"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

Podcast

A Bâtons Rompus, le Podcast de Lignes de Cretes

Lignes de Crêtes lance son podcast: A Bâtons Rompus. Ca parle gauche radicale, terrorisme, antisémitisme, fascistes, islamophobie, anticonspirationnisme… (Et des pauses avec des extraits de dub, roots, reggae, jungle et Drum & Base) A écouter sans modération: sur Soundcloud ici ==> https://soundcloud.com/user-827163902 sur Spotify ici ==> https://open.spotify.com/show/0MBJojTRJ0f3mwA4vW7ugh

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A LA UNE

Communiqué (perso) d’Antoine Grégoire, Lignes de Crêtes

in Prises de positions by

Les attentats terroristes, comme à chaque fois qu’ils sont commis, choquent et enragent. Et nous le comprenons. C’est d’ailleurs le but premier du terrorisme, de choquer et d’enrager. Et c’est nous choisissons en conscience de dire que nous ne pas condamnons pas les attentats terroristes. D’abord parce que le terroriste s’est déjà condamné lui-même, il lui importera bien peu qu’on le condamne aussi. Le terrorisme se porte au-delà de la violence légitime, contrôlée, légale, quelle que soit l’adjectif et la propreté qu’on ajoute à la violence, le terrorisme se porte au-delà. Il se condamne lui même et il veut que l’on condamne l’innocent qui est à côté de lui. Sans procès, sans justice, sans défense et sans droits. Le terroriste se condamne lui-même et il condamne les autres. Nous condamnons la réponse israélienne au terrorisme et les frappes sur Gaza. Israël n’est pas terroriste, c’est une démocratie et peut donc tout à fait faire l’objet de condamnation tout à fait légitime. Autant les terroristes ne peuvent être condamnés car ils se sont condamnés d’eux même, autant ceux qui ne sont pas terroristes peuvent et doivent être condamné lorsqu’ils agissent contre les droits de l’homme et la démocratie. Car la démocratie est la seule solution. La démocratie est la seule et unique réponse qu’on puisse apporter au terrorisme. Pour ceux qui ne manqueront pas à la lecture de ce communiqué de s’étouffer en lisant que nous ne condamnons pas le terrorisme, nous leur indiquons que la démocratie c’est aussi la seule…

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Pendant ce temps, sur Israël (5 – Les mots de la femme )

in Révolution by

Début septembre, nous sommes allés faire un tour du côté d’Israël, voir et comprendre ce qui se jouait là bas en terme de révolutions. Huit mois de manifestations consécutives, c’est quand même quelque chose, pourquoi donc ces manifs, ce mouvement, ce pays? Evidemment on ne savait pas que ces chroniques deviendraient une photo d’histoire figée juste avant les attaques terroristes du 7 octobre 2023. Voici la cinquième chronique ici, Les autres sont à retrouver là: 1 – l’aterresaintissage 2 – des vapeurs 3 – Shabbat à Kaplan Street 4 – Antifascist Defense Force, Division Hegel 5 – Les mots de la femme 6 – Si il y avait une constitution et qu’à Jérusalem il y avait la mer 7 – Gog et Magog 8 – Falafel Final La vie à Tel-Aviv était parfaitement douce. Un vrai petit paradis, la plage, la fête, les jolies filles… On mange bien à toute heure, on ne se couche pas avant 3h du matin, voir on se lève à 3h du matin pour aller en teuf comme ces collocs allemands qui s’habillaient quand je suis rentré me coucher hier… Et lorsqu’on se dit, ce soir je me couche tôt on finit par discuter avec un petit corail qui chante, cheveux courts et piercing dans le nez qui, elle avait beau dire qu’elle avait des angoisses sociales, n’en finit pas moins par tenir la conversation jusqu’à… 3 h du matin… Ce pays était un privilège juif. Enfin ce « pays »… Tel-Aviv n’était pas un…

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Pendant ce temps, sur Israël (4 – Antifascist Defense Force, Division Hegel)

in Antisémitisme/Révolution by

Début septembre, nous sommes allés faire un tour du côté d’Israël, voir et comprendre ce qui se jouait là bas en terme de révolutions. Huit mois de manifestations consécutives, c’est quand même quelque chose, pourquoi donc ces manifs, ce mouvement, ce pays? Evidemment on ne savait pas que ces chroniques deviendraient une photo d’histoire figée juste avant les attaques terroristes du 7 octobre 2023. Voici la quatrième chronique ici, Les autres sont à retrouver là: 1 – l’aterresaintissage 2 – des vapeurs 3 – Shabbat à Kaplan Street 4 – Antifascist Defense Force, Division Hegel 5 – Les mots de la femme 6 – Si il y avait une constitution et qu’à Jérusalem il y avait la mer 7 – Gog et Magog 8 – Falafel Final Le lendemain je profite de la matinée pour aller découvrir ce que les Israéliens appellent Schnitzel. Je connais de Vienne mais la version Israélienne je ne connais pas, et je me dis qu’entre l’histoire des juifs en Autriche et celle de la migration culinaire en Israël la version a du quelque peu changer. Et bien c’est vachement bon… (aussi j’ai demandé pimenté et ici le pimenté c’est du vrai pimenté, pas comme au Liban.) L’après-midi je retrouve à l’hôtel mon ami barbu au nom de prophète. C’est lui qui fut mon guide lors du « pub-crawl », qui m’avait dit qu’il serait à Kaplan et j’en profite pour l’interviewer un peu sur le mouvement (Il parle anglais, je traduis ici) … « J’ai…

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Pendant ce temps, sur Israël (3 – Shabbat à Kaplan Street)

in Révolution by

Début septembre, nous sommes allés faire un tour du côté d’Israël, voir et comprendre ce qui se jouait là bas en terme de révolutions. Huit mois de manifestations consécutives, c’est quand même quelque chose, pourquoi donc ces manifs, ce mouvement, ce pays? Evidemment on ne savait pas que ces chroniques deviendraient une photo d’histoire figée juste avant les attaques terroristes du 7 octobre 2023. Voici la troisième chronique ici, Les autres sont à retrouver là: 1 – l’aterresaintissage 2 – des vapeurs 3 – Shabbat à Kaplan Street 4 – Antifascist Defense Force, Division Hegel 5 – Les mots de la femme 6 – Si il y avait une constitution et qu’à Jérusalem il y avait la mer 7 – Gog et Magog 8 – Falafel Final On s’était fait un petit peu embarquer par la fête. Ça faisait partie de la vie à Tel Aviv, la ville qui ne dort jamais mais qui se calme un peu quand même pour Shabbat… Alors bon, nous étions sérieux, à l’un des bars de l’hôtel, prêt à passer un vendredi soir tranquille à dessiner des jolies filles – à écrire les chroniques de la révolution israélienne. D’autant plus que la veille s’était terminé fantastiquement à 3h30 du’ à discuter avec la diplomatie Française et un petit moineau (car il y avait des moineaux à Tel Aviv). Bref on était parti pour la faire calme et tranquille quand soudain arrive, précisément dans ce bar sur les trois que compte l’hôtel, un groupe de…

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Pendant ce temps, sur Israël… (2 – Des vapeurs…)

in Révolution by

Début septembre, nous sommes allés faire un tour du côté d’Israël, voir et comprendre ce qui se jouait là bas en terme de révolutions. Huit mois de manifestations consécutives, c’est quand même quelque chose, pourquoi donc ces manifs, ce mouvement, ce pays? Evidemment on ne savait pas que ces chroniques deviendraient une photo d’histoire figée juste avant les attaques terroristes du 7 octobre 2023. Voici la deuxième chronique ici, Les autres sont à retrouver là: 1 – l’aterresaintissage 2 – des vapeurs 3 – Shabbat à Kaplan Street 4 – Antifascist Defense Force, Division Hegel 5 – Les mots de la femme 6 – Si il y avait une constitution et qu’à Jérusalem il y avait la mer 7 – Gog et Magog 8 – Falafel Final La liste des choses à faire commençait à s’allonger sensiblement. En partie dû aux vapeurs exhalées et inhalées de « la ville qui ne dort pas », ainsi que les Israéliens voulaient l’appeler. « 24h city ». En même temps j’avais fait Berlin qui, elle, se rapprochait plus des 72h city vu qu’on y faisait la teuf du vendredi après-midi au lundi Matin. Je ne sais pas si ça fait exactement 72 heures et je n’ai aucune motivation de combattre mon mal de tête pour vous faire le calcul maintenant. Bref, 24h city ça allait le faire. Et apparemment il y a Shabbat entre les teufs pour se reposer un peu… Bon alors cette liste… Ecouter du Rap. La veille j’avais donc rencontré…

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La sage Sofia, conte musulman pour petites filles aux allumettes .

in Ecole/Mémoires Vives by

Comment redonner espoir aux petites filles dont la vie ne ressemble pas aux récits antiracistes et/ou féministes de Netflix ? Celles pour qui le malheur quotidien ne cesse pas parce que la petite princesse est tellement forte et merveilleuse qu’elle dépasse toutes les oppressions générées par une société injuste en trois épisodes. C’est une question que se posent beaucoup de parents aujourd’hui. Parce qu’ils sont pauvres et que leurs enfants vivent la stigmatisation sociale et la privation de consommer tous les jours, et de pire en pire. Parce que juste un livre pour enfants de temps en temps, c’est déjà un effort et que leurs filles se comparent forcément avec celles qui ont tout. C’est aussi une question qui touche toutes les mamans dont la fille n’est pas une petite Barbie -même racisée, mais est impopulaire parce que trop grosse, pas assez valide, trop timide. C’est surtout une question que se posent souvent les parents qui sont absolument désolés de ne pas correspondre aux modèles de parentalité des réseaux, ceux qui n’osent pas inviter d’autres enfants pour l’anniversaire des leurs, ceux qui refusent toujours que leur gosse parte en vacances chez d’autres parce qu’ils ne pourront pas renvoyer l’ascenseur. Ceux qui se sentent tout simplement trop différents dans une société où la liste des différences positives est établie de manière exhaustive par le gouvernement et la plupart des gens. L’histoire de la sage Sofia, petite fille musulmane est de celles qui sont faites pour ces familles là. Sofia est une petite…

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Pendant ce temps, sur Israël… (1 – l’Aterresaintissage)

in Révolution by

Début septembre, nous sommes allés faire un tour du côté d’Israël, voir et comprendre ce qui se jouait là bas en terme de révolutions. Huit mois de manifestations consécutives, c’est quand même quelque chose, pourquoi donc ces manifs, ce mouvement, ce pays? Evidemment on ne savait pas que ces chroniques deviendraient une photo d’histoire figée juste avant les attaques terroristes du 7 octobre 2023. Voici la première chronique ici, Les autres sont à retrouver là: 1 – l’aterresaintissage 2 – des vapeurs 3 – Shabbat à Kaplan Street 4 – Antifascist Defense Force, Division Hegel 5 – Les mots de la femme 6 – Si il y avait une constitution et qu’à Jérusalem il y avait la mer 7 – Gog et Magog 8 – Falafel Final Le début est un moment très délicat. Commençons par la question : qu’est-ce que je venais faire ici ? Focus, Objectif, efficacité. On n’est plus en vacances, d’ailleurs tout le monde fais sa rentrée et je bois du café. Israël est le pays des juifs et l’antisémitisme ici n’existe pas. C’est ce qu’on vient trouver d’abord, en tant que juif, lorsqu’on se rend dans ce pays. Un pays où, en plein milieu de la ville, passe le Sderot Rothschild, boulevard Rothschild, correctement orthographié, sans que ça ne suscite aucune théorie foireuse sur des blogs douteux ou manifestations d’abrutis convaincus d’avoir trouvé le centre du pouvoir mondial, comme c’est le cas en France, pays des droits de l’homme et de l’islamophobie. Et surtout, ça…

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Le frérisme pour les nuls (2): Florence Bergeaud-Blackler, ou quand une chercheuse du CNRS s’en prend au halal, au ramadan et…à la recherche scientifique

in Féminisme/islamophobie by

NDLR: La première partie de cette étude critique d’Alain Gabon consacrée à l’ouvrage de Florence Bergeaud-Blackler , “Le Frérisme et ses réseaux” se trouve ici Les demandes  de suppression de fonds pour la recherche (quelle ironie de la part d’une chercheuse), les calomnies contre ses collègues, la diabolisation des associations antiracistes et de champs disciplinaires et universitaires qui lui sont manifestement étrangers   ne constituent qu’une partie des problèmes  de  l’ouvrage et des interventions médiatiques de son auteure. Partout, « entrisme », « infiltration », « endoctrinement », « complot » FBB stigmatise  les pratiques cultuelles musulmanes  les plus banales. Elle confond bel et bien, quoi qu’elle s’en défende,  islam et islamisme. Elle le fait notamment lorsque   la consommation de nourritures  Halal  et la simple pratique du  jeûne du  ramadan se voient mettre en accusation. Pour FBB,  tout signe d’appartenace musulmane est” islamiste”, et donc menace existentielle pour l’édifice républicain,  et tout musulman “visible” est d’emblée “frériste” ou pire. Pas plus que son avocat, FBB  ne supporte donc de voir des hijabs,  fut-ce en posters  et encore moins des  féministes musulmanes disposer de quelques misérables minutes d’antenne sur une chaîne publique.  Son compte Twitter  regorge d’attaques et d’accusations d’”islamisme”  contre toute activiste ou toute   musulmane voilée dès lors qu’elle est  invitée dans les média, aussi rarissimes ces invitations soient-elles.  Sans doute faudrait-il à ses yeux  exclure encore davantage celles qui le sont déjà systématiquement par la majeure partie des institutions françaises. Ses tweets mettant en avant  avec insistance sa qualité de chercheuse reconnue par  une institution…

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Réflexions intempestives sur le drame de Nanterre

in islamophobie/Révolution by

Beaucoup de choses ont été dites, écrites, pensées à propos de l’évènement de Nanterre : violences policières, racisme institutionnel, révolte populaire, etc. Je me propose ici même d’apporter une tentative d’éclaircissement, plus ou moins exhaustif, plus ou moins iconoclaste – selon le point de vue –, s’appuyant sur différents travaux, prises de position, et de mes réflexions personnelles sur le sujet. § 1. Le monde vu par la police – Si l’on se rapporte à la « présentation générale » que propose le Ministère de l’intérieur, les différentes fonctions de la police s’avèrent être les suivantes : « Dans cet esprit républicain, la loi d’orientation et de programmation relative à la sécurité de janvier 1995 a énoncé les missions prioritaires de la police nationale, confirmées par la loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure d’août 2002 : La sécurité et la paix publiques, consistant à veiller à l’exécution des lois, à assurer la protection des personnes et des biens, à prévenir les troubles à l’ordre public et à la tranquillité publique ainsi que la délinquance ; La police judiciaire, ayant pour objet, sous la direction, le contrôle et la surveillance de l’autorité judiciaire, de rechercher et de constater les infractions pénales, d’en rassembler les preuves, d’en rechercher les auteurs et leurs complices, de les arrêter et de les déférer aux autorités judiciaires compétentes ; Le renseignement et l’information, permettant d’assurer l’information des autorités gouvernementales, de déceler et de prévenir toute menace susceptible de porter atteinte à l’ordre public, aux institutions, aux intérêts fondamentaux de la Nation…

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Diplomatie islamophobe : recevoir Modi, bannir Muhammad Rabbani, activiste musulman des droits humains

in islamophobie by

Le 14 juillet dernier, Modi, assassin de masse de la minorité musulmane de son pays etait reçu en grande pompe pour la fête nationale par le gouvernement français. Les critiques qui ont émaillé sa visite ont été assez rares, et les rassemblements de protestation organisés par des activistes et des intellectuels ont été à l’image de l’encéphalogramme plat qui est celui de la gauche, dès qu’il s’agit d’analyser et de combattre l’un des réacteurs les plus puissants de la politique macroniste actuelle, l’islamophobie, c’est à dire très peu fréquentés. Exception française, le pays qui se croit le berceau des droits humains est aussi celui où tout dictateur qui persécute des musulmans est considéré comme un honnête homme  dont la compagnie est à rechercher pour les grandes occasions. Il faut des victimes avec la bonne religion pour que l’humaniste moyen ou présidentiel  retrouve ses capacités, et lance des appels vibrants pour la démocratie. Heureusement que les Ukrainiens ne sont pas tchétchènes ou syriens, Vladimir Poutine serait encore reçu en grande pompe au château de Versailles. Malheureusement, même une partie des critiques de Modi s’est faite sur des bases erronées et lacunaires. Macron aurait reçu Modi uniquement pour vendre des avions de guerre, la politique étrangère de la France serait donc purement utilitariste et économiste et l’idéologie serait annexe dans tout cela. Ce n’est le cas que dans la conception du monde étriquée d’une certaine gauche néo-marxiste, la même qui voit l’islamophobie française comme une pure “diversion” pour cacher les vrais problèmes.…

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Un entretien avec Niraja Gopal Jayal

in Entretiens/islamophobie by

Alors que l’on se réjouit en France de vendre quelques Rafales à l’Inde de Narendra Modi, ce dernier sera accueilli en grande pompe par le président Macron ce 14 juillet à Paris. Au pouvoir depuis presque dix ans, Modi et son gouvernement sont directement responsables de la montée de l’islamophobie en Inde, islamophobie qui cimente un projet suprémaciste assumé. Si les attaques sur la société civile se multiplient, des universitaires indiens se mobilisent pour décortiquer cette mécanique autoritaire, étudiant aussi bien la mise au pas de l’université que les liens entre islamophobie et suprémacisme hindou Nous publions ici deux textes traduits du South Asia Multidisciplinary Academic Journal, leur lecture met en lumière les raisons de l’entente entre les deux chefs d’état : “la plus grande démocratie du monde” et le “pays des lumières” sont engagés sur la même pente autoritaire et raciste. Pendant que notre gouvernement tisse des liens avec l’extrême-droite islamophobe indienne, des camarades appellent à les rejoindre le 13 juillet à partir de 17 heures sur la pelouses des Invalides. Niraja Gopal Jayal est professeur au Centre pour l’Etude du Droit et de la Gouvernance à la Jawaharlal Nehru University (JNU) à New Delhi. Ses recherches, à l’intersection entre théorie politique et étude de la politique indienne, s’articulent autour de quatre axes principaux : démocratie, représentation, citoyenneté et gouvernance (y compris la gouvernance locale, et les rapports entre genre et gouvernance). Elle travaille actuellement sur la crise de l’université publique en Inde. Entretien réalisé par Stéphanie Tawa Lama-Rewal…

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Où sont les intellectuels conservateurs en Inde ?

in islamophobie/Mémoires Vives by

Alors que l’on se réjouit en France de vendre quelques Rafales à l’Inde de Narendra Modi, ce dernier sera accueilli en grande pompe par le président Macron ce 14 juillet à Paris. Au pouvoir depuis presque dix ans, Modi et son gouvernement sont directement responsables de la montée de l’islamophobie en Inde, islamophobie qui cimente un projet suprémaciste assumé. Si les attaques sur la société civile se multiplient, des universitaires indiens se mobilisent pour décortiquer cette mécanique autoritaire, étudiant aussi bien la mise au pas de l’université que les liens entre islamophobie et suprémacisme hindou Nous publions ici deux textes traduits du South Asia Multidisciplinary Academic Journal, leur lecture met en lumière les raisons de l’entente entre les deux chefs d’état : “la plus grande démocratie du monde” et le “pays des lumières” sont engagés sur la même pente autoritaire et raciste. Pendant que notre gouvernement tisse des liens avec l’extrême-droite islamophobe indienne, des camarades appellent à les rejoindre le 13 juillet à partir de 17 heures sur la pelouses des Invalides. Où Sont les Intellectuels conservateurs en Inde? Par RAMACHANDRA GUHA La vie politique indienne est aujourd’hui fondée sur un paradoxe : alors qu’un parti politique de droite est au pouvoir, les intellectuels de droite se font rares. Et c’est exceptionnel parmi les démocraties dans le monde. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou l’Allemagne possèdent des traditions intellectuelles conservatrices, qui continuent de fournir une assise aux partis politiques comme les Républicains en Amérique, les Conservateurs en Angleterre ou les Chrétiens…

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Abrogation de la loi de 2004, point de vue anecdotique d’une beurette sans qualité

in #AbrogationLoi2004 by

Je suis ce que je savais J’y ai dansé la nuit L’esprit parfois retrouvéEt parfois c’est fini Je me raccroche à qui? Tous mes héros sont morts Ne restent que mes ennemis Je m’y accroche encore. Indochine, Station 13   Je suis pour l’abrogation de la loi de 2004 depuis 2004. C’est difficile d’expliquer pourquoi. Je n’ai jamais compris comment on pouvait ne pas être d’extrême-droite et défendre cette loi. Même après vingt ans à gauche, dans les mouvements sociaux et dans la lutte contre l’antisémitisme, je n’ai jamais réussi à comprendre. J’ai toujours eu des camarades pour la loi de 2004. Des gens parfaitement sympathiques et engagés mais qui d’un coup te disent tranquillement qu’ils sont pour exclure des jeunes filles de l’école et bousiller leur vie. Ou alors pour les forcer à se déshabiller. Entre 2004 et 2006, sur le forum d’une organisation anarchiste, j’ai discuté deux ans avec des révolutionnaires qui étaient pour la loi de 2004. J’ai du écrire des centaines de pages. Un jour j’ai arrêté parce que j’ai compris ce qui se passait. Les français avaient décidé qu’il y avait seulement deux sortes de femmes issues de l’immigration musulmane. Les voilées et les non-voilées. Ils étaient en train de faire de nous des non-voilées. Ils nous contraignaient à entrer nous aussi dans une case définie par leurs critères. C’était inévitable, le rapport de forces était trop inégal à gauche. Or je n’étais pas du tout une non-voilée. J’étais une militante de l’immigration pour le droit…

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Les séparatistes de l’eau, ou comment l’état musèle une association écologiste de terrain.

in Chroniques de la violence brune/islamophobie by

J’ai rencontré Joëlle, militante de l’APIEE, association de protection, d’informations et d’étude de l’eau un week-end de mobilisation contre les Bassines. Dans cette ambiance particulière  du printemps 2023, où des choses tout à fait banales comme des forums, des débats ou des concerts militants sur une place de village se tiennent avec le bruit des hélicoptères au dessus des têtes, avec l’assurance d’être fouillé et contrôlé en repartant. Où l’on apprend entre deux discussions et rencontres que des camarades ont été gravement blessés lors d’une manifestation pacifique. Militante contre l’islamophobie, je voulais rencontrer celles et ceux qui me semblaient subir désormais un engrenage forgé pour les musulmans: stigmatisation, répression, dissolution. Pour échanger et peut-être construire du commun. On a commencé avec cet entretien. Signer l’appel à solidarité de l’APIEE Soutenir financièrement le combat et l’indépendance de l’association .   Nadia Meziane : Peux-tu nous présenter ton association, l‘APIEEE, ce que fait une association de protection de l’eau et comment vous fonctionniez avant tous ces ennuis avec la Préfecture . Joëlle : L’APIEEE, association de protection, d’information et d’études sur l’eau et son environnement, qui est notre association, existe depuis trente ans, elle a été fondée en 1990. On se bat pour l’eau de la source au robinet, peut-on dire. Pour la qualité de l’eau, pour la quantité et pour le milieu, les rivières, et ce qu’il y a dedans et autour. Pour cela, on fait toutes sortes de choses, à commencer par de la sensibilisation envers différents publics, y compris les élus.…

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Pour les filles d’à côté: Leah,maman,juive,contre la loi de 2004

in #AbrogationLoi2004 by

La voix de Leah, maman d’enfants scolarisés en école confessionnelle juive , pour les jeunes filles du lycée d’à côté. Je suis juive, je vis à Strasbourg, et le monde me hurle que les musulmans sont mes ennemis, que l’Islam veut ma peau, que les filles se voilent sous la contrainte de leurs père/frère/oncle, ou pour des raisons politiques. Ces écervelées ne pourraient se voiler par conviction religieuse, un appel spirituel, une aspiration au divin. Mais moi tous les matins je passe devant un lycée, et j’ai la gorge serrée de voir ces jeunes filles voilées, enlever leur hijab devant le portail. J’ai honte. J’ai envie de leur dire que je n’y suis pour rien. Comment peut-on forcer un individu à exposer une partie de son corps contre sa volonté ? A fortiori une adolescente, en pleine construction. Quelle violence, et toujours sur le corps des femmes. Je suis juive, et quand mes enfants franchissent le portail de leur école confessionnelle, ils le font devant des militaires armés, et la police qui patrouille, pour les protéger. Et pourtant je ne me sentirais pas moins en sécurité si les jeunes filles musulmanes franchissaient le portail de leur école publique avec un foulard « islamique » sur la tête. Au lycée  de ma ville, pour être bien sûr que personne ne se couvre la tête pour de « mauvaises » raisons, il est interdit de franchir le portail avec un bonnet ou un chapeau. Les enfants doivent le retirer chaque matin, même en plein hiver. Et ils…

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Le frérisme pour les nuls

in Chroniques du déni/islamophobie by

Avec son livre sur le « frérisme » et ses réseaux, Florence Bergeaud-Blackler (FBB) est devenue le nouveau phare en date d’une France où se côtoient la droite sécuritaire, autoritaire et anti-immigration (Atlantico/Le Figaro/Éric Ciotti), la France de l’Ordre et de « Nos-Valeurs-et-Racines-Chrétiennes » (d’où provient d’ailleurs, sans surprise, son avocat Thibault de Montbrial), jusqu’à l’extrême-droite identitaire la plus raciste et ouvertement islamophobe. Il n’y a dans ce constat aucune exagération : c’est bien cette France-là qui constitue le gros de ceux qui alimentent ses fils Twitter et les médias qui la soutiennent assidûment. Avec les quelques inévitables laïcistes du type d’Elisabeth Badinter, les chroniqueurs de Marianne, et les réminiscences du Printemps Républicain. Pourquoi FBB et Bernard Rougier sont-ils si populaires dans cette France-là ? La réponse est relativement simple : leurs ouvrages, le marketing sensationnaliste qui les accompagne, leurs cibles, leurs slogans pseudo-conceptuels (tels les « écosystèmes islamistes » de Rougier), tout est idéalement taillé pour produire du buzz davantage que de la connaissance scientifique. Surtout, tout est fait pour fournir des alibis intellectuels à ce que la crispation identitaire de la France produit de pire. S’ils refusent logiquement de le reconnaître, ou s’offusquent de l’entendre dire en qualifiant de “menace” tout rappel  de ces évidences, tous les Fdesouche, Valeurs Actuelles, et autres Zemmouristes de France le savent, eux, parfaitement. Instantanément, ils les reconnaissent sans ambiguïté comme leurs alliés. A l’ère de la mondialisation, les idées circulent vite. On sait que l’idéologie de haine qu’est le « grand remplacement », qui s’est répandue partout dans le monde occidental…

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Vérité alternative et lyssenkisme : contrer la propagande macroniste

in Mémoires Vives by &

Depuis 2017, le macronisme vit à crédit et tente de s’affirmer face à l’extrême droite, tantôt en contraste, tantôt en séduction. Macron a triomphé deux fois au second tour de l’élection présidentielle face à Le Pen, mais cela ne suffit pas à en faire un président progressiste, d’autant que Macron souhaite lui-même se débarrasser du « barrage au fascisme » qu’il a pu incarner aux yeux des électeurs, et réclame qu’on arrête de fustiger l’héritage de Pétain. Dans l’esprit du macronisme, en revanche, c’est tout comme si “le progressisme” et “la raison” étaient synonymes de Présidence Macron. À ce titre, le roi décide de tout, organise un simulacre démocratique en son pays et se montre particulièrement violent avec ses oppositions, dans la rue ou aux assemblées. Résultat : le roi est seul. Son mouvement n’est pas implanté dans les territoires, il perd la plupart des élections et son principal problème s’appelle la démocratie. C’est ainsi que pour s’imposer, le macronisme a besoin d’une propagande intensive faisant table rase du réel, loin de la simple communication, destinée à lui assurer la mainmise sur tout le champ de la Ve république. Et, comme l’a montré sa gestion de la pandémie de Covid-19, c’est à la gauche en premier lieu qu’il s’adresse quand il souhaite diviser la population entre personnes raisonnables et mauvais citoyens. Retourner les valeurs de la gauche : une spécialité de l’extrême centre Gendre idéal de la droite française, Emmanuel Macron a trompé son monde en se faisant passer pour…

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La Fraternité, ses réseaux, et le dispositif islamophobe

in islamophobie by

Il ne sera pas question ici du  livre de Florence Bergeaud-Blackler autrement que comme rouage d’un dispositif. Dont on peut s’épargner la lecture lorsqu’on lutte contre l’islamohobie, nul n’étant contraint de vérifier l’intégralité de chaque pamphlet le concernant de près ou de loin. Il en sort un à chaque rentrée des maisons d’édition, et celui de Madame Bergeaud-Blackler sera très certainement éclipsé par un autre dès le mois de septembre. Il s’agira justement d’énoncer quelques fonctionnements répétitifs qui organisent régulièrement le débat public contre l’Islam et les musulmans, à partir d’un exemple parmi d’autres. Ces fonctuonnements sont ceux qui commencent par la sortie d’un pamphlet politique écrit par une personne avec des diplômes de sociologie, d’anthropologie ou d’histoire, et vont ensuite engager une multiplicité d’acteurs parmi lesquels des média et des institutions étatiques. Peu importe dans un cadre global qu’il s’agisse du pamphlet de Madame Bergeaud-Blackler, ou de monsieur Kepel ou de monsieur Rougier ou de n’importe quel autre. A l’exception du genre de l’auteur ou de l’autrice qui a effectivement un petit rôle particulier, le narratif de combat et son déroulé sont toujours exactement les mêmes. Tout commence assez banalement. Un pamphlet politique intéresse en général au premier chef deux types de publics. D’abord, la sphère qui partage les idées du ou de la pamphlétaire. Un pamphlet écologique sera d’abord recensé sur les sites des organisations qui se battent contre le changement climatique. Un pamphlet féministe fera d’abord l’objet de louanges dans les espaces dédiés. En général, cette réception…

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L’oeil était dans la tombe…

in islamophobie by &

Un aspect du scandale du Fonds Marianne, cette attribution d’argent public de façon non transparente à des associations controversées ou dissimulant des activités de propagande électorales, semble passer étrangement sous les radars. On a ainsi parlé un peu de l’association « Reconstruire le Commun » et des vidéos attaquant les candidats opposés à Macron ayant fait moins d’une dizaine de vues. Mais on n’a pas parlé des autres activités de cette organisation ayant eu nettement plus de succès. L’initiative « On Vous Voit » était pourtant présentée entre parenthèse comme associée à l’association “Reconstruire le Commun” pour la demande de subventions de 330 000 euros, (comme le confirme CheckNews dans ce lien payant). Il est d’ailleurs plus que probable que, si l’association « Reconstruire le Commun » était inconnue du grand public ou du cabinet de Marlène Schiappa, l’initiative « On Vous Voit », active depuis bien plus longtemps, était quant à elle bien plus connue des « laïcs » autoproclamés, des lieux de pouvoirs ainsi que des macronistes.   Notons bien qu’un « follow » ne vaut pas adhésion et que tous les comptes qui suivent « On Vous Voit » sur Twitter ne sont pas forcément en accord, en soutien ou impliqués avec toutes les activités de ce compte. Difficile en revanche, au regard de tels followers de prestige, de prétendre que personne ne les a vus. Si les vidéos de “Reconstruire le Commun” n’ont pas dépassé la dizaine de vues, l’activité de « On Vous Voit »…

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Ensemble contre les dissolutions et le séparatisme d’état

in Prises de positions by

Notre collectif était présent à la mobilisation immense et réussie contre les mégabassines à Sainte Soline. Pour économiser quelques marqueurs codants à la police, nous précisons que nous y étions dans son intégralité. Quel que soit l’endroit précis où nous avons manifesté nous voulions tous mettre un un coup d’arrêt à ce projet mortifère. Nous étions 30 000, unanimes et complices. Nous sommes solidaires du collectif Soulèvements de la Terre comme nous le serions de nous-même. Contre sa dissolution. Contre toutes les dissolutions. La radicalisation étatique était en effet très prévisible. Depuis deux ans, des acteurs et actrices de la communauté musulmane, des associations ou maisons d’éditions ont été dissoutes, des mosquées sont fermées, des écoles aussi, dans l’indifférence et le soupçon quasi-général. Nous avons manifesté contre l’expulsion d’Hassan Iquioussen, nous avons organisé des conférences publiques avec des activistes et intellectuels musulmans. A toutes ces occasions, nous avons pu voir agir la machine qui tente aujourd’hui d’écraser les activistes écologistes contre les Bassines. Diffamer, intimider, isoler, interdire, dissoudre toute une communauté. Dissoudre sans interruption. L’islamophobie n’est pas une diversion comme l’a longtemps dit une partie de la gauche, avant de se laisser en partie divertir par la propagande islamophobe et de se persuader que les musulmans réprimés aussi violemment ne pouvaient l’être sans motif. L’islamophobie est un système qui construit un état séparé dans la démocratie apparente. Un état qui refuse tout droit politique à une minorité précise. Un état, qui comme tous les états a vocation à s’étendre. L’islamophobie…

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