Urgence Palestine, la dissolution de trop

Emmanuel Macron a été porté au pouvoir par les voix de millions de personnes qui ont voté pour faire barrage à l’extrême droite. Il n’aura eu de cesse d’insulter ceux qui ont permis son élection, notamment en utilisant une loi votée par le Front Populaire en 1936 pour mettre fin à la violence des groupes de combat et des ligues d’extrême droite qui faisaient régner la terreur et avaient tenté un coup d’état en 1934. En 2025, son gouvernement se sert de cette loi pour tenter de dissoudre Urgence Palestine, le cœur battant de la lutte contre un génocide mené par l’extrême droite israélienne devenu le modèle de tous les fascistes occidentaux. Bruno Retailleau dissout Urgence Palestine en meme temps que la Jeune Garde, groupe antifasciste au lendemain de l’assassinat islamophobe d’Aboubakar Cissé , poignardé sauvagement dans un lieu de culte, au lendemain de l’assassinat d’une jeune lycéenne par un admirateur d’Adolf Hitler. Il n’y a pas besoin de longues analyses : les dissolutions ont d’abord concerné les associations musulmanes, dans un contexte où la deshumanisation islamophobe battait déjà son plein. Elles ont donc été accueillies dans l’indifférence. Elles ont ensuite concerné les écologistes conséquents, dont les actions massives et populaires mettaient en péril des projets capitalistes démentiels qui mènent partout l’humanité à sa perte. La dissolution d’Urgence Palestine est logique dans le contexte de la victoire idéologique provisoire de l’extrême-droite française, dont le macronisme est le valet tremblant. Depuis un an et demi, Urgence Palestine est en France le…