Assassinat d’Hichem Miraoui : terreur islamophobe et mobilisation antiraciste

Une victoire de la mobilisation pour Aboubakar Cissé : la saisine du parquet anti-terroriste dans l’affaire de l’assassinat raciste d’un jeune homme tunisien, Hichem Meraoui et des blessures graves infligées à un jeune homme turc par un tueur qui a revendiqué l’attaque dans des vidéos est le résultat du rapport de forces. Le 11 mai nous étions des centaines de milliers en France à manifester contre l’islamophobie d’état, le racisme et la négrophobie, à l’initiative de la communauté musulmane. Cette mobilisation a été très durement réprimée, par des perquisitions touchant des membres du CCIE. Néanmoins elle a permis de sortir les crimes islamophobes de la rubrique fait divers dans laquelle ils sont cantonnés : en effet, l’assassinat de trois personnes en décembre 2022, comme l’attaque armée de la mosquée de Bayonne en 2019 ont toujours été traitées comme des crimes individuels et sans signification politique majeure par le pouvoir. Aujourd’hui le ministère de l’Intérieur est contraint de réagir différemment : sans doute aussi parce que le tueur mis en examen pour association de malfaiteurs, en possession d’armes lourdes est lié à d’autres tueurs potentiels. De nombreux médias communautaires ont mis à jour ces dernières années des groupes armés suprémacistes blancs qui allaient passer à l’action contre des musulmans, par exemple le groupe FrDeter, qui avait établi une liste précise de personnalités. De nombreux suprémacistes blancs extrêmement violents ont été jugés de manière laxiste et sans susciter un réel débat public : dans les plus récentes, on peut citer la simple…