"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

Macronie : l’impasse analytique et politique de la criminalisation des “Frères Musulmans” d’Hassan al Banna

Le problème de ceux qui veulent dénoncer la supercherie sectaire du rapport sur “Les Frères Musulmans en France” est que, en acceptant d’y répondre point par point, ils en confortent malencontreusement la logique. C’est particulièrement le cas de tous ceux, non musulmans ou musulmans, qui pensent devoir accepter le postulat criminalisant la Confrérie des Frères Musulmans d’Hassan al-Banna dans les termes mêmes imposés par les colonisateurs britanniques ou par le pouvoir de Gamal Abdelnasser, puis de ses successeurs, que chacun en leur temps, en Egypte ou ailleurs dans la région, la popularité des Frères menaçait. Il y a quelques semaines, une universitaire médiéviste s’en est pris – très légitimement – aux stupides accusations de “frérisme” que, sous couvert de son appartenance au CNRS, une “groupie” bien connue d’ Eric Zemmour. lançait – à son programme ERC sur “Le Coran européen”. Hélas! la réponse (en substance) : “Nous nous sommes toujours tenus éloignés de cette engeance détestable que l’on combat autant que vous”, non seulement ne contredit en rien le raccourci sectaire, mais elle procède d’une posture de rejet émotionnel et de prudence oratoire parfaitement étrangère au registre scientifique. S’il est essentiel de combattre l’usage injurieux que, à des fins de criminalisation de tels ou tels de nos concitoyens, font du qualificatif “Frères Musulmans” la cohorte des adeptes d’Eric Zemmour, il est tout aussi essentiel de se tenir à l’écart du registre “les Frères, je connais pas”, “il n’y en a plus”, ou “je ne les aime pas plus que vous”.…

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A LA UNE

Le Vent se Lève, jeune site souverainiste recrute historien du nazisme pour un plan com’

in Chroniques du déni by &

(ou comment Johann Chapoutot, historien du nazisme a donné une interview à des fans de Carl Schmitt) A quoi sert la parole de l’historien en politique ? Peut-on d’ailleurs rester seulement dans une démarche historienne lorsqu’on décide de s’engager aux côtés de tel ou tel organe militant ? Cas pratique : quand Johann Chapoutot spécialiste incontestable du nazisme intervient sur le site Le Vent se Lève, est-il permis de parler de soutien orienté à une propagande bien précise ? Au moment où Le Vent se Lève diffuse une campagne d’appel aux dons, après avoir été présenté comme un « jeune média indépendant » par Street Press ou les Inrocks, la question peut étonner. Indépendant, c’est comme libéral, un concept un peu fourre-tout, même s’il fait son effet rhétorique. Le mot rassure dans les milieux militants de gauche radicale, dans la mesure où sa signification communément acceptée est « Ce n’est pas Bolloré qui paye ». C’est un peu court Les animateurs du Vent se Lève ont bien compris que d’autres questions sur « l’indépendance » pourraient être soulevées à l’occasion de leur levée de fonds, lancée à peu près en même temps que la parution de l’entretien avec Johan Chapoutot, qui donne une coloration antifasciste un peu nouvelle à la revue. Laquelle a perdu une partie de son contenu nettement moins antifasciste en chemin, nombre d’articles ayant été supprimés du site. On trouvera donc ci-dessous, et à chaque fois qu’ils seront évoqués, les articles disparus. Le souverainisme qu’est-ce que c’est?…

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Liberté pour les prisonniers syriens, Freedom for Syrian prisoners!

in Révolution/Vidéos by

“The withdrawal of Assad has ceased to be a priority” – is repeated in the European as well as International Summits. Some like Emmanuel Macron even dare to specify that they do not deny Assad’s crimes against humanity and that maybe one day they’ll demand accountability for those crimes. In this terrible moment when democracies define that a bloodthirsty dictator is unavoidable, we are not only walking on the graves of those who have been killed by the tormentor – but the words and actions of those politicians burry alive the revolutionaries.

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Paris with Syria

in Révolution/Vidéos by

La révolution n’est pas morte. Et de par le monde, son message s’est diffusé, parfois au hasard, comme ces balles de ping-pong recouvertes de mots pour la liberté qui dévalaient les rues syriennes dès 2011. Tant que les messages continueront à dévaler les rues, il y aura quelqu’un pour les ramasser et les renvoyer. 

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Machiavel, la realpolitik et la guerre en Syrie

in Révolution by

Certes, Assad est un tyran qui massacre son peuple, mais… Voici l’argument ultime et absolu des défenseurs de la politique d’Assad et de Poutine en Syrie : évacuer toute morale pour légitimer une realpolitik. Leurs opposants tentent sans aucun succès d’argumenter justement l’humain, la morale, l’éthique, le droit de la guerre, les valeurs sur lesquelles se fondent nos sociétés, les images choquantes de la réalité du massacre. En réalité les pro-Poutine et pro-Assad sont moraux et leur problème n’est pas à l’origine un déficit d’éthique. Ils reconnaissent que Bachar est un tyran, ils savent faire la différence entre le bien et le mal, simplement ils choisissent le mal. C’est un choix pleinement conscient et libre et qu’il est impossible de changer en leur demandant de prendre en compte des arguments éthique et moraux qu’ils ont déjà pris en compte dans leur réflexion. En fait, le choix du mal est un choix éthique. Le réel problème de ces personnes se situe ailleurs : la realpolitik. Et surtout dans la définition qu’en donnent ses partisans : la realpolitik serait simplement le choix du mal. La seule difficulté de la realpolitik serait en fait de faire ce choix et de le tenir courageusement face aux « bisounours », aux « bienpensants », aux « humanistes ».

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