faire chier. Peu importe qui en fait, puisqu’il n’y a pas de nous, qu’il n’y a pas cette démarche de voir au-delà de son intérêt personnel. Donc on bloque surtout ses voisins, en fait. Et dans une ambiance qui permet de se lâcher. On recense une agression homophobe à à Bourg en Bresse, une autre islamophobe envers une femmes voilée à St Quentin. A Tours, un véhicule a été repeint en bleu blanc rouge et porte les slogans suivants « français d’abord, migrants dehors » et « force honneur patrie. » A Charleville Mézières, un des leaders des gilets jaunes locaux montre clairement son orientation antisémite et homophobe sur sa page facebook. On annonce des opération péage gratuit, mais dans le sens où il faut prendre le ticket d’entrée sur l’autoroute, pas dans le sens où on doit…
«O gentilhommes La vie est courte, si nous vivons, c’est pour marcher sur la tête des rois ». Un non-sujet, l’antisémitisme à
« The unarmed invader is more dangerous that the armed ». L’envahisseur non armé est plus dangereux que l’envahisseur armé. Dans le
La bête immonde Contre l’antisémitisme, on peut se tenir bien, comme le chantait Léo Ferré dans les Anarchistes, bras dessus,
En dehors de cette orthographe, c’est la question que bien des gens de gauche se posent. Le 17 novembre est une mobilisation d’extrême-droite. Pas seulement parce que le Front National et Debout la France soutiennent. Pas seulement parce que bon nombre des promoteurs et organisateurs sont d’extrême droite. Comment une pétition qui stagnait à quelques centaines de signatures a-t-elle soudainement pris une telle ampleur ? Qui a les meilleurs réseaux sur internet depuis des années, au point d’avoir son nom, la fachosphère ?
« The unarmed invader is more dangerous that the armed ». L’envahisseur non armé est plus dangereux que l’envahisseur armé. Dans le
La bête immonde Contre l’antisémitisme, on peut se tenir bien, comme le chantait Léo Ferré dans les Anarchistes, bras dessus,
Ce 14 février, la maison d’éditions d’extrême-droite Ring a de nouveau laissé libre cours à ses obsessions racistes et morbides
Emmanuel Macron, président libéral élu grâce au front antifasciste a donc choisi, d’autorité présidentielle octroyée par la 5eme république de célébrer le Maréchal Pétain. Choisir est à vrai dire un bien grand mot, pour un président qui se targue de construire un “récit national”, mais peut, en 24 heures, et dans le cadre d’une semaine mémorielle censée avoir été préparée pendant un an, alterner hommages et relativisation de l’hommage, pendant que son équipe de communication va chercher De Gaulle pour justifier l’éloge de Pétain. Autorité présidentielle, d’ailleurs, est aussi un bien grand mot, pour celui qui le lendemain de la révélation d’un projet d’attentat de l’extrême-droite contre lui, lui donne des gages pitoyables et dangereux sur l’histoire et la mémoire.
« Des malentendus. » C’est ainsi que Macron a décidé de nommer les violations, crimes de guerre, annexions, soutiens de partis d’extrême
Le fait de voir le parti présidentiel, la République en Marche, s’essayer avec succès à la Fake News permet de
Le texte « Le nom Rothschild dans la campagne présidentielle » fut écrit en février 2017 et se trouva refusé
Ce samedi 27 octobre en soirée, le “Festival des Libertés” à Bruxelles diffusait pour sa soirée de clôture le film “Last men in Aleppo” qui venait de gagner le prix du meilleur documentaire du festival. L’annonce du prix est terminée. La salle s’éteint. Commencent 107 minutes de plongée dans les six derniers mois d’Alep avant sa chute aux mains du régime. On suit la défense civile syrienne, les casques blancs. Le film fait le choix de mettre le focus sur trois d’entre eux: Khaled, Subhi et Mahmoud. On les voit foncer dans les décombres après un bombardement. On les voit sortir l’un après l’autre les enfants d’une famille de sous les décombres. Certains sont morts, d’autres vivants mais en sang d’autres encore ont évité le pire. On voit les sauveteurs retourner voir la famille quelques jours plus tard et toute la reconnaissance de celle-ci envers leurs sauveteurs. Pendant cette première partie de film, on pourrait croire que cette vie fait sens. Ils sont utiles à la communauté et vivent finalement aussi de belles histoires. Mais ce sentiment va très vite passer. Car le film n’épargne pas le réel à ses spectateurs. Et le réel, ce sont des bombardements russes et syriens qui ne s’arrêtent jamais. Constamment, ils doivent repartir et repartir encore dans des décombres, affronter toujours plus de cadavres, de morts de proches, de collègues. Les heures de sommeils se réduisent et c’est dans un état de constante torpeur que nos protagonistes se trouvent. Confrontés à l’absence de perspectives…
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Nous ne sommes pas dupes. Derrière les appels à laisser les djihadistes Français en Syrie, à les fusiller sur place,
L’actualité semble ressasser en boucle un même récit: En France, au Brésil, aux Etats-Unis, tous les faits marquants de ces dernières semaines semblent épouser des méandres semblables. Car il s’agit bien d’un climat politique désormais transnational, mariné d’obsessions qui ont envahi le débat public depuis l’entrée dans les années 2000. Parmi ces obsessions, qui sont le fruit de discours politiques construits, la haine des médias et celle des minorités sont sans doute celles qui structurent le plus la parole politique et citoyenne.
Nous avons rencontré Nicolas Hénin quelques jours après le procès de Mehdi Nemmouche, reconnu coupable de l’attentat au Musée Juif
Le 25 avril dernier, des propos négationnistes ont pu tranquillement être prononcés dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale. Ces propos sont
Le texte que nous proposons ci-dessous à la lecture est une traduction par nos soins de l’article « Mental instability,
Aujourd’hui, je commençais à 10h45. Un collège de Bruxelles. Cours de français. C’est l’heure de l’atelier d’expression. Les adolescent.e.s ont entre 14 et 16 ans. Ils sont une vingtaine, toutes et tous sont racisé.e.s, la plupart vivent des situation de grande précarité à la maison. L’un est élevé seul par une maman mourante. Il s’occupe de ses cadets. Ils vivent de colis alimentaires… Mais c’est une autre histoire. L’autre est placée dans un internat. Son frère est mort en Syrie pour un mauvais jihad. Parfois, elle fugue. Quand elle avait 12 ans, j’ai vu une pilule du lendemain dans son sac. Elle est sous l’emprise d’une bande de gars qui abusent d’elle dans des hôtels… Mais c’est une autre histoire.
Avoir peur ou ne pas avoir peur. C’est un peu le grand dilemme actuellement du Printemps Républicain face à ce
Le texte que nous proposons ci-dessous à la lecture est une traduction par nos soins de l’article « Mental instability,
« The unarmed invader is more dangerous that the armed ». L’envahisseur non armé est plus dangereux que l’envahisseur armé. Dans le
La violence à l’école, pour moi, c’est paradoxalement d’abord le souvenir de celle d’une famille d’élève à l’encontre de son enfant. Le souvenir d’une rencontre avec un père et son fils que j’avais convoqués pour une remontée de bretelles et qui s’est terminée par une volée de coups sur un gamin de cinquième après l’exposé du premier reproche que j’avais à lui faire en tant qu’élève. La violence, pour moi, a le visage trop prévisible de ce qui devait advenir presque immanquablement à ce jeune garçon, le conseil de discipline quelques mois plus tard, la prison pour lui devenu adulte et ensuite l’errance d’hébergement d’urgence en hébergement d’urgence. Et pour moi l’apprentissage que peut-être, tout n’était pas bon à dire. Et la certitude désormais ancrée de ne pas être, ou pas assez capable de changer les destins individuels de ceux que l’Etat me confiait au nom d’une mission que l’on sent tous comme vitale pour notre commun. Mais dont on comprend rapidement qu’elle est rendue trop souvent impossible pour ceux qui en ont le plus besoin à cause des poids qui créent et entretiennent les inégalités au vu et au su de tous.
Aujourd’hui, je voudrais parler de mes doutes sur #MeToo. Alors je transpire un peu, j’ai l’impression que je devrais me
Maîtriser la communication est sûrement essentiel pour faire de la politique mais cela ne peut en rien constituer une politique
Les Gilets Jaunes sont l’anti-barrage au fascisme. Le slogan « Macron démission » permet d’unir ceux qui n’ont aucun horizon politique et
Le dessinateur Marsault, l’écrivain Laurent Obertone et leur maison d’édition RING n’aiment pas être contredits. Ils voudraient faire des dédicaces de leurs dessins fascistes, présenter au théâtre leurs ouvrages fascistes et éditer leurs auteurs fascistes en faisant passer cela pour du mainstream. Lorsqu’on s’oppose ou que l’on conteste, les fascistes invoquent alors la liberté d’expression. Ils voudraient pouvoir être “controversé” mais sans la controverse, choquer sans qu’il y ait de choc, imposer sans qu’on s’oppose. Mais la liberté d’expression de l’homme blessé dont les ventes d’album explosent, de l’ecrivain qui vend des centaines de milliers de livres sur la peur de l’immigré et de la maison d’édition fasciste, cette liberté d’expression a des conséquences très concrètes en terme de violence et d’oppression. Voici un petit florilège de liberté d’expression de RING, Marsault et Obertone (cliquer sur l’image pour agrandir) Merci à Tanx pour ses dessins
Dans ma mémoire politique, Robert Faurisson n’aurait pas du exister. Il n’avait rien d’extraordinaire, au regard d’autres figures importantes de l’extrême-droite et du néo-nazisme. Le négationnisme n’était qu’une branche de la haine antisémite, une forme du retournement victimaire particulièrement abjecte puisqu’elle visait cette fois à légitimer un génocide et des crimes contre l’humanité, mais tout à fait cohérente avec le récit général antisémite: ce ne sont pas les Juifs qui sont persécutés, puisqu’ils sont les maîtres du monde et les vrais bourreaux. Dans ma mémoire politique de militante d’extrême-gauche, Robert Faurisson, pourtant, est une marque au fer rouge sur ma peau militante, la marque de l’infamie, gravée pour la vie. Ces prochains jours, dans les nécrologies, on lira sans doute beaucoup de choses sur les liens entre Faurisson et les pays “arabes”, sur les complicités dont il a bénéficié en Iran. Et naturellement, beaucoup parleront du “nouvel antisémitisme” à cette occasion et de la manière dont de jeunes musulmans issus de l’immigration et de vieux nazis ont pu trouver un terrain d’entente. Issue de l’immigration musulmane, pourtant, si j’en étais restée au Coran, peut-être n’aurais-je jamais eu la honte d’avoir côtoyé, à deux périodes différentes de ma vie, des gens qui avaient trouvé un intérêt à propager le négationnisme. C’est bien l’ ancien antisémitisme européen qui a sali mon histoire militante.
Je m’appelle Logan, je suis judéo-descendant, des actuelles Pologne, Bélarus, Ukraine et Crimée. Je voudrais vous parler du fantasme bundiste
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Oliver Hilburger est un salarié de longue date des usines Daimler de la région de Stuttgart (environ 22 000 salariés
Le bruit, la confusion, l’immigration. La logique actuelle des débats politiques. Un résumé de l’histoire du temps très présent qui sans surprise s’est déclinée une nouvelle fois autour des nouveaux programmes d’histoire. Impossible désormais de les évoquer sans commencer par là. L’histoire des immigrations était absente des documents de travail rendus publics par un syndicat d’enseignants, le Ministre affirme, lui, qu’elle ne disparaîtra pas, certains sont sûrs du contraire, et d’autres viendront dire dans les jours qui viennent qu’il serait souhaitable qu’elle n’y soit pas. Dans tous les cas, restera comme à l’accoutumée un énorme malaise pour celles et ceux qui sont issus des immigrations successives. Comme à l’accoutumée, tous les acteurs du débat répèteront qu’ils souhaitent que ce sujet soit un sujet comme les autres, et que les premiers concernés par le débat ne soient pas stigmatisés ou écartés du récit commun. Mais c’est déjà fait, et une nouvelle fois, les élèves, leurs parents et tous ceux issus de cette histoire se retrouvent avant tout objets du débat politique, réifiés comme symboles de dissensions politiques bien plus larges. Et la première des nécessités est donc de clore ce débat, que le Ministre respecte sa parole et que l’histoire des immigrations soit évidemment présente dans ce qui est présenté comme l’histoire commune et partageable par tous les élèves. Dans la situation politique actuelle, tant que les nouveaux programmes ne seront pas publiés, rien ne dit que ce sera le cas. Sur ce point, au moins, un front commun sans récupérations…
Après une explosion d’actes et de discours antisémites qui est loin d’être terminée, alors que les thèses complotistes circulent non
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Emmanuel Macron, président libéral élu grâce au front antifasciste a donc choisi, d’autorité présidentielle octroyée par la 5eme république de