"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

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Chroniques de la violence brune

Terrorisme d'extrême-droite, internationale néo-nazie, suprémacismes blancs: la terreur d'extrême-droite au quotidien.

Face à l’islamophobie, le temps de l’union est venu.

in Chroniques de la violence brune/islamophobie by

L’heure est très grave et c’est bien le moins qu’on puisse dire. L’Islam et les musulmans de France sont visés et ciblés par les moyens de l’État ; et c’est bien leur attachement à la religion stricto sensu qui dérange la ligue politico-médiatique et non un quelconque réel ou supposé extrémisme dans la pratique de l’islam. Il n’y pas non plus la moindre preuve ou un quelconque signe de laxisme et non-respect par ces musulmans des lois ou valeurs de la République. Inutile donc de tourner autour du pot et tergiverser à nommer les choses comme il se doit. Par ailleurs, « Mal nommer les choses c’est rajouter au désordre du Monde » disait Camus. Et Dieu sait que certains d’entre nous continuent encore aujourd’hui à se voiler la face et ne pas se décider à reconnaitre une réalité : il y a bien une islamophobie d’État en France ; structurelle et non conjoncturelle ; systémique et non isolée ou épisodique. Le masque de « la lutte contre « le radicalisme », « le djihadisme », « l’intégrisme », « le salafisme »… et autres ismes qui était la couverture ces vingt dernières années ; ce masque-là est désormais tombé. Le fait que l’État -je dis bien l’État-, ne s’embarrasse plus d’aucune contradiction ni d’aucun paradoxe, pour qu’en moins de quatre ans (2021-2025), accuse un pan entier des musulmans français, hier de « séparatisme » et aujourd’hui « d’entrsime » : cela est la meilleure preuve d’une attitude plutôt obsessionnelle,…

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“LEurope ne permettra pas un état islamique ici” : Srebrenica, un génocide islamophobe

in Chroniques de la violence brune/islamophobie/Mémoires Vives by

11 Juillet 1995. La ville bosniaque de Srebrenica tombe aux mains de l’armée serbe de Bosnie. En quelques jours, plus de 8 372 hommes et adolescents musulmans sont exécutés, tandis que les femmes et les enfants sont expulsés, violés, humiliés. C’est le pire massacre commis en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Il sera reconnu comme génocide par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), puis par la Cour internationale de justice (CIJ). Mais cette reconnaissance officielle, largement commémorée par les institutions européennes, cache une vérité beaucoup plus dérangeante. Le génocide de Srebrenica est le fruit d’un nationalisme serbe déchaîné, c’est un fait incontestable. Il est aussi le produit d’un abandon planifié et d’un consentement implicite des puissances européennes. Le résultat d’une diplomatie occidentale, notamment franco-britannique, profondément structurée par des préjugés historiques et une islamophobie politique qui n’a jamais cessé d’encourager les leaders serbes de Bosnie dans leurs plans de purification ethnique. Le choix historique et souvent volontaire d’ignorer l’Histoire des Balkans, de la réduire à des « conflits permanents et ancestraux », et de l’isoler « hors l’Europe », l’arrogance occidentale et des préjugés islamophobes à l’encontre des pouvoirs bosniaques se sont traduits en facteurs géopolitiques qui ont structuré les choix diplomatiques et justifié certains silences et arbitrages. De ce fait, il me semble important de quitter les logiques occidentales qui ont effacé les Balkans et la Yougoslavie de l’Europe. Quant à la complexité du sujet qui ne peut pas être traité en un seul texte, ce billet ne…

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Marco Koskas, ami des génocidaires là-bas, incitateur au meurtre de gauchistes ici.

in Chroniques de la violence brune/islamophobie/Médias etc./suprémacisme blanc by &

De l’extrême-droite israélienne à l’extrême-droite française, de la haine des musulmans à l’adhésion au génocide des palestiniens, de la plume à la balle, plongée dans l’univers idéologique de Marcos Koskas, celui qui appelle à tuer tout mélenchoniste.   Marco Koskas est un écrivain franco-israélien installé à Tel-Aviv depuis 2012. Il déteste les palestiniens et il le dit sans détour dans Tribune Juive, journal pro-Netanyahou auquel il contribue régulièrement : « Ils déambulent dans nos rues et sur nos plages, sans la moindre inquiétude, les femmes couvertes de la tête au pied comme des momies dans un film gore, et les hommes ventre à l’air, bedonnant et transpirant. »[1]. Au-delà des palestiniens, il hait tous les musulmans « des va-nu-pieds armés de pétoires » vivant dans des « pays pauvres et arriérés ». Pour lui, de la Palestine jusqu’en Afghanistan, ils seraient tous mus par une cruauté intrinsèque et fédérés par une seule chose : « leur xénophobie tribale »[2]. Si son islamophobie s’ancre intellectuellement dans la lecture de Bernard-Henri Lévy, Georges Benssoussan, Houellebeq et Onfray[3], politiquement, Marco Koskas est aussi proche de Netanyahou que de Zemmour. Bien sûr, il reproche à ce dernier d’avoir « dit des conneries sur Pétain » et d’avoir cité Maurras et Barrès. Mais il ajoute aussitôt qu’il ne faut pas le fuir comme la peste. Et surtout il étrille les juifs bien-pensants et bien lotis qui seraient contre Zemmour et ne diraient rien contre « Méluche l’Embrouille », ce pourfendeur des juifs pour plaire aux musulmans. Pour lui, mieux vaut un «…

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Procès d’Elias d’Imzalene : au cœur des débats, la liberté d’expression contre un génocide en cours.

in Antisémitisme/Chroniques de la violence brune by

Ces femmes qui s’avancent En tenant au bout de leurs bras Ces enfants qui lancent Des pierres vers les soldats C’est perdu d’avance Les cailloux sur des casques lourds Tout ça pour des billets retour D’amour, d’amour, d’amour, d’amour.. Tout le monde y pense Francis Cabrel 1989 A-t-on encore le droit en France de critiquer la politique étrangère de son pays, lorsqu’elle a trait au soutien diplomatique à un état dont les dirigeants sont mis en cause par la communauté internationale pour crimes contre l’humanité ? La question a été posée à la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, ce 23 octobre, à l’occasion du procès d’Elias d’Imzalene, jugé pour avoir fait ce que la plupart  des acteurs et actrices de la lutte pour les droits humains font depuis des mois, appeler à l’insurrection des consciences et à la mobilisation contre les massacres en Palestine, lors d’un rassemblement pour la Palestine, souvent en utilisant le mot arabe “Intifada”. Voilà pour les faits. Elias d’Imzalene étant musulman visible, la dramaturgie politique partisane a pris le pas sur le réel depuis plus d’un mois. Plusieurs dizaines d’articles de presse répétitifs ont visé le « fiché S » tout de suite après le rassemblement incriminé, souvent fondés  sur des dénonciations venues de polémistes de Reconquête ou des cercles favorables à la stratégie israélienne. Le ministère de l’Intérieur a cru utile de réagir aux demandes de l’extrême droite, particulièrement déchaînée sur X, en annonçant des poursuites pour des délits passibles de 15 ans…

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Solidaires d’Elias d’Imzalene, pour une intensification de la résistance politique au génocide en Palestine

in Chroniques de la violence brune/islamophobie by

La convocation policière d’Elias d’Imzalene ce mardi 24 septembre s’inscrit dans la suite de dix mois de privation grandissante des libertés politiques en France. Le mouvement contre le génocide en Palestine a été soumis à un régime d’exception dès octobre 2023: la France a été un des seuls pays à interdire d’emblée toute manifestation de solidarité avec les Palestiniens pendant plusieurs semaines, jusqu’à ce que ce diktat soit brisé par des décisions judiciaires. Depuis, le droit de manifester et de s’exprimer pour que cesse le massacre des Palestiniens, commis avec une intention génocidaire clairement énoncée dès octobre par les plus hauts responsables israéliens,  fait l’objet d’ offensives permanentes et coordonnées de l’extrême droite française, des réseaux de propagande du gouvernement israélien en France et du gouvernement français. Ce dernier n’a aucune honte à obéir ouvertement aux campagnes délatrices des caniveaux fascistes contre tel ou telle activiste. Elias d’Imzalene , aujourd’hui visé par le Ministère de l’Intérieur est en effet la cible continue de menaces de mort venues de groupes islamophobes violents assumant leur volonté de commettre des attaques armées, comme le groupe Frdeter dont aucun des membres n’a été inquiété pour les menaces contre Elias d’Imzalene et sa famille. Comme d’autres activistes pour la Palestine, il  a également fait l’objet d’une campagne de presse diffamatoire particulièrement violente de la part de Livre Noir, officine zemmouriste tenue par des requins blancs islamophobes et ultra-libéraux. Parmi leurs invités officiels figure notamment Daniel Conversano, néo-nazi assumé et petite star de la mouvance suprémaciste…

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Retailleau comme une cérémonie de clôture des JO, démocratie de façade vaincue par KO.

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A un moment, il fallait bien que finisse le cirque macroniste, la farce progressiste estivale certes utile pour endormir la gauche après un coup de force, pour susciter une douce torpeur festive, à la rentrée on verra, Lucie sera là. Non, finalement ce sera Jeanne d’Arc. Macron n’a pas fait de dissolution pour amener la gauche au pouvoir, mais pour éviter que Marine Le Pen prenne sa place en 2027. Et une des solutions pour cela, c’est  essayer de lui opposer un ersatz de Le Pen père. Juste après les élections, c’était difficile. Le mouvement contre le génocide en Palestine perdurait malgré les évacuations d’universités et les musulmans en étaient les leaders non contestés par la jeunesse. La masse de la gauche sociale s’était mobilisée dans les urnes et avait retrouvé un peu d’espoir en se comptant, après l’écrasement par la force du mouvement des retraites et la violence terrifiante contre les jeunes écologistes, déployée à Sainte Soline et ensuite. Malgré les manœuvres des islamophobes de gauche qui voient dans LFI la structure à détruire pour pouvoir définitivement isoler les musulmans de toute alliance politique, LFI avait gardé sa place centrale pas seulement en nombre de sièges à l’Assemblée Nationale mais surtout en termes de moteur idéologique positif pour une partie des classes populaires. Il fallait donc jouer sur deux plans pour neutraliser une offensive immédiate qui pouvait amener le NFP à une conquête au moins partielle du pouvoir. D’abord, le cirque sociétal. Celui qui ne coute rien qu’un paquet…

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Perquisitions et répression islamophobe: de la terreur psychologique comme discipline olympique

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Il y a quelques mois, comme désormais mon entourage est au courant de ma « radicalisation » supposée, un ami d’enfance m’a brusquement parlé d’une personne qui avait subi une perquisition en 2015. Il s’agissait d’un livreur Uber qui connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un fiché comme « islamiste ». Je n’ai pas demandé de détails car les perquisitions préventives et leurs motifs sont absurdes et inutiles à décrypter sauf pour les avocats éventuels . D’ailleurs cet homme, musulman, faut-il le préciser, a été relâché après 48 heures de garde à vue. Mais aussi après qu’on eut fracassé sa porte à six heures du matin, qu’on l’ait braqué en hurlant, et qu’on lui ait mis une lumière « bleue « dans les yeux. Mon ami pensait que c’était plutôt une lumière rouge de viseur, mais nous avons conclu que cette hypothèse était peut-être liée au fait que nous avions vu beaucoup de films américains. Ce sujet de la couleur de la lumière, de l’altération de la perception des choses dans les moments de crise est revenu plusieurs fois dans les discussions sur cette histoire : je crois que cela permettait de meubler les silences et la gêne entre nous, qui nous connaissions depuis le collège, et qui ne parlions jamais de politique ensemble. Et brusquement les présumés « terroristes », ce truc de la télé de nos enfances, c’était presque nous, des amis à nous. La personne perquisitionnée n’a pas pu sortir de chez elle pendant des semaines…

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D’une bougnoule à un cloporte, lettre à un lâche du RN

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    Cher compatriote. Je t’écris en espérant que les larmes de peur dominantes sur les réseaux sociaux n’étoufferont pas ma voix et que tu recevras cette lettre. Car c’est à moi que tu parles depuis longtemps, et pas à la gauche, et c’est toujours elle qui répond à ma place. Je t’écris pour te dire que j’ai toujours vécu comme ta cible idéale et que je n’ai plus peur de toi. Je suis la petite fille que tu as traité de sale arabe à six ans , en jouissant d’être un petit bonhomme de 10 ans enfin Roi du Mal , et d’avoir repéré celle qui ne savait pas qu’elle était arabe et qui se prenait pour toi. Je suis la petite fille de onze ans et tu me crachais dans les cheveux et une prof d’allemand te soutenait discrètement en me mettant des 3 alors que je méritais un 15, mais je ne le savais pas, je l’ai su quand mon petit frère a été martyrisé par cette même femme, mais lui s’est défendu. Je suis la gamine de 14 ans que tu as giflée en plein cours de sport parce qu’elle avait le vertige et ensuite, j’ai eu mon bac avec mention mais avec 0 en sport parce que je ne suis jamais retournée en cours d’EPS, phobie des profs de sport, et des racistes potentiels. Et je ne sais toujours pas courir vite, quand tu me repères, parce que tu sens les bougnoulettes en stress, et…

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La ratonnade comme exercice de style ? Entretien avec Emmanuel Casajus

in Chroniques de la violence brune/Entretiens/suprémacisme blanc by

Le style n’est pas un accessoire de la jeunesse fasciste, mais une obsession, un élément fondamental de la vie, tout autant que les idées politiques. Pour écrire son livre Emmanuel Casajus a eu l’intelligence de le comprendre et de vivre avec les jeunes apprentis ratonneurs qui défraient désormais la chronique, un moment particulier de leur histoire, un entre-deux, le milieu des années 2010, ce moment où la victoire politique des aînés dédiabolisés du RN se dessine sans être acquise. Ce moment qui n’est déjà plus tout à fait la décennie précédente, celle des avant gardes fondatrices, identitaires ou soraliennes,  où quelques militants déterminés, patients et inflexibles créent un univers culturel, médiatique, politique à partir de pas grand chose, en travaillant avec acharnement. Un moment qui cependant n’est pas encore celui que nous vivons aujourd’hui, où la radicalité violente fasciste devient mainstream, parce qu’utile au pouvoir. Emmanuel Casajus a donc connu le moment de la sociabilisation facile de jeunes gens généralement de la boourgeoisie bon teint,  qui se lancent dans l’aventure en ayant immédiatement accès aux mythes et à la possibilité de se les approprier en vivant “comme des fascistes” leurs nuits de fête et leurs jours de réunion où paraître. Il a répondu  à quelques unes de nos questions. En tant que sociologue, tu adoptes un angle d’étude original en t’intéressant au style et à la violence de divers groupes politiques. Selon toi, la question de la mode et celle de la violence sont-elles importantes pour diffuser une idéologie ? C’est…

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Mémoire de ratonnades, quand Auxerre annonçait Romans sur Isère

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J’ai publié ce texte en 2012, sur un blog antifasciste confidentiel. Les incendies criminels et les ratonnades d’Auxerre me sont revenus brusquement en tête après avoir vu la ratonnade à Romans sur Isère, qui a fait réagir beaucoup de commentateurs non issus de l’immigration musulmane, comme si c’était une horreur nouvelle et inquiétante. Je me suis rappelé ma terreur sourde, dix ans en arrière quand cette violence était de plus en plus flagrante pour qui s’y intéressait, c’est à dire était capable de lire jour après jour la presse locale, les brèves ici et là. L’émergence de la peste brune extra-légale en même temps que la banalisation de l’extrême-droite parlementaire. Ces groupes néo nazis,qui se ressemblaient les uns les autres dans leur composition sociale: des jeunes imprégnés par les mythes et les appels aux meurtres des suprémacistes blancs américains et puis des policiers et des militaires. Ce fut le cas à Auxerre mais aussi toutes les années 2000 et 2010 à Carcassonne et Castres, villes de garnison où l’on brûle des mosquées et ou l’on chasse le “raton”, comme on va au bal, entre jeunes et paras. Dix ans plus tard, ce sera aussi la composition d’un groupe Telegram de 8000 personnes FrDeter, démasqué par des journalistes communautaires musulmans juste avant de passer à l’acte et de commettre des attaques armées contre des mosquées et des activistes musulmans. Les ratonnades d’Auxerre ont commencé en 2004 et 2005, en même temps que perçait un blog peu connu en dehors des cercles…

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