LE PEN DEMISSION. PARTOUT.
Ces dernières semaines, l’extrême-droite et les fascistes ont eu une divine surprise : partout des forces politiques se sont proposées d’elles-mêmes pour être la marionnette des ventriloques bruns. Au mois de novembre, Emmanuel Macron avait fait preuve d’imagination prémonitoire en décidant, dans le cadre d’une itinérance mémorielle, de rendre hommage au Maréchal Pétain. Le premier personnage de l’Etat, en cédant à la poussée culturelle fasciste avait tracé un chemin. Il l’a suivi, notamment ces derniers jours par une déclaration terrible sur un Gilet Jaune emprisonné, qu’il a désigné comme « Gitan » et de ce fait, censé parler d’une certaine manière. Celui qui incarne la République où tous les hommes sont censés naître libres et égaux en droits, a énoncé comme une évidente banalité la division en races, ou en communautés essentialisées : les Gitans parlent comme ceci, les Juifs autrement, sans doute et les Arabes et les homosexuels et qui encore ? La question ne se pose pas seulement au plus haut sommet de l’Etat : ces dernières semaines, elle a été amenée de manière très concrète dans un mouvement censé justement s’opposer à la vision du monde et à la politique du Président. Le mouvement des Gilets Jaunes recouvre certes des réalités complexes, des souffrances, des revendications qui pourraient -parfois- se recouper avec celles des mouvements sociaux qui ont eu lieu depuis quelques années : contre la casse du Code du Travail, contre la politique d’immigration raciste qui prévaut depuis longtemps. Mais la complexité du réel n’est pas…