Perquisitions contre l’Union Juive Française pour la Paix De l’antisémitisme qui vient.

Persécuter des personnes juives parce qu’elles combattent un génocide, ça ne vous rappelle rien ? Non. En tout cas, pas si vous êtes un acteur officiel de la lutte contre l’antisémitisme en France. L’annonce de la perquisition au domicile d’un membre de l’UJFP , pour un texte publié sur leur site et concernant les massacres en Palestine n’a déclenché aucune réaction particulière, pas plus que la fermeture de leur compte bancaire qui a précédé. C’est normal : la propagande israélienne et la propagande française ont fabriqué une définition très particulière de l’antisémitisme qui a totalement détruit le travail de pédagogie sur la nature de l’antisémitisme européen. L’histoire de l’extermination des Juifs d’Europe et ses prémices a été dévoyée. Jusqu’ici, l’antisémitisme était considéré comme le fait de s’en prendre à des Juifs parce que Juifs. Naturellement, cela pouvait également concerner des sionistes ou des Israéliens. Par exemple, un rabbin qui se fait agresser en pleine rue, c’est antisémite, qu’il soit sioniste ou antisioniste. Mais aujourd’hui la définition étatique et médiatique est à la fois plus restreinte et plus large. Plus large parce que toute prise de position contre l’État d’Israël est de l’antisémitisme. Il n’y a pas à nuancer : seuls ceux qui ne remettent en cause que le gouvernement actuel, et sans prononcer le mot génocide, sont exonérés de cette accusation. Plus restreinte parce que l’antisémitisme ne serait plus que cela. Exit les principaux schémas antisémites européens, dont ceux qui permettent de frapper l’UJFP mais ont également permis la persécution…