"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

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Faurisson

Le négationnisme et la gauche, un mensonge antisémite pour la cause ?

in Chroniques du déni by

Les après-midi des vendredi 14 et samedi 15 février prochain, Lignes de Crêtes propose deux demi-journées de réflexion et d’échange sur l’histoire du négationnisme issu des gauches, et des résistances qu’il a pu rencontrer dans nos pratiques militantEs. Nous y recevrons des chercheur.es, des militantEs dont Tal Bruttmann, historien du nazisme, Nadine Fresco, historienne du négationnisme, Frederik Detue, chercheur en littérature comparée, et Gilles Karmasyn, fondateur et animateur du site ” Pratique de l’histoire et dévoiements négationnistes”. Nous souhaitons que cette journée soit un moment de mémoire des combats menés, par des collectifs ou des individus souvent minoritaires dans un premier temps, venus de tous les horizons des gauches, et les journées seront organisées de façon à laisser le temps aux expériences militantes de base de s’exprimer . Un programme plus détaillé suivra, ainsi que le lieu exact de la conférence. Le négationnisme et la gauche : un mensonge antisémite pour la cause ? Un soir de décembre 2008, se produisit une scène inimaginable encore quelques années auparavant. Un des piliers du négationnisme français se retrouvait acclamé par des centaines de personnes au Zénith de Paris. Sa présence, ce soir-là, avait été rendue possible par l’un des plus efficaces propagandistes antisémites de ce début du 21ème siècle, Dieudonné. Or Dieudonné n’était pas un néo-nazi sorti des tréfonds de l’extrême-droite mais un homme qui avait d’abord été connu, respecté, apprécié, malgré ses déclarations antisémites sans ambiguïté, comme un artiste antiraciste de gauche. Quelques années plus tard, le négationnisme était devenu une banalité,…

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Un salaud est mort, reste à tuer sa mémoire

in Mémoires Vives by

Dans ma mémoire politique, Robert Faurisson n’aurait pas du exister. Il n’avait rien d’extraordinaire, au regard d’autres figures importantes de l’extrême-droite et du néo-nazisme. Le négationnisme n’était qu’une branche de la haine antisémite, une forme du retournement victimaire particulièrement abjecte puisqu’elle visait cette fois à légitimer un génocide et des crimes contre l’humanité, mais tout à fait cohérente avec le récit général antisémite: ce ne sont pas les Juifs qui sont persécutés, puisqu’ils sont les maîtres du monde et les vrais bourreaux. Dans ma mémoire politique de militante d’extrême-gauche, Robert Faurisson, pourtant, est une marque au fer rouge sur ma peau militante, la marque de l’infamie, gravée pour la vie. Ces prochains jours, dans les nécrologies, on lira sans doute beaucoup de choses sur les liens entre Faurisson et les pays “arabes”, sur les complicités dont il a bénéficié en Iran. Et naturellement, beaucoup parleront du “nouvel antisémitisme” à cette occasion et de la manière dont de jeunes musulmans issus de l’immigration et de vieux nazis ont pu trouver un terrain d’entente. Issue de l’immigration musulmane, pourtant, si j’en étais restée au Coran, peut-être n’aurais-je jamais eu la honte d’avoir côtoyé, à deux périodes différentes de ma vie, des gens qui avaient trouvé un intérêt à propager le négationnisme. C’est bien l’ ancien antisémitisme européen qui a sali mon histoire militante.

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