"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

Comment être souverainiste et républicain? L’islamophobie

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Suite au discours glaçant du président de la République sur l’instauration d’une “société de la vigilance” face à “l’hydre islamiste”; suite à la scène terrible de cet élu fasciste interpellant une femme voilée devant son fils lors d’un conseil municipal; suite à l’attentat islamophobe de Bayonne survenu le 28 octobre dernier; suite à l’interview de Macron dans Valeurs Actuelles venant ainsi cautionner les précédentes horreurs, un appel à manifester contre l’islamophobie fut lancé par la gauche radicale et le CCIF.

Cet appel et cette manifestation déclenchèrent alors un déluge de réactions, y compris de la part de gens dont on aurait pu s’attendre à ce qu’ils choisissent un autre moment pour ressortir leurs versions soft de la tenaille identitaire.

Parmi ces réactions, la plus emblématique nous semble être celle de République Souveraine, le mouvement de Georges Kuzmanovic, qu’on pourra lire ici dans le journal Marianne contrôlé par la souverainiste d’extrême droite Natacha Polony. Car cette tribune mais aussi le panel que Georges Kuzmanovic a réuni pour le colloque qu’il a organisé samedi 16 novembre, incarnent parfaitement et avec les meilleurs arguments, la façon dont l’islamophobie mène au souverainisme, et la façon dont le souverainisme a besoin de l’islamophobie pour se rendre cohérent.

Ce n’est pas une surprise de voir ainsi la frange la plus radicale du printemps républicain aller remplir les tables rondes du souverainiste pro-Poutine Kuzmanovic. Fatiha Boudjahlat déjà experte islamophobe sur Sputniknews, experte en voilement encensée par l’économiste pro-Poutine Jacques Sapir sur le site du bloggeur pro-Poutine Olivier Berruyer, experte laïcité sur Le Media, la TV insoumise à la grande époque.

Autre invité à l’honneur au colloque de Kuzmanovic et non des moindre: Mohamed Louizi. Cet ex frêre musulman, mascotte du Printemps Républicain pense que les violences des gilets jaunes sont organisées par la branche paramilitaire des frères musulmans, qu’il ne faut pas verser dans l’angélisme sur le sujet du rapatriement des enfants de djihadistes car « les fils de rats sauront creuser », que le Burkini « cache l’argent et le chaos destructeur du Lobby Soros » et qui illustre ses articles pro-Assad avec des caricatures du dessinateur antisémite Carlos Latuff.

Les refuser comme individus et les rejeter comme nation

Pourquoi inviter ainsi le fond de pot du Printemps Républicain à un colloque souverainiste en plein contexte de déchaînement islamophobe? Car le mouvement de Kuzmanovic, République Souveraine c’est le bout de la vague.

L’endroit où l’universalisme soit disant revendiqué par les partisans du Printemps Républicain pour dissimuler leur racisme se révèle pour ce qu’il est: du souverainisme pro-Poutine et excluant. Car le souverainisme est incompatible avec l’universalisme, qu’il est très largement pro-Poutine et qu’il ne peut exister que sur l’exclusion. Le souverainisme prône ainsi une « laïcité » qui ne s’applique qu’à un territoire défini par des frontières claires, et point de droits de l’homme car il ne reconnait point d’hommes, seulement des citoyens de tels ou tels pays, sans droits de base. Mais les droits de l’homme et du citoyen vont de pair et il ne peut exister de droits du citoyen si il n’y a pas de droits de l’homme.

Kuzmanovic est cohérent lorsqu’il est contre les migrants ou lorsqu’il défend, grâce à “la géopolitique qui commande à la politique”, le droit des impérialismes fascistes à intervenir dans leur “zone d’influence” comme la Russie de Poutine en Syrie ou en Ukraine. Il ne l’est plus quand il tente de récupérer des concepts républicains qui ne fonctionnent pas si ils ne sont pas universalistes. Et le Printemps Républicain non plus n’est pas cohérent lorsqu’il autorise ses meilleures mascottes à aller mettre la laïcité au service du souverainisme où elle ne pourra être que racisme et exclusion. Ou tout du moins si le Printemps Républicain défendait la laïcité il ne serait point cohérent mais la laïcité et l’universalisme ne sont pas le sujet du Printemps Républicain.

C’est surtout un nom que Georges Kuzmanovic, et son responsable des réseaux sociaux Benjamin Beauchu, invoquent dans leur tribune: le nom de Clermont-Tonnerre. Un nom et une formule “il faut par conséquent tout refuser aux musulmans en tant que nation et tout leur accorder en tant qu’individus – pour reprendre la fameuse formule de Clermont-Tonnerre sur les juifs (sic)”.
Une formule déjà reprise par Zineb el Rhazoui pour l’appliquer de même aux Musulmans. (Zineb devait aussi participer à la grande messe souverainiste, islamophobe et pro-Poutine de Georges Kuzmanovic mais elle était en déplacement à l’étranger, occupée à rencontrer l’Imam préféré de l’extrême droite internationale, l’Imam Tawhidi.)

Le problème est que reprendre Clermont-Tonnerre pour l’appliquer tel quel aux Musulmans, sans le contexte révolutionnaire, sans les droits de l’homme et leur universalisme, et sans rappeler ce qui est arrivé après aux Juifs, est une ignominie.

Tout accorder aux Juifs en tant qu’individu et tout refuser aux Juifs en tant que Nation. C’était ça le deal à l’origine. Mais les Juifs ont été déchus de leurs droits en tant qu’individu lors de l’affaire Dreyfus et exterminés en tant que nation lors du génocide. Et cette histoire là est indissociable du pacte républicain.

Cette conférence, ce positionnement de « République Souveraine » de Kuzmanovic et les oublis qui vont avec, illustrent parfaitement la situation actuelle. Une redéfinition du pacte républicain dans les termes souverainistes en lieu et place de l’universalisme.
En l’absence d’universalisme et de pacte citoyen il devient impossible de définir qui est citoyen et qui ne l’est pas. C’est là que l’islamophobie permet de définir “l’universalisme” souverainiste : tout ce qui n’est pas musulman.

Le sérieux économique

L’islamophobie devient donc un pilier essentiel grâce auquel le souverainisme peut redéfinir le citoyen, l’homme, et, de là, déployer son plus sérieux discours: son idéologie économique. En fait du capitalisme qui fait tout ce que fait le capitalisme, mais avec un drapeau bleu blanc rouge dessus. Ainsi, une fois le périmètre de citoyens bleu blanc rouge défini grâce à l’islamophobie, une fois le périmètre protégé contre la finance apatride mondialisée, le capitalisme le plus absurde est autorisé. A son colloque, Kuzmanovic invite donc Arnaud Montebourg, reconverti patron d’une boite “Bleu Blanc Ruche”. Montebourg a décliné “suite à des pressions” parait il. Mais à la place, Kuzmanovic a quand même pris soin d’inviter Loïk le Floch-Prigent, ancien grand patron pétrolier et artisan de la Françafrique

Pour engager le Floch Prigent c’est un peu compliqué. Il faut apparemment le saisir à la sortie du train et l’inviter à l’hotel « Ceux qui veulent mes conseils viennent me chercher à la gare et m’offrent une nuit dans un hôtel du coin. »
Ensuite on ne sait pas trop. On suppose qu’il faut passer par la société de « Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion » Beaujon Consulting gérée par sa femme.

Mais bon, pour une si noble cause que le souverainisme islamophobe pro-Poutine et frexiteux du colloque de Kuzmanovic, il s’est probablement dévoué sans frais: son twitter est repeint des délires de Céline Pina et de déclarations d’amour aux valeurs pour lesquelles seraient tombés les jeunes de 14-18.

Loïk le Floch-Prigent fut accompagné de Guillaume Bigot, dirigeant de l’Ipag, une école de commerce,
et ancien candidat chevenementiste en 2002, Chroniqueur et géopoliticard sur BFM TV, Sud Radio et CNEWS et ancien conseiller de Charles Pasqua et Chevènement

Guillaume Bigot pense que “la République doit se montrer symboliquement brutale à l’égard de cette minorité dans la minorité musulmane et exigeante à l’égard de l’islam. Ce n’est pas le programme de 1901 qu’il faut appliquer à l’islam mais celui de Bonaparte à l’égard du judaïsme.(sic)” et on retrouve cette obsession étrange d’appliquer aux Musulmans l’après Clermont-Tonnerre.

Guillaume Bigot est avec un autre expert souverainiste invité par Kuzmanovic, Jean Michel Quatrepoint et avec Natacha Polony, fondateur du Comité Orwell. Le but de ce comité est d’utiliser Orwell et son roman “1984” afin de comparer communisme, nazisme et la situation aujourd’hui où « La globalisation a fait émerger un monde uniforme et post-national proche de celui imaginé par l’écrivain. » Ces gens là ne sont jamais avares de comparaisons.

Le comité Orwell fut renommé « les Orwelliens » suite à une plainte des ayants droits (les souverainistes visiblement peu à l’aise avec le respect du droit d’auteur), puis renommé plus sobrement Polony TV.

Lorsque Jacques Attali pointait du doigt les étranges convergences entre souverainisme et antisémitisme et islamophobie, la réponse de Kuzmanovic (et de la cohorte de souverainistes) ne se faisait pas attendre

En revanche le capitalisme pétrolier néocolonial de le Floch-Prigent, le dirigeant d’école de commerce délirant sur l’expulsion des fichés S, ou l’ancien ministre de François Hollande reconverti dans le patronat patriote sont tout à fait légitimes, car le souverainisme a pris soin au préalable de lutter contre ses deux ennemis: la finance mondialisée apatride et acculturée, et la culture supranationale immigrée. L’antisémitisme protège l’argent national et l’islamophobie protège la culture nationale et le travail français aux français.

Car l’islamophobie est la seule chose concrète qui permette d’incarner le rejet des droits de l’homme, permette d’étendre l’exception aux droits de l’homme, et de faire en sorte que les atteintes aux droits de l’homme ne soient plus des exceptions. C’est par l’islamophobie qu’on peut faire l’amalgame entre terroristes et musulmans et donc de réclamer que soient appliqués aux Musulmans les atteintes aux droits de l’homme qu’on appliquait exceptionnellement aux terroriste.

Les lois anti-terroristes, l’état d’urgence, les prisons kurdes et le montage de législation d’exception représentent la fin des droits de l’homme: ce que la république est en train de faire c’est l’élaboration de la fin des droits pour l’exception terroriste. L’islamophobie c’est la fin de l’exception. L’autorisation de considérer les Musulmans comme terroristes potentiels et donc de leur appliquer la fin des droits de l’homme.

C’est en ce sens que l’islamophobie mène de toutes manière à l’alliance avec Poutine. Au nom de la lutte contre le terrorisme on peut faire des exceptions aux droits de l’homme. Mais pour transformer ces exceptions en quelque chose de durable tel qu’une alliance avec Poutine, les souverainistes ou le président de la République ont aussi besoin de l’islamophobie.

La laïcité pour corriger le péché originel

L’autre problème de Clermont-Tonnerre est que sa proposition fonde une communauté constituée par la majorité, et demande à la minorité d’abandonner sa communauté comme condition pour être intégré dans la majorité. Les catholiques, protestants et blancs n’ont pas eu ce deal, ils ont été intégré de facto à la communauté des citoyens. Djordje Kuzmanovic a beau changé son nom en “Georges” sur les réseaux sociaux pour faire croire qu’il s’est appliqué à lui même le pacte républicain de Clermont-Tonerre, le pacte ne s’adresse pas à lui, ne s’est jamais adressé à lui, il ne s’adresse qu’aux minorités.

La laïcité, qui vient après l’affaire Dreyfus, et en réponse à elle, est une façon de corriger le péché originel de Clermont-Tonerre. La laïcité est une demande faite à la majorité d’entrer dans la République. Les catholiques et protestants, majoritaires, devront abandonner leur prééminence culturelle pour que ça se passe bien.

Rayer d’un trait de plume les rapports de domination et décréter que l’Islam aujourd’hui est le catholicisme d’hier est une aberration. Considérer que l’Islam représenterait aujourd’hui l’intégrisme catholique de l’époque est le point précis permettant de dévoyer la laïcité pour en faire un arme d’oppression. Alors qu’elle était un outil d’équilibre, dirigé contre une minorité comme condition pour entrer dans la République, elle devient oppressive. C’est lorsqu’elle s’adresse à la majorité ou aux groupes dominants que la laïcité devient une condition du vivre ensemble. Utilisé par un groupe dominant (et vu la situation actuelle on peut légitimement considérer que les islamophobes sont tout à fait dominants et hégémoniques) elle est une condition d’exclusion.

Le journal Riposte Laïque s’est fondé sur cette idée que le combat contre l’Islam devait être le fer de lance de la laïcité, et devant mener aujourd’hui contre l’Islam le combat que la République menait hier contre le catholicisme. A l’époque c’était les catholiques qui étaient les rétrogrades contre la république et ce serait aujourd’hui les Musulmans, c’est le postulat de départ de Riposte Laïque. La voie emprunté par Riposte Laïque pour incarner cette idée fut celle du racisme, de l’extrême droite identitaire, de l’antisémitisme et de l’islamophobie toujours plus violente. Et pourtant cette idée demeure attractive pour République Souveraine, qui invite à son colloque Guylain Chevrier, un des fondateurs de Riposte Laïque. Guylain Chevrier quitte Riposte Laïque en 2010 au moment de l’apéro saucisson pinard avec les identitaires, et il étale depuis ses opinions dans le site rouge-brun Agoravox. Les rapports avec le site raciste demeurent parfaitement cordiaux et Riposte Laïque lui rend hommage, et ils ne rendent pas hommage à beaucoup de monde.

L’islamophobie emprunte la plupart de ses logiques à l’antisémitisme et l’équation catholicisme d’hier = Islam d’aujourd’hui permet aussi de dissimuler l’avancée de l’antisémitisme. Derrière le “droit à être islamophobe” il y a évidemment, caché en embuscade, le bon vieil antisémitisme qui avance masqué, au moins autant que l’islamophobie avance masquée chez les antisémites. On ne le dit pas tout haut évidemment ça ferait peur, on dit « comme on a le droit d’être islamophobe, comme on a le droit d’être cathophobe. » A la manière d’un Pena Ruiz qui lui aussi va participer à la grande messe de Kuzmanovic et oublier un peu cet universalisme de façade qui lui pèse tant pour chanter les louanges du souverainisme.

On peut aussi réclamer « le droit à être islamophobe comme on a été cathophobe » comme le déclarait Kuzmanovic avant de se reprendre et de parler du droit « à être athée donc islamophobe ».

Parfois, evidemment ça dérape, quelqu’un dit tout haut ce qu’ils pensent tous tout bas, et le « droit à la phobie » qu’ils ne citent pas sort par la bouche d’islamophobes un peu trop zélés, voulant un peu trop lutter contre le communautarisme.

Colonial

Dérrière cette idée que l’Islam aujourd’hui serait le catholicisme d’hier, il y a cette idée que les catholiques blancs seraient les plus avancés et les Musulmans un peu en retard sur le programme. Un mythe qui est l’héritier direct du colonialisme.

La colonisation c’est l’autre versant de la promesse trahie de la République. La promesse de la citoyenneté universelle. Puisque la République est universelle et que la création de citoyens créé une inégalité de fait entre ceux qui sont citoyens et ceux qui ne le sont pas, alors il faut que tout le monde puisse être citoyen.
Non seulement le colonialisme cachait sous cette promesse, la poursuite du capitalisme, la préparation de la guerre et l’impérialisme, mais en plus cette promesse de droit universel s’est transformée en l’inverse absolu et le dévoiement le plus traître: Le colonialisme est ce qui a créé des Français qui n’étaient pas citoyens de la République.

Il est difficile, lorsque des français issus de l’histoire coloniale voient leurs droits de citoyens remis en cause, de ne pas penser au colonialisme. Surtout quand cette remise en cause se fait sous l’état d’urgence, et que sous couvert de « géopolitique » avancent des idées parfaitement coloniales, comme par exemple qu’il faudrait soutenir l’oppression de Bachar al Assad pour lutter contre la barbarie islamiste et protéger les minorités orientales.

Le colloque de Kuzmanovic, rassemblant ainsi la géopolitique d’extrême droite, la fine fleur de la propagande de Poutine, le soutien à Bachar al Assad et l’islamophobie est l’incarnation parfaite de la pensée néo-coloniale. Et aux cotés de Kuzmanovic, il y aura bien sûr à son colloque tout un tas de rouge-bruns soutiens d’Assad et de Poutine, comme Régis de Castelneau (aussi pro-manif pour tous), ou Aurélien Bernier du site rouge brun antisémite et pro-Assad le Grand Soir. Ou encore Véronique Truong avocate du chef d’état-major particulier de François Mitterrand pendant la guerre au Rwanda, et qui publie dans la Revue de Défense Nationale des textes en soutien à Vedrine, et contre Patrick de St-Exupery qui expose les complicités de la France dans le génocide.

La guerre coloniale fut à l’honneur visiblement, loué par la géopolitique comme ayant contribué à aguerrir la glorieuse armée française:

Olivier Berruyer le bloggeur pro-Poutine devait aussi être là mais il s’est décommandé à la dernière minute, occupé à défendre son partenaire Thinkerview avec la bonne vielle méthode de la “tenaille identitaire”.

Il n’y a pas de tenaille identitaire

C’est pratique la « tenaille identitaire », ça permet de se faire passer pour un modéré en mettant dans le même sac ses ennemis et les extrémistes derrière qui on court. “Le CCIF = Eric Zemmour” et donc taper sur les Musulmans en répétant ce que dit Zemmour, de façon modérée, c’est en fait lutter contre Zemmour et contre les musulmans qui seraient une même “tenaille identitaire”. On peut faire d’une pierre deux coups: assimiler ses ennemis à un conspirationniste antisémite et s’inventer une médaille de lutte contre l’antisémitisme conspirationniste alors qu’on a couru derrière aussi vite qu’un Macron courant derrière le Pen.

Jérôme Olivier Delb, fondateur du printemps républicain et son ami Olivier Berruyer bloggeur géopolitique d’extrême droite pro-poutine sont ici adeptes de la même méthode.

Il n’y a pas réellement de tenaille identitaire où on serait pris entre Laurent Bouvet, qui serait la même chose que Brenton Tarrant, et les Frêres Musulmans qui seraient la même chose que Daech. Il n’y a pas de tenaille identitaire, pas plus qu’il n’y aurait de position médiane à atteindre quelque part entre Bouvet et les Frères Musulmans, ou qu’il existerait un souverainisme poutinien acceptable quelque part entre Panamza et Macron.

Il y a en revanche un système oppressif qui condamne l’ensemble des Musulmans, quoi qu’ils fassent. Lorsqu’ils ne participent pas à une manifestation après un attentat, ils ne sont pas Charlie, ils sont donc Daech. Lorsqu’ils participent à une manifestation de gauche suite à un attentant où quelqu’un du CCIF a dit Allah Ouakbar, ils sont aussi Daech. Si ils adoptent un discours et des pratiques militantes de gauche radicale, ce sont des indigénistes.

Si tu t’intègres tu es un infiltré qui planifie l’avancée de ta communauté (ils se serrent les coudes) si tu ne t’intègres pas, tu restes à l’écart et c’est un refus de te plier aux règles communes, une volonté de faire prévaloir la loi communautaire sur la loi républicaine. Dans les deux cas il y aura faute. Les Juifs connaissent bien ce phénomène et la façon dont il peut retourner la promesse de Clermont-Tonerre en outil d’oppression et d’antisémitisme. L’individu, juif, musulman ou issu d’une communauté minoritaire, ne donnera jamais assez de preuves qu’il a bien quitté sa communauté. Puisqu’il vient de sa communauté et qu’il n’était pas citoyen dès le départ, il sera toujours suspect, ou de trop dissimuler ou de trop afficher d’où il vient.

Entre autres

Au colloque de République Souveraine il y avait aussi, entre autres
Coralie Delaume, souverainiste rouge brune et amie du Printemps Républicain

Caroline Galactéros, autre géopoliticienne “réaliste” prônant l’alliance avec Poutine et le rapprochement avec Assad.

François Boulo, le “Gilet Jaune” de le Média, de Thinkerview et de Russia Today.

Joachim Imad, président de l’association d’extrême droite et frexiteurs “Critique de la Raison Européenne” à Science Po.

Gilles Casanova, ancien conseiller de Chevenement au ministère de l’intérieur, directeur de campagne de Jean Luc Benhamias, et qui alterne aujourd’hui entre Russia Today et Sud Radio.

Jacques Sapir, économiste pro-Poutine se déclarant « en exil » sur le site du bloguer pro-Poutine Olivier Berruyer les-crises, mais qui est aussi animateur radio sur Sputnik (où il reçoit une autre islamophobe bien connue Fatiha Boudjahlat)

Kevin Victoire ancien journaliste de le Média, de Polony TV, fondateur du site michéiste le Comptoir héritier de Ragemag…

Le souverainisme, le mépris des droits de l’homme et le reniement des droits du citoyens vont ensemble et se soutiennent les uns les autres, et l’islamophobie est ainsi nécessaire à la cohésion des souverainiste.

Activist, master in History, master in War Studies, spare time freedom researcher, reggae DJ and revolution writer. bloqué par Nadine Morano

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